Auréolé par sa victoire face à l'Irlande samedi dernier, le XV de France est actuellement l'une des meilleures nations du monde. Capables de mettre des essais à n'importe quelle équipe, les Bleus sont aujourd'hui les seuls à pouvoir encore rêver d'un Grand Chelem. Mais avant de toucher le Graal, il leur faudra se déplacer consécutivement en Écosse et au Pays de Galles, avant d'accueillir pour finir le XV de la Rose. Et pour ce faire, on a donc décidé de relever ce qui clochait dans le jeu tricolore. De petits détails certes, qui ne remettent pas en cause les dernières performances incroyables des hommes de Fabien Galthié, mais qui devront être un maximum gommés afin de maîtriser les rencontres de bout en bout. D'autant que ces détails sont assez récurrents au fil des matchs.
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Les ballons hauts sont aujourd'hui un véritable point faible pour le XV de France. En effet, le triangle arrière français (Villière, Penaud et Jaminet) a d'énormes qualités de vitesse, de jeu au pied et de défense, mais n'est en revanche pas du tout spécialiste dans le jeu aérien. On a souvent vu le joueur de l'USAP en difficulté face aux Irlandais (et notamment Conway), perdant de nombreux duels. Heureusement pour nous, les hommes de Farrell partaient souvent hors-jeu, ce qui permettait aux Bleus de se dégager sans aucune pression. Mais cette faiblesse dans les airs a (indirectement) coûté un essai face aux Italiens, mais aussi un face à l'Argentine en novembre dernier. Sur les 5 dernières rencontres du XV de France, Villière, Penaud et Jaminet tournent ensemble à moins de 50% de réussite sous les ballons hauts, le meilleur français dans ce domaine étant Romain Ntamack (80%). Néanmoins, le talent de ces trois joueurs en font à l'heure actuelle des titulaires indiscutables, capables de faire basculer la rencontre sur un éclair de génie. Mais dans une équipe qui veut devenir la meilleure du monde, il ne faut rien laisser au hasard, surtout pas le jeu aérien qui est de nos jours très présent dans le rugby moderne.