''En toute humilité, on les a surclassés. Même à 14 contre 15, c’était jouable''
Baptiste Serin estime que les Bleus méritaient mieux à la Coupe du monde.
Le demi de mêlée du XV de France et de Toulon Baptiste Serin revient sur la défaite en quart de final de la Coupe du monde face au Pays de Galles.

Même si les internationaux tricolores ont repris le chemin du Top 14 avec leur club respectif, ils ont eu du mal à passer à autre chose. Et ce, pour deux raisons. La première, c'est bien évidemment l'élimination en quart de finale face au Pays de Galles. "J’ai ruminé sans cesse pendant deux semaines, parce que c’était tellement frustrant de finir comme ça", confie ainsi Baptiste Serin au Midi olympique. Ce match n'a pas sourri aux Bleus pour de multiples raisons. Et quand bien même, ils gardent ce sentiment d'être passés à côté d'un rien. "Si nous avions été surclassés par le pays de Galles, on se dirait « O.-K., on n’était pas invités ». Mais là je pense qu’on méritait la victoire. En toute humilité, on les a surclassés. Même à 14 contre 15, c’était jouable."

Une frustration renforcée par le parcours des Gallois par la suite, éliminés par les Springboks futurs champions du monde en demie puis les All Blacks pour la troisième place. Le néo-Toulonnais estime que les coéquipiers de Dan Diggar se sont trompés dans leur stratégie. Les Français auraient-ils eu la clé face à Kolbe et compagnie ? On ne le saura jamais. "Je pense qu’on aurait joué très différemment…J’aurais aimé voir ce qu’on valait face à une équipe comme les Springboks." Le XV de France aurait au moins pu offrir une belle sortie à ceux qui partaient en s'invitant parmis les quatre meilleures nations de la planète.

Néanmoins, et c'est la deuxième raison qui fait que Serin et les autres Tricolores ont eu du mal à passer à autre chose, cette Coupe du monde restera un très bon souvenir. En grande partie grâce ce qu'ils ont vécu en dehors du pré. Tous ces mois de préparation, les soirées, qui leur ont permis de resserer les liens, à se découvrir autrement que comme des adversaires de club. ''Tu parles de tout, les langues se délient, et ça restera des moments inoubliables. D’ailleurs je vous promets que la première semaine post-Mondial, même si j’ai retrouvé ma famille, il y a certains moments où j’étais blasé, et je me disais « wahou, c’était tellement énorme ».'' Une véritable expérience humaine qui non seulement mais le joueur mais surtout l'homme. "J’ai créé des liens avec les mecs, je ne l’oublierai jamais. C’était fantastique, même si ç’aurait mérité une meilleure fin.'' 

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“L'ennui avec l'humilité, c'est qu'on ne peut pas s'en vanter.”

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