Décès de Serge Kampf, grand capitaine d'industrie, ami et mécène du rugby
Décès de Serge Kampf, grand ami et mécène du rugby. / Crédit Photo : Twitter @monde_libre
Le président fondateur de Capgemini, leader européen des services informatiques, mécène du rugby, Serge Kampf, est décédé hier à Grenoble à l’âge de 81 ans.
"Le rugby : le plus beau des sports. Chacun y a son rôle, qui n’est pas exactement celui du voisin, mais chacun a besoin de l’autre, et l’essai transformé est toujours le fruit d’un long travail collectif", disait Serge Kampf, disparu ce mardi à Grenoble à l'âge de 81 ans des suites d'un cancer. Une nouvelle redoutée tant l'homme aura marqué le monde de l'ovalie et de l'entreprise durant plusieurs décennies. Il laisse notamment derrière lui Capgemini, un des leaders mondiaux du conseil et des services informatiques né de la fusion de sa société créée en 1967 à Grenoble, Sogeti, et de concurrents Cap et Gemini en 1975.

Le mécène du rugby français

Des noms bien connus dans le monde du rugby et pour cause. Cet ingénieur grenoblois, né le 13 octobre 1934, était aussi un grand passionné d'ovalie et un amoureux de ses valeurs. "Le rugby était sa seconde famille, la seule qui ne [l]’a jamais déçu", peut-on lire dans le Dauphiné Libéré. C'est ainsi que Capgemini est devenu le sponsor du Biarritz Olympique, et Sogeti celui de Grenoble, son équipe de coeur. Sans rien demander en retour, il a soutenu la sélection internationale des Barbarians et aidé financièrement Bourgoin ou encore les clubs d'Auch et Lourdes, ou encore de nombreux joueurs. "Bien qu’il ait eu une vie extrêmement riche et remplie avec des responsabilités autrement plus importantes que celles d’un joueur de rugby, il était en permanence à l’écoute et au soutien de n’importe quel joueur. Qu’il soit amateur ou professionnel", confie Thomas Lombard à RMC.

On se souvient de ce soir de 1987 à Auckland où, après la première finale de Coupe du monde perdue le XV de France contre les All Blacks, il avait offert sa montre à Serge Blanco, "sous prétexte que l’arrière tricolore avait cassé la sienne." Il avait ensuite faire le même cadeau l’équipe, remplaçants et staff technique compris dès son retour en France. Quatre ans plus tard, il n'avait pas hésité à mettre la main à la poche pour que les Bleus puissent partir en tournée avant la Coupe du monde alors que la crise couvait entre les joueurs et la FFR. "J’ai perdu beaucoup d’illusions et beaucoup d’amis dans ce milieu. À tout choisir, je préfère les rugbymen, même braillards et superficiels, à tous ces hommes d’affaires qui ne voient que leur intérêt et qui ont des oursins dans leurs poches."

Les hommages se multiplient

S'il avait pris du recul depuis 2002, "il continuait d’être consulté sur tous les grands sujets intéressant la vie du groupe en tant que Président d’honneur et Vice-Président du Conseil d’Administration", précise le communiqué. Il en était de même dans le monde du rugby puisqu'il avait contribué au maintien de Bernard Laporte à la tête des Bleus en 2003, participé à l'organisation du Mondial 2007 en France et aux assises du rugby en 2012, comme le rapporte L'Equipe. Un hommage lui sera notamment rendu ce week-end lors du match de Top 14 entre le FCG et Brive au Stade des Alpes. Ils ont également été nombreux depuis l'annonce de sa disparition.

Le Rugbynistère tient à témoigner tout son soutien et ses plus sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches et amis.
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  • Fanch
    20719 points
  • il y a 8 ans

Un chef d'entreprise qui a servi le rugby et ne s'est pas servi du rugby. Respect et gratitude.

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