Clash Stade de France / FFR, la suite
Rien ne va plus entre le Stade de France et la FFR.
Le XV de France est actuellement SDF depuis la fin de contrat le liant à son stade fétiche. Mais pourquoi le Stade de France et la FFR sont-ils en conflit ?
Où le XV de France disputera-t-il ses matchs en novembre prochain ? Sans doute pas au Stade de France... Depuis plusieurs mois, CSDF, le consortium Vinci-Bouygues gérant le Stade de France est en conflit avec la FFR. Mi-juin, on apprenait que les discussions entre Pierre Camou, président de la FFR, Valérie Fourneyron, ministre des sports et Alexandra Boutelier, directrice de CSDF étaient rompues. Le but de ces discussions ? Prolonger le contrat liant la FFR au consortium jusqu'en 2017. Depuis le 30 juin, le XV de France est donc SDF. Le cas de le dire...

La faute à qui ? En fait, tout le monde semble se renvoyer la balle. Pour Camou, « L’échec des négociations n’est pas de (son) fait. » Le ministère, de son côté, le qualifie d'« obtus ». Il faut dire que quelques jours avant la rupture des négociations, Valérie Fourneyron déclarait au micro de France Bleu : « Jusqu'à une éventuelle construction d'un grand stade de rugby, l'avenir de l'accueil du rugby en France est au Stade de France. […] D'autant qu'il doit accueillir la finale de la H Cup l'an prochain. » Information immédiatement démentie par le président de la Fédération : « Nous sommes dans l'incertitude. Je préfère donc que la France passe son tour. » Mais pourquoi avoir refusé de prolonger le contrat ? En premier lieu, le prix de location, jugé trop élevé. En cause également, l'inconstitutionnalité, depuis 2011, du contrat originel de 1994 due à un montage financier bricolé par le gouvernement Balladur afin de s'offrir une enceinte géante pour la Coupe du monde 1998.

Tenue d'organiser ses matchs au SDF, la FFR s'estime lésée et lance le projet d'un nouveau grand stade, qui sur le modèle anglais, lui appartiendrait. En parallèle, elle réclame 140 millions d'euros de dédommagement. La ministre est également passée à l'offensive. Depuis son inauguration, le Stade de France aurait touché 150 millions d'argent public. Beaucoup trop pour Fourneyron qui décide d'arrêter les frais au nom de l'inconstitutionnalité du contrat. Le Stade ne fait plus recette alors que d'autres se construisent dans les grandes villes françaises. Ainsi, Lille et Nice bientôt rejoints par Lyon, Marseille ou Bordeaux, alimentent la concurrence. Pourtant, l'enceinte a besoin d'une rénovation choc, comme l'explique un spécialiste à Challenges : « (Le Stade a besoin d') un lifting à 100 ou 150 millions d'euros. Il n'y a pas de couverture Internet, peu de restaurants ou d'accueil VIP... tout ce qui fait tourner une telle boutique. » Dans cette affaire, CSDF ne craint de toute façon pas le départ du rugby, l'Etat étant obligé de payer les charges, une sorte d'indemnité pour « absence de fédération résidente ».
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  • Kadova
    31090 points
  • il y a 11 ans

Ced, il y a tout au SdF, des boutiques, des cafes, des hotels (pas chers pour certains), et deux cites...euh non, ca vaut mieux pas en parler...😉

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