Dopage - Rugby à 7. Le Kenya épinglé, Frédéric Pomarel énervé
Dopage - Rugby à 7. Le Kenya et Paul Treu épinglés.
Le rugby à 7 vient de connaître son premier scandale lié au dopage alors que des stéroïdes ont été retrouvés dans les compléments alimentaires du Kenya.
À deux ans de son grand retour aux JO à Rio au Brésil, le rugby à 7 vient de connaître son premier scandale : le sélectionneur sud-africain de l'équipe du Kenya, Paul Treu, et l'ensemble de son staff technique, ont été épinglés par l'Agence mondiale antidopage (AMA) alors que des stéroïdes ont été retrouvés dans les compléments alimentaires donnés aux joueurs de la sélection kenyane. Moni Wekesa, en charge de l'enquête, rapporte via le site Sport24, qu'un « mélange était donné par les entraîneurs aux joueurs avant et à la fin des entraînements ». Le rapport précise que ces derniers devaient arrêter de le prendre quelques jours avant les compétitions. Treu, qui avait coaché l'Afrique du Sud à 7 jusqu'au titre sur le circuit mondial en 2009, avait rejoint le Kenya l'année dernière. C'est à cette période qu'il a introduit les joueurs à cette pratique.

Une nouvelle qui a passablement irrité l'entraîneur de l'équipe de France, Frédéric Pomarel comme le rapporte le Midi Olympique : « Cette affaire me met hors de moi car le Kenya est un concurrent direct qui nous a battus à des moments importants. » Le technicien d'évoquer un match couperet lors du mondial moscovite l'an dernier. « Ils ont droit à la présomption d'innocence. Mais s'ils s'avéraient qu'ils étaient coupables, j'espère qu'ils chargeront grave ».

Si jusqu'ici le dopage avait seulement fait du tort au XV, le 7 se retrouve désormais dans l'œil du cyclone au plus mauvais moment. En effet, cette saison est particulièrement importante puisqu'elle est qualificative pour les Jeux. Ce qui fait dire à Pomarel : « L'attrait de l'or a toujours fait faire des conneries aux hommes. » Mais pas de ça chez les Bleus, contrôlés rigoureusement à Marcoussis tous les mois, même si la France peine à rattraper son retard en termes de résultats mais aussi de forme physique. Un écart qui pousse l'entraîneur tricolore à se demander si d'autres nations n'ont pas également eu recours à des pratiques illégales : « Quand je vois les immenses progrès réalisés par certaines équipes depuis deux ans, je me pose des questions. Je n'accuse personne car je n'ai aucune preuve. Je ne serais néanmoins pas surpris qu'il y ait d'autres tricheurs et contrevenants au règlement. » Pomarel de préciser qu'une partie de ces équipes partent au Kenya pour s'y entraîner.

S'il n'est pas fait mention de poursuites envers les joueurs, Sport24 rapporte que l'entraîneur du XV du Kenya et son adjoint pourraient être ciblés par des procédures disciplinaires. Le président de l'IRB, qui se serait bien passé de cette mauvaise publicité, Bernard Lapasset a préféré rester évasif sur le sujet, précisant que « lorsqu'un dossier est ouvert et en cours d'instruction, le droit nous interdit formellement un quelconque commentaire. » Dans un premier temps l'AMA s'était surtout focalisée sur l'athlétisme, sport numéro un au Kenya, suite à un reportage allemand évoquant un recours généralisé au dopage en Afrique de l'Est. De nombreux sportifs ont ainsi été pris par la patrouille ces dernières années, avant que les joueurs de rugby à 7, discipline où la condition physique tient une place prépondérante, soient à leur tour ciblés.
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  • ced
    100698 points
  • il y a 10 ans

un entraineur Sud'Af qui donne des stéroïdes à ses joueurs (à leur insu toujours), rassurez moi personne n'est surpris.
quid des Australiens ? le XIII en est farci, le XV également, quoi de plus normal pour le 7

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