Champions Cup. Tawera Kerr-Barlow, le chef de meute de La Rochelle
Tawera Kerr-Barlow a rayonné face au Leinster en demi-finale.
Impérial face au Leinster, Tawera Kerr-Ballow a illuminé la rencontre de toute sa classe avec son compère de la charnière Ihaia West. Il est désormais l'un des patrons de la formation rochelaise.

Kerr-Barlow et West. Ils ne forment peut-être pas la charnière dont on parle le plus en Top 14, le premier éclipsé par un Antoine Dupont, Baptiste Serin ou Baptiste Couilloud quand le second doit laisser les louanges à Matthieu Jalibert, Romain Ntamack, Louis Carbonel et consort. Pourtant, cette charnière 100% néo-zélandaise illumine le jeu du Stade Rochelais et a pris une dimension stratosphérique ces derniers temps, n'ayons pas peur des mots ou d'abuser de superlatifs. Le staff rochelais a réussi à tirer la quintessence de leurs deux talents et la rencontre face au Leinster en est la parfaite illustration. West, chirurgical au pied et impérial dans l'animation de son équipe a été l'un des principaux acteurs de la victoire maritime. Mais n'allons pas non plus oublier son compatriote Tawera Kerr-Barlow, véritable poison autour des rucks. Kerr-Barlow donc, parlons-en. Arrivé en 2017 en provenance des Chiefs, le demi de mêlée débarque dans l'Hexagone fort d'une belle expérience aux antipodes de notre Hémisphère. Dans ses valises, un peu moins d'une trentaine de sélections avec les All Blacks, un titre de champion du monde en 2015 glané avec le pays du long nuage blanc et deux Super Rugby (à l'époque Super 15) remportés en 2012 et 2013. De quoi vous dresser rapidement le portrait. 

Champions Cup - Kerr-Barlow porte la Rochelle vers la victoire avec une prestation 5 étoiles [VIDÉO]Champions Cup - Kerr-Barlow porte la Rochelle vers la victoire avec une prestation 5 étoiles [VIDÉO]Qui plus est, n'allons pas non plus oublier ce championnat du monde des moins de 20 ans décroché en 2010 avec les Baby Blacks ou ces 4 apparitions sous le maillot des Maori All Blacks. Vous l'aurez bien compris, ''TKB'' est un client, nourrit au biberon néo-zélandais dès son plus jeune âge (même s'il est né en Australie) et tous les avantages que cela comporte avec un palmarès que pas mal de monde du microcosme rugbystique envierait. Et tout cela à seulement 30 balais. Fort. En posant ses bagages en décembre 2017 dans les travées de Marcel Deflandre, les supporters rochelais furent rapidement conquis par un joueur sûr, mais aussi puissant, rapide, capable d'emballer le jeu et surtout peser autour des rucks et phase de combat. Un profil complet et déjà indispensable au sein des ''Bagnards'' comme en témoignent ses 76 rencontres en un peu plus de trois ans dont 56 comme titulaire. Cette saison encore, il s'est imposé comme l'un des rouages essentiels de son équipe. On poursuit dans les chiffres, 20 rencontres disputées toutes compétitions confondues dont 17 comme titulaire pour un ratio de 80% de victoires (16/20). Il était d'ailleurs remplaçant lors de la défaite à domicile face à Toulouse en février dernier, où il avait disputé un peu plus d'une demi-heure de jeu. Toulouse, l'adversaire en finale. Et malgré l'éclosion du jeune et très prometteur Thomas Berjon, Tawera Kerr-Barlow reste l'option numéro 1 au poste de numéro neuf notamment dans les matchs couperets. 

Impérial face au Leinster

Avec La Rochelle, le Néo-zélandais est à la recherche d'un premier titre. Demi-finaliste du Top 14 en 2019 battu face à Toulouse et finaliste de la Challenge Cup défait par Clermont la même année, le demi de mêlée fera en n'en pas douter en sorte de conjurer le mauvais sort et s'adjuger enfin un titre sous les couleurs jaunes et noires. Ce qui serait historique pour le club. Il en aura l'occasion le 22 mai prochain à Twickenham, après s'être donné le droit de rêver d'un sacre européen à l'issue d'une performance majuscule en demie face au Leinster. Alors on vous voit venir et on le répète inlassablement, c'est toute la performance rochelaise qui est à souligner, notamment celle de son paquet d'avant, Will Skelton en tête, mais aussi de son ouvreur, Ihaia West. Certes, on vous l'accorde. Mais que dire de la partition rendue par Kerr-Barlow. Au-delà de l'entente parfaite avec son numéro 10, il a su mener et conduire en bon chef de meute le pack rochelais à la perfection. Comme un chef d'orchestre, qui dicte le tempo. Le monstre à seize pattes maritime n'a cessé d'avancer et marquer son adversaire au fer rouge sous les ordres de leur demi de mêlée. Mieux encore, Kerr Barlow s'est illustré également balle en main. On pense à cet essai refusé ou sa faculté à gagner des duels offensivement comme ce cadrage débordement en sortie de mêlée. Et jamais avare de combat, il n'a pas laissé sa part au chien, au moment d'aider ses avants à franchir la ligne irlandaise par des picks and go incessants. Exemplaire. 

Preuve de son abnégation, sa sortie à cinq minutes du terme, pétri de crampes. Alors à trois semaines d'une finale qui nous fait déjà saliver, Kerr-Barlow essaiera une nouvelle fois de conduire à la perfection le paquet d'avants de sa formation. Son duel face à Antoine promet lui aussi et vaudra son pesant d'or. 

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  • etutabe
    50534 points
  • il y a 3 ans

Ce mec est pétri de talent, c'est sûr mais pétri de crampes, j'en doute.

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