2010 à 2013 : 10 ans de rugby vue par l’œil du Rugbynistère
2014 : Agur Biarritz, Adéu Perpinya
Saison 2013/2014, 7 clubs français sont en lice dans la compétition européenne : Toulon, Clermont, Toulouse, Montpellier, Castres, Perpignan et le Racing. Les 3 premiers connaitront les phases finales, mais seul les hommes de la Rade accèderont à la finale au Millenium Stadium, remportant par la même occasion leur 2e titre de champions d’Europe et consécutivement. Les investissements du parrain Mourad Boudjellal portent leurs fruits. Et Sébastien Tillous-Bordes accroche une deuxième étoile européenne à son palmarès. Quelle légende.
La saison 2013/2014 marque aussi un tournant dans l’histoire du Top 14, avec la première participation de l’US Oyonnax de Christophe Urios dans l’élite. Cette saison annoncera l’arrivée majeure de stars internationales comme Bryan Habana, Drew Mitchell ou encore Jonathan Sexton, rendant notre championnat encore plus attractif. Si les promus créent la surprise, le Biarritz Olympique et l’USA Perpignan quant à eux connaitront la relégation. Le moment de rappeler que 4 ans auparavant, ces deux équipes jouaient le haut du tableau en France et en Europe. Les Toulonnais de Bernard Laporte eux, continuent de dominer le rugby hexagonal en s’imposant en finale contre le Castres Olympique, réussissant le fameux doublé impossible de Guy Novès. Déjà un duel entre ces deux hommes.
Après une année 2013 terrible pour le XV de France, l’année 2014 commence très bien pour la sélection de Philippe Saint André qui vient à bout de l’Angleterre pour le premier match du tournoi grâce à un essai fantastique du minot Gaël Fickou en fin de match, bien aidé par un cadrage d’école de Dimitri Szarzewski. Ils s’imposeront ensuite face aux italiens de Jacques Brunel et en Ecosse, mais perdront contre les Gallois et les Irlandais et termineront 4e de la compétition. Une progression quand on voit qu’ils ont fini dernier la saison précédente. De l’espoir ? Toujours pas quand vient l’été et la tournée australienne baptisée tournée la plus humiliante. Une raclée, un fanny et 40 points dans la musette. Difficile de s’en relever. La tournée de novembre relèvera la barre puisque les Bleus vaincront l’Australie grâce à un grand Teddy "talent d’or" Thomas, les Fidji mais perdront contre l’Argentine. 4 victoires sur 11, bilan médiocre à un an de la Coupe du Monde. Les Bleues elles, remporteront le 4e Grand Chelem de leur histoire après 2003,2004 et 2005.
2015 : La branlée historique
Année de Coupe du Monde, année cruciale pour se faire remarquer afin de participer à la compétition mondiale. Et les clubs français frappent fort en Champions Cup, nouveau nom choisi pour faire moins alcoolique, avec la qualification du Racing, Clermont et Toulon. Ces derniers s’affronteront en finale 2 ans après le choc de 2013. Le match tournera une fois de plus en la faveur des toulonnais et de leur buteur phare Leigh Halfpenny, qui a pris le rôle de Johnny Wilkinson et auteur de 14 points sur 24 ce soir-là. Le RCT signe donc un triplé consécutif, du jamais vu sur la scène européenne ! Clermont devient la victime préférée des Varois.
Pour remplacer les historiques biarrots et catalans, Lyon est encore une fois promu aux côtés du Stade Rochelais. Malheureusement, le LOU manque encore une fois son rendez-vous avec l’élite en terminant dernier du championnat. Ils tomberont en Pro D2 avec l’Aviron Bayonnais, démontrant que le rugby n’a pas sa place au Pays Basque, ils ont déjà la Cesta Punta, chacun son truc. Pendant ce temps, les Oyomens de Christophe Urios se qualifient pour les barrages de Top 14 lors de leur 2e saison dans l’élite seulement, ils échoueront à ce stade de la compétition face au Stade Toulousain, qui eux-mêmes seront éliminés en demi-finale, sonnant la fin de l’histoire d’amour entre Guy Novès et Toulouse son club de toujours. La finale opposera les Clermontois, une fois de plus face au Stade Français de Gonzalo Quesada qui s’adjugera même le titre aux dépends des hommes de Franck Azéma qui réussissent l’exploit de perdre 2 finales dans la même saison. Alors que Jérôme Fillol remporte son 5e et dernier titre de champion de France en tant que joueur à seulement 52 ans.
Dernière année pour le mandat de Philippe Saint André, après des années galères, c’est l’occasion de terminer en beauté ou pourquoi pas prolonger après un titre de champion du monde ? Non. Bis repetita pour les 6 Nations avec une victoire contre l’Ecosse, une défaite en Irlande, une défaite à domicile contre le Pays de Galles, une victoire en Italie et une défaite après un match de déglingo contre les Anglais. En bref, des progrès encourageants, avant une série inédite de 5 victoires! Avant un revers contre les Irlandais en pleine coupe du monde et la branlée historique en quart de finale contre les All Blacks, 60 pions mine de rien, avec une nouvelle inspiration de l’ère Saint André et la titularisation de Brice Dulin sur l’aile. Ce dernier doit probablement encore faire des cauchemars impliquant Nehe Milner Skudder. Le sélectionneur achève son mandat sur une lourde défaite après 4 années compliquées à la tête des Bleus. Malgré quelques lueurs d’espoirs comme les quelques sélections pour Yannick Forestier, le bilan est désastreux : 44% de victoires au total, 0 podium pour les 6 Nations et un faible taux de réussite face aux grandes nations. Le goret cèdera sa place à l’immense Guy Novès.
2016 : Hello Guy Novès !
Année post Coupe du Monde, certains joueurs se sont révélés, d’autres sont partis à la retraite, d’autres ont pris des RTT. En Champions Cup, les yeux sont rivés sur le RCT, triple tenant du titre, vont-ils confirmer leur suprématie en Europe ? En tout cas, cette saison marque une première pour l’US Oyonnax dans la compétition, ou plutôt ce sont les Saracens et l’Ulster qui vont faire la connaissance du Haut Bugey. Ils termineront honorablement 3e de poule devant le Stade Toulousain, bon dernier et qui semble mal assurer la transition Guy Novès/Hugo Mola. Au terme de la 1e phase, 5 clubs anglais et 3 clubs français (Stade Français, Racing 92 et Toulon) se qualifient pour les phases finales. Et ce sont les Saracens qui remporteront la première Coupe d’Europe de leur histoire aux dépends du Racing 92 et de Dan Carter, fraichement arrivé après la Coupe du Monde.
Dans un Top 14 de plus en plus attractif, d’autres noms viennent s’ajouter aux présents, Talalelei Gray, Zack Holmes, David Strettle. Si les 2 premiers forgeront leur réputation dans notre championnat, le dernier arrive avec une bonne réputation en tant qu’ancien trois quart des Sarries. Pour cette saison 2015/2016, la LNR a décidé de faire jouer la Finale au Camp Nou de Barcelone ! Tous les joueurs voudront donc jouer dans ce stade mythique et faire le plein de gasoil à la frontière parce que ce n’est pas cher. Et pourquoi pas ramener une TV du Pas de la Casa parce que c’est aussi moins cher. Cette édition verra descendre l’US Oyonnax, qui souffre du départ de son gourou Christophe Urios vers le Castres Olympique, ainsi que du SU Agen à qui ça pendait au nez mine de rien. En haut de l’affiche, Clermont, Montpellier, Toulon et le Racing accèderont au dernier carré, les deux derniers cités s’affronteront dans une finale épique. Maxime Machenaud écopera d’un carton rouge et Dimitri Szarzewski, lui, écopera d’un câble dans la tronche. Le Racing 92 remporte donc le Brennus version 2016 après la finale perdue en Champions Cup. En fait, il n’y a que Toulon qui a le droit de faire un doublé ?
2016, première année du mandat Guy Novès. Dans tous les blockbusters, quand c’est vraiment la merde, on fait appel à un héros ou une héroïne pour tout régler. Ici, c’est le gourou toulousain qui endosse le rôle de sauveur de la patrie, parce que bon, on n’allait pas laisser l’avenir du rugby français entre les mains d’un anglais. Ses premières sorties sont réussies puisque dans le Tournoi il réussit à battre l’Italie mais aussi l’Irlande que le XV de France n’avait pas battu depuis 5 ans. REP A SA PHILIPPE ! Les nouveaux visages des tricolores se nomment Jonathan Danty, Jefferson Poirot et Virimi Vakatawa, ce dernier venant tout droit de l’équipe de France à 7. S’en suivront 3 défaites dont une à domicile contre le XV de la Rose qui leur offrira le Grand Chelem. Une triste 5e place mais des lueurs d’espoir dans le jeu proposé mais toujours Wesley Fofana à l’aile hein, il faut arrêter avec ça. La tournée d’été 2016, qui puait un peu à la base puisqu’elle avait lieu pendant les phases finales de Top 14, s’est avéré être enrichissante avec une défaite certes mais une victoire probante en Argentine 27 à 0. Avec des joueurs comme Baptiste Serin, Kévin Gourdon ou Rémi Lamerat. La tournée d’automne est elle aussi enrichissante malgré 2 défaites contre la Nouvelle Zélande et l’Australie et une victoire nette contre les Samoa. 4 victoires sur 10 en 2016, mais des joueurs commencent à s’imposer en leader et les Bleus montre de belles choses. Chez les Barbarians français, un joueur fait beaucoup parler de lui, il s’appelle Antoine Dupont et évolue au poste de demi de mêlée. Vous l’aurez lu ici en premier.
Paulo Quenelle
C'est qui le gars à côté de Teddy Thomas ? Sa tête me dit vaguement quelque chose.
Val 38
2014 à 2016 10 ans?????
Ahma
Bien vu : j'ai vérifié, ça ne fait que 9 ans.
Paulo Quenelle
En comptant sur tes doigts, c'est facile aussi. Ne mens pas, je t'ai vu.
Ahma
Eh voilà, pas de notification, dommage : j'aurais eu une réponse remarquablement spirituelle et maintenant elle est périmée.