CHAMPIONS CUP. Max Spring, la pépite du Racing 92, raconté par son frère avant la demi-finale
Les frères Spring et le rugby, une longue histoire d'amour.
Max Spring, l'une des satisfactions du Racing 92 en cette fin de saison, devrait être titulaire contre La Rochelle en demie de Champions Cup. Tom, est revenu sur le parcours de son frère aîné.

Chez les Spring, le rugby est une histoire de famille. Une histoire qui s'écrit depuis Aotearoa, le pays du long nuage blanc et la terre du rugby, là où la balle ovale rime parfois avec religion, en passant par les Pyrénées et le Pays basque. Nés d'un père néo-zélandais, et d'une mère basque, Max, Sam et Tom Spring font les beaux jours de leurs clubs respectifs. Sam (20 ans), évolue en première du côté de Nafarroa et enchaîne les titularisations en Fédérale 1. Tom, lui aussi âgé d'à peine 20 printemps, joue en Espoirs à l'Aviron Bayonnais, mais s'est également étalonné en Fédérale 1 avec Nafarroa cette saison, par le biais d'un tutorat. Max, l'aîné de la fratrie (21 ans), vous le connaissez certainement. Il s'impose sortie après sortie à l'arrière du Racing en l'absence de Kurtley Beale et rayonne sous le maillot ciel et blanc. À quelques jours, d'une demie de Champions Cup décisive, Tom, son petit frère, est revenu sur cette culture rugby qui anime la famille, avant de parler longuement de Max, qui reste pour lui, une source de motivation.

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L'histoire commence donc au milieu des années 90, lorsque Sean, le père des trois frères, rejoint Garazi, un petit village d'à peine 1500 âmes, à une cinquantaine de kilomètres de Bayonne. À l'époque, l'US Garazi et l'US Baïgorri sont deux entités différentes et le club de Nafarroa ne verra le jour qu'une dizaine d'années plus tard, en 2003. Sean quitte donc sa Nouvelle-Zélande natale, et effectue le grand saut pour venir s'installer dans le Pays Basque. La suite, Tom, joueur de l'Aviron Bayonnais, la raconte : ''Il est venu en France, jouer à Garazi par le biais de Pierre Camou, qui était le président du club à l'époque (également président de la Fédération Française de rugby entre 2008 et 2016 NDLR). Ensuite, il a joué à Garazi, puis est devenu entraîneur de Nafarroa, un peu plus tard. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on a commencé le rugby avec Max, et Sam, mon autre frère.'' Un père rugbyman néo-zélandais, une enfance au Pays Basque, difficile alors pour les trois frères de goûter à autre chose que la balle ovale : ''Chez nous, le rugby est vraiment culturel, c'est une terre de rugby. Là où j'habite, le rugby reste le sport le plus joué''. 

Les trois joueurs vont alors démarrer à Nafarroa, club qu'ils portent légitimement dans leur cœur ''Pour nous, Nafarroa c'est une deuxième famille. Tous nos copains jouent encore là-bas, notre frère joue là-bas. De mon côté, cette année, j'étais aussi de temps en temps là-bas. On peut dire qu'on doit beaucoup à ce club qui nous a tout appris.'' Et beauté de la chose, Sam, Tom et Max ont longtemps évolué ensemble sous les couleurs rouges et jaunes durant leur jeunesse : ''On jouait souvent ensemble. Quelques fois, Max était surclassé avec ceux de l'âge au-dessus. Nous aussi, parfois, on jouait avec eux, mais sinon oui, un an sur deux on se suivait. On a joué pas mal de temps ensemble, surtout l'année des minimes où nous trois on s'est retrouvés en même temps''. En revanche, Tom aujourd'hui licencié à l'Aviron Bayonnais, n'a jamais pu côtoyer Max sous les couleurs bleues et blanches : ''Non, on ne s'est pas croisé à Bayonne. Il est parti quand moi je suis arrivé pour faire mon premier tutorat''.

''On supportait la Nouvelle-Zélande''

Les jeunes joueurs qui ont donc toujours évolué en France, possèdent en revanche la double nationalité (France, Nouvelle-Zélande). Et lors des fameux affrontements entre les Bleus et les mythiques All Blacks, Tom Spring ne s'en cache pas, la préférence allait du côté des hommes en noirs : ''On soutenait plutôt la Nouvelle-Zélande. On avait appris le haka quand on était petit. Il y a le mythe des Blacks, etc''.

Avant donc de parler longuement de son frère, Max étincelant cette saison. Arrivé au Racing 92 en 2019, le jeune arrière n'en finit plus d'impressionner et profite de la blessure de Kurtley Beale pour enchaîner les apparitions. 10 titularisations toutes compétitions confondues, pour 2 essais. Tom avoue qu'il ne s'attendait pas à pareille réussite aussi vite : ''Honnêtement, on ne pensait pas qu'il jouerait autant. On s'attendait à ce qu'il fasse quelques matchs. Mais là, qu'il fasse un quart de finale et sûrement une demi-finale de Coupe d'Europe, c'est sûr que c'était inattendu. On est très content pour lui et ça nous donne envie d'arriver à ce niveau aussi.'' Un parcours qui motive forcément son frère cadet pour la suite de sa carrière : ''Oui, c'est plutôt une source de motivation. Quand on voit comment se déroule son parcours, ça donne envie de suivre ses traces.''

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Surtout que Max Spring s'est engagé dans la durée dans les Hauts-de-Seine, en prolongeant jusqu'en 2025. Le symbole d'une jeunesse qui s'affirme peu à peu, à l'instar du demi de mêlée, Nolan Le Garrec. L'an prochain, avec le départ de Kurlet Beale, le jeune arrière pourrait encore glaner du temps de jeu. Et le Sud-africain Warrick Gelant, qui débarque pour remplacer numériquement Beale est prévenu. Il devra faire face à la concurrence du jeune basque : ''Le Racing compte sur lui. Là, il s'entraîne avec les grands, j'ai envie de dire. Il a signé pour trois ans. On espère qu'il va continuer sur cette lancée''.  

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Joueur extrêment offensif, Max Spring étonne sous les ballons hauts malgré un gabarit modeste (1m73-75kg). ''Ça vient déjà premièrement de son entraînement je pense'', poursuit Tom. ''De la pelote aussi peut-être. Il a joué pas mal de temps à la pelote. Il a pratiqué pendant longtemps la Chistera. Ce timing sous les ballons hauts, ça a dû l'aider.'' Face à Sale, le joueur a fait étalage de ses qualités balle en main. Remuant tout au long de la rencontre, il a fait parler ses cannes, pour inscrire le dernier essai de la rencontre et sceller définitivement le sort du match. L'EPCR a d'ailleurs élu la réalisation de Max Spring comme le plus bel essai de ces quarts de finale. Tom présent à l'Arena, raconte : ''J'étais au match et c'était un super moment. Déjà, le match en lui-même était vraiment très beau à voir. Et qu'il marque à la fin, ça a été la cerise sur le gâteau de son match qui était plutôt pas mal. Personnellement, c'est seulement la deuxième fois que je le vois jouer. La première fois, c'était la rencontre juste avant, contre Pau.''

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Désormais, une autre étape se profile pour Max Spring, et non des moindres. Une demi-finale de Champions Cup face à La Rochelle : ''Je l'ai eu avant le match contre Sale, et là on attend de voir s'il va jouer. Mais il lui tarde d'y être, ça va lui faire emmagasiner de l'expérience. Il n'a pas l'air trop stressé pour le moment, il est serin'', poursuit Tom. Avant de se pencher sur ce choc franco-français : '' La Rochelle est un peu la bête noire du Racing. C'est une équipe très costaud devant. Il faudra que le Racing réponde de ce côté-là''. Et s'il ne pourra pas se rendre à Lens ce dimanche, Tom Spring l'assure, il regardera cette rencontre d'un œil avisé : ''Je ne pourrai pas y aller, je joue avec l'Aviron à Clermont. Mais, c'est sûr, je vais suivre ça de très prêt !'' Et qui sait, peut-être que d'ici quelque temps, Tom et Sam seront à l'instar de leur frère, à leur tout sur le devant de la scène. En attendant, c'est une nouvelle grosse étape de la carrière de Max Spring qui se profile avec cette demi-finale de Champions Cup. 

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  • Pianto
    56242 points
  • il y a 2 ans

En revanche, ne cherchez pas Garazi sur une carte, vous pourriez chercher longtemps...
Le nom complet en basque c'est Donibane-Garazi et en français, Saint-Jean-Pied-de-Port.

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