Eddie Jones sort la sulfateuse contre les All Blacks avant la demi-finale
Eddie Jones et la Nouvelle-Zélande, une nouvelle histoire d'amour ?
Le sélectionneur anglais, Eddie Jones, se fait de plus en plus entendre avant la demi-finale face aux All Blacks. Il a lancé une nouvelle histoire d'amour entre les deux pays.

Même si certains entraîneurs ont le verbe facile, ce n'est pas une habitude que de voir dans les médias des sélectionneurs qui font monter la pression avant un match historique. C'est pourtant le cas entre Eddie Jones et Steve Hansen avant la demi-finale de samedi opposant leurs deux équipes : l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande. Mais revenons un peu dans l'histoire de ces deux nations. En 5 ans, elles ne se sont rencontrées qu'une seule fois, comme deux géants dominants le monde sans jamais se voir. Mais il n'y a que les montagnes qui ne se croisent pas. Et pourtant, l'Everest va croiser le K2 ce samedi à 10h. 

La stratégie est importante et l'ascendant mental est primordial dans la préparation du match. Deux écoles s'affrontent dans la communication : le statut de favoris et le Petit Poucet. Mais toutes les équipes préfèrent le dernier, plus rassurant et moins de pression. Sauf que les Blacks assument complètement le rôle de dragon à trois têtes depuis des années, à croire que le flegme britannique vient de chez eux. Sur ce dernier point, Eddie Jones ne le maîtrise pas encore complètement à en croire ses dernières sorties en conférences de presse.

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Spy Gate

Tout commence par des allégations d'espionnage lors d'un entraînement du XV de la Rose. "Il y avait bien quelqu'un dans un appartement en train de nous filmer, mais c'était peut-être un fan japonais", a déclaré le sélectionneur Eddie Jones en conférence de presse. Il ne convoque les médias qu'une seule fois par semaine lors de l'annonce de la composition mais pour l'occasion, il a décidé de parler. Les terrains d'entraînements de l'Arcs Urayasu Park de Chiba sont entourés d'immeubles, voir l'entraînement des Anglais est donc facile. Il a avoué avoir déjà pratiqué ce genre de méthode dans son passé, mais il ne l'a plus fait depuis 2001 où il était entraîneur de l'Australie

À cela, il déclare que ce n'est pas utile d'espionner les autres équipes puisque "tout le monde sait ce que font les autres, il n'y a plus de surprises dans le rugby mondial." Selon lui, le coach mental des Blacks, Gilbert Enoka, sera celui qui aura le plus à faire avant le match de samedi. C'est de cette manière qu'il a réussi à inverser la pression.

Nous nous préparons à ce match depuis deux ans et demi. Même à l'époque, nous savions que nous allions affonter la Nouvelle-Zélande en demi-finale. Nous pensons avoir construit le jeu pour prendre la Nouvelle-Zélande", a déclaré Eddie Jones en conférence de presse.

Un coup de pied dans la fourmillière

En attaquant les All Blacks, Eddie Jones a décidé de mettre un coup de pied dans une fourmillière centenaire que personne n'osait toucher tant les fourmis étaient exemplaires. Pour lui, la Nouvelle-Zélande est "la plus grande équipe de tous les temps". Avec cette phrase, il décide de faire des louanges aux Blacks pour bien évidemment se moquer d'eux. Il répète tout simplement ce que les médias et les amateurs de rugby déclarent depuis des années et de cette manière, il attire l'attention sur son équipe et ses joueurs. Tout cela se confirmera dans la suite de sa tirade aux médias, lorsqu'il déclarera que "les All Blacks doivent penser à aller chercher une troisième Coupe du monde d'affilée, donc ils auront la pression." 

Marc Hinton, de Stuff, s'est amusé à traduire les déclarations d'Eddie Jones lors de la conférence de presse. Sur la phrase "nous n'avons aucune pression, mon pote. Lève la main si tu penses que nous pouvons gagner. Voilà, personne ne pense que nous pouvons gagner. Il y a 120 millions de Japonais qui soutiennent leur deuxième équipe, les All Blacks", il analysera à sa façon : "Oubliez un instant mon commentaire précédent sur la dureté des médias, et le fait que je dispose des ressources les plus importantes en termes de richesse et de nombre de joueurs sur la planète, mais toute la pression est exercée sur cette petite nation de 4 millions d’habitants, qui n’a pas perdu un match de Coupe du Monde depuis 2007 et qui doit bien sûr savoir que le moment décisif est arrivé."  Succulent.

Merci Eddie

"Merci de donner enfin vie à ce qui avait été, jusqu’au début mardi après-midi, heure japonaise, une accumulation déprimante de turgescence jusqu’à la demi-finale de la Coupe du monde de rugby." C'est de cette manière que le journal Stuff débute un article plein de verbe quant à la nouvelle animosité qu'a installé le sélectionneur anglais. Ils remercient l'entraîneur d'avoir ravivé la flamme d'un match qui semblait déjà acquis pour les Blacks. Mais pourquoi ? Durant la conférence de presse, Eddie Jones a attaqué les médias néo-zélandais en les qualifiant de simples "fans avec un clavier". Outch. Le journaliste de Stuff argumentera son ode au bon vieux Eddie : "Eh bien, il devrait peut-être essayer de remporter près de 90% de ses matchs, tout en soulevant à peu près tous les trophées pour lesquels il est en compétition." De son côté, Steve Hansen n'a pas voulu répondre aux attaques d'Eddie. Il devrait répondre samedi, 10h. Ambiance à ne pas rater ce samedi.

 

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  • to7
    16852 points
  • il y a 5 ans

eddie jones est peut être un grand coach mais c'est vraiment un drôle d'oiseau

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