On l’avait quitté l’an dernier, alors qu’il annonçait sa fin de carrière à seulement 25 piges. 15 mois plus tard, l’ailier élancé (1m92 pour 97kg) a entamé des études via Provale mais joue finalement toujours au rugby, a retrouvé du plaisir grâce au 7 et est même prêt à envisager de grandes choses, si elles se présentent. L’ancien vannetais Quentin Dubreuil raconte.
Quentin, on t’avait quitté à l’annonce de ta fin de carrière en 2023 et finalement, tu joues le SuperSevens avec Monaco : qu’est ce que tu fais là ?
A vrai dire, ce sont les opportunités plutôt qu’un réel objectif initial qui font que je suis là. L’an dernier, j’avais dit oui à mes potes des "Troubles 7" (association de rugby à 7 bien connue du circuit français) pour faire 2 tournois avec eux pour faire mon jubilé (rires). Finalement, je joue encore…
Tu as donc décidé de te tourner vers le 7 ?
On peut dire que oui. Je savais que le 7 me plaisait de par la liberté qu’il laisse sur le terrain et son ambiance très cool, mais je ne pensais pas m’y mettre pour autant. La preuve, j’ai entamé mon master en immobilier, dont je défends la thèse en janvier…
Qu’est-ce qui a fait que, alors ?
On parlait des opportunités… Après mes deux tournois l’an dernier, mon agent me dit que Monaco pourrait être intéressé par mon profil pour disputer le SuperSevens. Honnêtement, même si j’avais décidé d’arrêter, je me suis dit que cela pouvait être une expérience exceptionnelle à vivre et je ne me suis pas trompé. Et puis dans la foulée, on m’a proposé d’intégrer l’académie olympique, l’équivalent de France 7 développement.
Il est vrai que Monaco Sevens est une sacrée mise en lumière pour le rugby à 7…
Évidemment, et surtout une rampe de travail excellente pour progresser et se régaler. Moi, qui ne fait du 7 que depuis un an, j’ai l’opportunité de m’entraîner et de jouer aux côtés des stars de la discipline que sont les Gaston Revol, Rosko Speckman, Semi Kunatani et consorts. Et puis tout est fait pour qu’on se régale et qu’on performe : depuis un mois, on est dans notre camp de base à Soustons, en bord de mer dans les Landes, avec de supers infrastructures à notre disposition. Je ne pense pas que toutes les équipes engagées au SuperSevens aient cette chance.
Et donc tu comptes poursuivre dans cette discipline ?
Je ne me fixe rien. Je prends ce qu’il y a à prendre en profitant de chaque instant. Mais il est vrai que j’ai retrouvé du plaisir avec le 7, grâce aussi à l’ambiance des tournois, l’aspect « fête du rugby ». Et puis mes qualités physiques correspondent a priori plutôt bien avec ce sport…
Justement, as-tu dans un coin de la tête l’idée que France 7 puisse contacter des éléments français libres comme toi, elle qui va devoir presque intégralement se renouveler à la rentrée ?
Honnêtement, je n’ai pas cette prétention et puis mon idée première en arrêtant le XV était le retour à la vie "normale", si je puis dire. Mais je sais aussi que je ne refuserai jamais un appel national…
En tout cas tu nous fais un petit peu penser à Ben Lam (passé lui aussi par le 7) dans tes attitudes sur le terrain. Au poste de pilier, avec ton physique, on te verrait bien prendre la suite d’Antoine Zeghdar…
C’est gentil, mais Ben Lam doit au moins me rendre 10kg ! (rires) Ce qui est drôle aussi, c’est que je connais bien Antoine, car nous sommes de la région niçoise tous les deux et n’avons qu’un an d’écart. Mais vu ses performances avec France 7, il faudrait que je m’accroche si on m’offrait l’opportunité de le remplacer numériquement dans l’équipe.
Enfin, question rugby amateur : aucun club de la région niçoise n’a tenté de t’approcher, à l’annonce de ta retraite professionnelle à XV ?
Ils étaient même nombreux ! D’abord Nice, évidemment, avec qui j’étais d’ailleurs en contact en cours de saison 2022/2023. Ça n’avait pas pu se faire, on devait se recontacter en fin de saison, mais à vrai dire, je n’avais pas la force de recommencer un autre projet avec du rugby à temps plein. J’avais vraiment besoin de couper, de me ressourcer. Puis d’autres plus petits clubs voisins ont tenté le coup comme Monaco, Grasse et même un de Régionale, mais je comptais vraiment arrêter le rugby totalement. Avant que le 7 ne passe par là…
dusqual
content pour lui qu'il ait pu trouver une pige sans le rythme d'un championnat.
si le 7 peut lui donner l'opportunité de s'épanouir dans le rugby sans y sacrifier sa jeunesse et son corps, tant mieux pour lui.
et c'est pour ça qu'il faut développer ce sport.
ça peut offrir une vraie alternative au xv, permettre de prendre une saison ou deux de demi-repos pour se ressourcer, faire un peu autre chose que "du rugby, du rugby et du rugby.