Là, derrière notre écran, on est désormais certains que les plus conservateurs de la communauté rugby sont en ce moment comblés par une chose : le renouveau d'un monument du rugby européen. Les Leicester Tigers, 20 titres majeurs dont 2 coupes d'Europe, sont après des années à dépérir, en train de se replacer au centre de l'échiquier anglais et qui sait bientôt peut-être, de l'Europe. Invaincus au bout de 4 journées de Premiership - et après une deuxième partie de saison dernière en boulet de canon - on avait déjà décidé de parler des Tigers il y a 2 mois de ça, histoire de ne pas faire passer ça pour un coup de pot, un rebond favorable ou un calendrier avantageux.
Bien nous en a pris. Loin de nous l'idée de s'autoproclamer précurseurs, mais force est de constater que le club des Midlands est toujours invaincu cette saison, avec 9 victoires en autant de rencontres. Exeter, les Saracens, les Harlequins... tous les cadors du championnat anglais y sont passés, concassés par un 8 de devant XXL. Justement, posons les bases des forces et des faiblesses de cette équipe !
Un pack à la sauce sud-africaine
Nous l'évoquions déjà ce mercredi au travers d'un article présentant le choc du week-end face à l'UBB : les Leicester Tigers disposent d'un 8 de devant colossal. Composé d'une première ligne 4 étoiles (Genge - Montoya - Cole), d'une troisième ligne 100% sud-af' (Liebenberg, Van Staden, Wiese) et cornaqué par les anciens 2ème lignes de légende Steve Borthwich mais aussi Louis Deacon, celui-ci marche clairement sur tout le monde cette saison. Lors de la dernière finale de Challenge Cup et bien que dominés dans l'ensemble par Montpellier, les Tigers avaient déjà montré aux Héraultais de quel bois se chauffait leurs ballons portés. Mais au-delà de cette force de frappe énorme sur maul et d'une mêlée ancrée dans le sol comme de la roche, les hommes de Welford Road se plaisent à dominer physiquement l'adverse dans le jeu, là où ces hommes précédemment nommés adore marquer au fer rouge leur adversaire. Et au cas où celà ne suffirait pas, les Nemani Nadolo (137kg), Freddie Stewart (1m96 pour 102kg) et Matias Moroni finissent généralement le travail derrière... À la sud-africaine, quoi !
Steve Borthwich, le gourou
Au-delà des recrues intéressantes et du renouvellement d'un groupe marqué par les années récentes du club, un homme est clairement le symbole du renouveau des Tigers, Steve Borthwich. L'ancien 2ème ligne du XV de la Rose a repris les rênes de ce bateau qui tanguait pour en faire un navire de guerre. Comme Ellis Genge l'évoquait récemment pour RugbyPass, Borthwich est arrivé dans le centre de l'Angleterre comme il l'avait toujours fait durant sa carrière : avec humilité et générosité. "Je n'ai jamais été le plus talentueux mais j'ai toujours énormément travaillé", confiait-il à Gengy. Résultat ? D'après le pilier de 26 ans, il a su insuffler cette éthique de travail et cette mentalité de champion à tout les Leicestermen en très peu de temps. Emmené par le charisme et la science du jeu de son coach, c'est tout le club qui suit marche désormais dans ses pas. Et c'est aussi en ce sens que le duel à distance entre lui et Christophe Urios de samedi s'annonce si passionnant...
Une équipe clinique et forte sur les bases
On l'a dit, Leicester possède donc un très gros pack et un staff avec des garçons parmi les meilleurs spécialistes du jeu d'avants. Est-ce dans ce sillage que les Tigers possèdent la meilleure défense de Premiership ? En grande partie, probablement. Car très organisés et durs sur l'homme, guidés par le Puma expérimenté (57 capes) Tuto Moroni derrière, le jeu sans ballon des hommes en vert pose de gros problèmes à tous ses adversaires cette saison. En plus de ça, menée d'une main de maître par la charnière de club la plus expérimentée du vieux-continent (189 sélections), cette équipe a su trouver une efficacité rare offensivement. Youngs et Ford jouent étonnamment ce qui semble être le meilleur rugby de leur carrière et Leicester, sans être géniale, s'avère être extrêmement difficile à bouger mais aussi capable de marquer des points presque à chaque fois qu'elle en a l'occasion. Ah le fameux flegme anglais...
La faille ? La vitesse, la vitesse, la vitesse !
Enfin, de ce que l'on suit d'eux, l'une des seules de cette équipe anglaise est la capacité à se déployer lorsque l'adversaire met beaucoup de vitesse. Pour l'exemple, Nemani Nadolo n'est pas le plus vif sur son aile et surtout, certaines formations ont trouvé des failles en attaquant très vite les extérieurs, les Tigers se révélant également relativement indisciplinés à chaque fois qu'ils étaient déplacés à outrance... Est-ce une solution pour l'UBB ce week-end ? Évidemment, surtout quand on connaît la capacité des Girondins à pratiquer un jeu fait de vitesse, à l'image de leur performance au Racing il y a 10 jours. Mais pour cela une donnée reste à prendre en compte : Chaban-Delmas n'est pas l'Arena, d'autant que ce samedi, on annonce de la pluie du côté de Bordeaux. Avec un ballon glissant, vous le savez, c'est comme si les Anglais jouaient à domicile...
CHAMPIONS CUP. Le match à ne pas rater : UBB vs Leicester, un Choc des leaders aux allures de Crunch
Rchyères
Vu le temps annoncé et l'absence de Jalibert , mettre une pièce sur les rosbeefs n'est pas extravagant
Amis à Laporte
Mettre une pièce sur les rosbifs n'est JAMAIS extravagant !!!
allélégros
moi je préfère une gousse d'ail pour le roastbeef, mais chacun ses gouts
dusqual
ouais mais la pièce, c'est sur alors que la gousse c'est dans...
tu as raison, la gousse c'est mieux.
pascalbulroland
Encore un gros test pour les avants bordelais...vu la météo prévue , ça va taper fort