L'Uruguay, la surprise du groupe A ?
Restons sur ces mêmes Uruguayens pour commencer ! Si les coéquipiers de Vilaseca n'ont pas pris de points sur l'aspect comptable, ils ont engrangé beaucoup de confiance avant leur face-à-face contre l'Italie. En conférence de presse, Esteban Meneses affirme pouvoir réaliser un exploit contre la Squadra Azzurra : "Nous avons beaucoup d’informations sur l’Italie et on va travailler dur dans l’optique de ce match. Nous sommes dans cette Coupe du Monde pour écrire l’histoire."
Si les Teros parviennent à glaner un succès, alors, ils pourraient être troisièmes de cette poule A, synonyme de qualification directe pour la Coupe du monde 2027. Nous pensons que ces derniers vont disposer de la Namibie !
Les Tonga, un espoir envisageable ?
Dans son histoire, jamais les Tonga n'ont réussi à passer les phases de poule, mais n'ont raté qu'une seule édition en 1991. Cette année, la qualification pourrait être une fois de plus compliquée, mais des espoirs sont tout de même possibles.
Ce week-end, les hommes de Toutai Kefu vont défier l'ogre irlandais, dans l'antre de la Beaujoire, à Nantes. Si les Tonga sont outsiders, ils pourront tout de même compter sur l'expérience et la classe du All Black Fekitoa, ou encore du Bordelais Ben Tameifuna. Le demi de mêlée indéboulonnable, SonaTakulua, sera aussi de la partie. En plus de cela, Pita Ahki sera, lui aussi, titulaire, tout comme Salesi Tu'ipulotu « Charles » Piutau, un ancien All Black !
Les joueurs du Pacifique pourraient donc jouer les trouble-fêtes dans cette poule, tout en sachant que l'Écosse et la Roumanie pourraient être surprises par la qualité de cette nation.
XV DE FRANCE. La défense, le gros point noir de ce début de Coupe du Monde
Les Samoans, pour l'histoire
Nation incontournable dans les années 90, le Samoa a depuis perdu en qualité et n'a plus goûté aux joies des phases finales en Coupe du monde depuis 1995. Néanmoins, les choses vont mieux au Samoa, et cette édition 2023 pourrait être l'occasion de créer un bel exploit.
Ce samedi, les coéquipiers de Seuteni affrontent le Chili, et espèrent donc une victoire bonifiée. Ces dernières semaines, les Samoans restent sur 3 victoires en 5 rencontres, dont une courte défaite 17-13 contre l'Irlande.
Si la marche de l'Angleterre paraît encore un peu trop haute pour ces derniers, un exploit contre l'Argentine serait retentissant ! Selon nous, le Samoa pourrait venir à bout du Japon, comme lors du mois de juillet dernier, avec une victoire 22-24. Affaire à suivre.
RUGBY. Coupe du monde. XV de France. Le cas Taofifenua continue de faire débat chez les supporters
Sissa
Les derniers "âges d'or" samoans sont plus récents que 95 quand même. Ils avaient atteint les barrages en 99 avec une victoire contre les Gallois à Cardiff, ils avaient aussi une très belle équipe en 2003 qui aurait pu faire tomber les anglais et qui serait peut-être sortie d'une poule plus simple, enfin si le cru de 2007 était bordélique, ils avaient une équipe très solide en 2011 qui doit son élimination - là encore dans une poule atroce avec les gallois et les sudafs - plus à l'arbitrage qu'au contenu des matchs et elle s'était encore bonifiée sur les tests-matchs de 2012 (victoire à Cardiff, très courte défaite en France).
dusqual
je lisais ça y a 5 minutes, c'est le capitaine uruguayen:
"Affronter la France à armes égales, devant son public, lors d’une Coupe du monde, ça témoigne de la confiance qui anime cette équipe et de la qualité de nos joueurs. Cette équipe a un potentiel illimité. Nous sommes venus ici pour écrire l’histoire et aujourd’hui, on a fait le premier pas dans cette direction. En quatre ans, l’Uruguay n’a rencontré qu’une seule équipe du tier 1. Aujourd’hui, c’était la deuxième fois. À 10 minutes de la fin, nous étions encore tout près au score. Il faut dire les choses clairement : nous sommes prêts à nous battre à armes égales avec n’importe qui".
ça rentre dans la réflexion des nations de tiers secondaires qui ne rencontrent pas assez souvent celle du 1 ou 2.
en soi, sur la question de rencontrer plus souvent des petites nations, pourquoi pas. plus le niveau sera homogène et plus le rugby se développera dans le monde, plus il prendra de visibilité.
néanmoins, je crois qu'il se voile un peu la face quand il dit qu'ils rivalisent avec l'équipe de france.
si on prend en compte le contexte qui leur a été ultra favorable et le constat final où ils sont à plus de deux essais transformés, ça donne qu'ils sont encore très loin du compte,
ils auraient réussi a obtenir le bonus, on aurait pu en discuter, mais là faut pas déconner, y a encore une marge énorme entre nos deux nations et je parle sans chauvinisme aucun, c'est vraiment un constat froid.
en plus de ça, c'est un rugby qui offensivement est vraiment sympa, mais défensivement, c'est truffé de roublardise et d'anti jeu.
mais ils faut qu'ils se méfient dans ce qu'ils veulent. s'ils jouent plus souvent les équipes de haut de tableau, les arbitres finiront par pénaliser ces faits de jeu. parce qu'à force de les arbitrer, ce sera plus la petite équipe sympa, ce sera devenu les gros relou qui empêchent de jouer au rugby.
quand ils recevront des jaunes en mode croupier, et dans la foulée se prendront des essais de partout, est ce qu'ils continueront de croire qu'ils jouent dans la même cour?
Sissa
La roublardise et l'anti-jeu sont des tactiques comme les autres, je sais que c'est mal vu en rugby où il arrive que les arbitres et les instances emboitent le pas des spectateurs et jouent les pères-la-pudeur, mais il faut s'attendre à ce qu'un développement du rugby vers de nouvelles populations (nouveaux pays ou nouvelles catégories sociales, surtout dans le cas des sud-américains) s'accompagne de l'apparition de nouveaux comportements, de nouvelles ficelles, de nouveaux rapports à la règle. Dans le cas de l'Uruguay, c'est difficile de ne pas penser à leur si particulière équipe de foot quand on voit leurs rugbymen.
Là où je suis d'accord, c'est sur le fait qu'on surestime largement l'effet bénéfique qu'aurait l'accumulation de matchs face aux "gros". Pour progrésser sur le long terme, ces nations ont plutôt besoin d'avoir plus de bons joueurs, affronter fréquemment des gros quand tu n'as pas la matière première, ça ne te fait progresser que marginalement, l'Italie nous le montre bien dans le tournoi depuis 20ans : il n'y a pas de progression évidente dans la hierarchie quand on prend 5 fessées par an contre des tier 1, elle a même vu des poursuivants comme la Géorgie se rapprocher d'elle. L'axe majeur du développement de pays comme l'Uruguay, la Namibie ou le Canada, c'est de produire plus de joueurs de haut-niveau, donc d'avoir un championnat pro, des centres de formation, etc. Il faut voir les discours du type "on veut jouer plus souvent contre des tier 1" comme un moyen de faire rentrer un peu d'argent dans la caisse des fédés, ça peut servir aussi, j'en conviens.
La seule équipe qui pour moi aurait un vrai intérêt dans cette histoire, c'est les Fidji - dans une moindre mesure peut-être les Samoa et le Japon - parce que la matière première est là, et que dans leur cas le moindre nombre de gros matchs est vraiment un facteur limitant. J'ajouterais qu'ils gagneraient surtout à jouer plus de gros matchs à domicile, parce que ce serait un carnage pour les visiteurs et que ça les ferait monter au classement IRB, ce qui est utile pour les tirages au sort (à en juger par la différence de résultats des Drua entre domicile et extérieur, on peut penser que la sélection serait absolument injouable à Suva).
dusqual
Être roublard c'est pas un problème si c'est dans la règle. Auquel ça ça fait partie du jeu. L'anti jeu est un facteur aggravant au rugby. Je veux bien qu'au foot ça passe mais au rugby ça rend les matches infâmes et c'est irrégulier.
Sissa
Alors je suis d'accord que ça peut être très problématique pour l'esthétique des matchs mais est-ce qu'on peut vraiment faire plus infâme que les 256 chandelles parfaitement légales d'Angleterre-Argentine?
dusqual
je parle pas d'esthétique, je parle de mecs qui trainent dans la zone de ruck, d'autres qui se délient et se relient un peu plus prêt voire sur le porteur pendant un maul. ce sont des fautes passibles d'une pénalité.
qu'il y en ait un peu c'est une chose. quand c'est systématique et jamais sifflé, ça devient particulièrement agaçant.
le truc c'est que le capitaine se permette de venir dire qu'il peut regarder les bleus dans les yeux alors qu'ils ont pas arrêté de se mettre à la faute pour pouvoir casser notre dynamique, là faut pas déconner.
l'uruguay n'a pas pris la marée parce que tout cet antijeu n'a pas été sifflé. certes ils ont montré de belles choses, mais avec un arbitrage correct, ils auraient pris pénalité sur pénalité puis des cartons et le bonus offensif aurait été acquis avant la mi temps.
duodumat
@Lucas Monteil
Après mes critiques sur de précédents articles, je dois dire que celui-ci est écrit correctement. Bravo !
Toutefois il est préférable d'écrire avec une minuscule les joueurs de l'équipe de France sont des français, ceux de l'Uruguay des urugayens, ceux des Fidji des fidjiens, ceux des Samoa des samoans, etc ...
Amis à Laporte
Je mettrais bien une petite pièce sur les Tongas. Les Irlandais devront prendre ce match très au sérieux car une défaite contre l'Afrique du Sud est très envisageable. Et ils leur resteront l'Ecosse à jouer.
Jacques-Tati-en-EDF
Le match des Tongas sera intéressant. Gagner est peu probable face à la machine irlandaise, mais vu l'équipe et pour peu qu'ils soient un peu gérables, ça peut être chaud.
p.coutin
Voyons voir déjà face à l'Italie, qui est en progrès mais pas non plus transcendante. Que l'EDF galvaude un match contre l'Uruguay, ça me parait normal. Qu'aurait on entendu s'ils avaient passé 50 pions avec 3 blessés... Quand on voit le temps qu'il faut pour developer le rugby en Espagne, au Portugal, en Roumanie, aux Samoa aux Fidji ou au Tonga... L'Uruguay a encore du boulot...
Armchair Fan
Le problème n'est pas le temps, mais l'investissement.
lebonbernieCGunther
A par au resto pour un chili con carne, je ne vois pas trop où l'Uruguay pourrait croiser les chiliens...
Armchair Fan
Les Tonga et les Samoa avec leurs anciens All Blacks et Wallabies formés en Nouvelle Zelande et Australie n'auraient rien d'exploit. J'ai du mal à les voir dans la même case que l'Uruguay où un vrai effort de développement a été fait. D'ailleurs ce serait une mauvaise nouvelle si un bon résultat des Samoa ou les Tonga venait a supporter les politiques de World Rugby à l'égard du Tier 2...
Do-go-let
Bonne observation ! Et le risque d'arriver à une situation semblable au rugby à XIII est pas si loin que ça.
Par contre, les Samoa ou Tonga ou Fidji se font toujours prendre quelques joueurs par l'Australie et la Nouvelle-Zélande : c'est pas plus mal qu'ils en récupèrent d'autres.
p.coutin
Quelques ? non, beaucoup. Ne parlons pas de ceux que l'Europe "naturalise" et comble ainsi ses lacunes à certains postes. Qu'elle est l'équipe du tournoi qui n'en compte pas ? Que serait le top XIV et les autres championnats sans l'apport de ces joueurs (Cela va jusqu'en Fédérale), pas chers, durs au mal, sans saison internationale ? Le colonialisme moderne n'est pas l'apanage de l'Australie... ou du Japon... Et World Rugby fait bien peu pour corriger cela.
Armchair Fan
Mouais, je dirais que seulement les Fidji se font vraiment piller, et normalement par l'Australie et le rugby league plutôt que les All Blacks.
Si on analyse les flux avec les Samoa et les Tonga ils récupèrent beaucoup plus de joueurs qu'ils en produisent et exportent. Et dans le cas des tongans, c'est le Japon qui en bénéficie plutôt que les grands océaniques.
Do-go-let
Oui, on peut regarder quel nation du tier 1 n'a pas ou n'a pas eu recemment un 3/4 fidjien dans sa sélection. Pour ces postes, il s'agit d'un véritable pillage. Narawa et Reece avec la NZ, Vunivalu et Koroibete pour l'Australie, Vatakawa´et Raka pour la France ...
Chandelle 72
Tongiens
oc
Ferait *
( "Une défaite vous ferez plaisir" à Cedulos qui te fait perdre tes moyens )
Chandelle 72
C'est exactement ça !
Merci