France 2023. EXCLU. Vincent Clerc : ''Le Stadium de Toulouse ? Un stade lié aux grands évènements''Ah le Chaudron ! Combien de stades français sont aujourd’hui plus mythiques que l’enceinte stéphanoise dans l’imaginaire collectif ? Cela se compte probablement sur les doigts de la main, et encore… Reconnaissable parmi 1000 grâce à ses gradins très proches de la pelouse ainsi que son caractère brut et anguleux, Geoffroy-Guichard fait partie des références en matière d’enceintes dans l’Hexagone. Au ballon rond notamment, puisqu’il est l’écrin habituel de l’AS Saint-Etienne en Ligue 1, et qu’il a connu tant d’évènements marquants tels que la grande époque des Verts, l’Euro 1984 ou encore la coupe du Monde 1998. Mais le rugby n’est pas en reste non plus avec les quelques venues de l’ASM Clermont Auvergne, et les matchs de l’équipe de France ici et là dans le temps, trois rencontres lors du Mondial 2007 dont un Ecosse - Italie.
Ce stade « à l’anglaise » a bien évolué au fil des ans. Au milieu d’une ville ayant depuis plusieurs années entamé un virage de dynamisation, l’enceinte a connu d’importants changements comme l’installation d’écrans géants en vue de la Coupe du Monde 2007, puis une rénovation imaginée par l’atelier d’architecture parisien Chaix et Morelune (également créateur du stade des Alpes de Grenoble) ainsi qu’une mise aux normes de l’UEFA en 2016, pour l’Euro de football. Son architecture avait d’ailleurs été repensée afin de « créer une forme évidente, simple et contemporaine à partir de l’existant », « améliorer la capacité, la fonctionnalité et le confort de l’équipement » mais aussi « conserver l’aspect accueillant et agréable du stade afin de favoriser le « vivre ensemble » ». Des travaux qui font qu’aujourd’hui que ce temple du football dispose de 41 500 places, et est entièrement fermé sur ses deux virages Nord, tout en étant toujours aussi identifiable.
Lors du prochain Mondial dans l’Hexagone, l’organisation de France 2023 a d’ailleurs appuyé sur les atouts proposés par ce stade en le choisissant pour accueillir 4 matchs. Et pas des moindres puisque l’Australie (2 fois) mais aussi l’Argentine, les Fidji ou l’Italie se rendront dans cette enceinte bâtie en 1931 ! Alors pour présenter Geoffroy-Guichard, qui de mieux que le rugbyman français qui y a joué le plus de fois durant sa carrière ? Aurélien Rougerie, ça vous dit ? Pour nous, Roro le pur sang Clermontois est revenu sur ses souvenirs « inoubliables » dans le « Chaudron » et la demi-finale 2010 contre Toulon, ses anecdotes délirantes ainsi que l’ambiance toute particulière qu’offre à chaque fois ce chef-d’œuvre du sport français.
Aurélien, quels sont tes souvenirs de cette demi-finale 2010 entre Toulon et Clermont, disputée à Geoffroy-Guichard, à St-Étienne ?
J’en ai beaucoup ! On abordait un match particulier puisque c’était une demi-finale, pas très loin de chez nous, face à l’équipe montante du championnat et ses stars. L’ambiance allait donc avec, et sur la route, on pouvait voir des bagnoles de partout avec les drapeaux du club qui volaient, un bruit assourdissant… Je me rappelle d’une véritable marée humaine qui nous attendait à St-Etienne, à tel point que le bus avait été bloqué aux abords du stade par la foule. C’était une ambiance assez proche de celles qu’on connaît au football, avec des fumigènes à foison, des chants permanents, des gars qui tapaient contre le bus en criant… C’était dingue !
Et une fois dans le stade ?
Ce qui nous avait frappé lorsque nous avions mis le pied sur la pelouse, c’est la caisse de résonance impressionnante de ce stade. Entre l’enjeu du match et les supporters qui étaient particulièrement bouillants ce jour-là, ça mettait d’ailleurs un peu la pression. J’ai l’image d’un stade plein, assez recroquevillé, avec des tribunes abruptes… C’est ce qui se rapprochait le plus du Millenium Stadium de Cardiff selon moi, toutes proportions gardées. Cela donne une impression vraiment unique lorsque vous êtes au milieu de tout ça, sur le terrain, avec 40 000 personnes autour.
Etait-ce l’une des plus grosses ambiances de ta carrière ?
En club, clairement, oui ! On ne l'appelle pas le Chaudron pour rien... C’était l’une des ambiances qui se rapprochent le plus de ce qu’on peut connaître lors des rencontres internationales. Ce jour-là, c’était absolument dingue pendant plus de 100 minutes, avec un scénario de match qui avait d’ailleurs bien contribué à ça. Si je dois comparer à d’autres stades, Murrayfield à Edimbourg dispose par exemple d’une énorme chaleur également, mais ce ne sont pas les mêmes conditions. Le stade est plus grand, les tribunes plus lointaines et la sensation d’étouffement est donc moins présente. Geoffroy-Guichard c’est comme en Angleterre, tu peux embrasser une copine depuis la pelouse sans problème (rires).
Et après le match, l’atmosphère s’était-elle déchargée ?
On avait rencontré beaucoup membres de la Yellow Army après le match et honnêtement, c’était toujours la folie. Je me souviens qu’il y avait une queue terrible au péage : notre bus était passé en 20 minutes malgré tout mais les supporters étaient tellement heureux qu’ils étaient restés 3 heures aux barrières, à 2 doigts de sortir la chaise pliante et de faire griller les saucisses sur le bord de la route. (rires)
Vous avez joué deux autres fois dans ce stade, notamment en 2015 lors d’un quart de finale de coupe d’Europe. Était-ce toujours aussi particulier ?
À chaque fois, c'était particulier, oui. Déjà parce que les supporters se déplaçaient en masse grâce à la proximité entre Clermont et St Etienne notamment (1h15 de route environ). Je ne retiens d’ailleurs de ce stade que des expériences folles, que ce soit le jour de cette demi-finale de championnat contre Toulon ou même quelques années plus tard, en 2015, contre les Saracens en phase finale de Champions Cup. J’y ai aussi joué à mes débuts avec l’équipe de France (contre les Fidji, en novembre 2001 N.D.L.R), même si à vrai dire, cela commence à être très vieux et je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette rencontre.
Avec tout ce que tu nous dis, ce stade était donc une enceinte incontournable pour l’organisation d’un Mondial en France selon toi ?
Une chose est sûre, les organisateurs du Mondial ne se sont pas trompés en choisissant le Chaudron pour accueillir des matchs en 2023 ! Les Verts sont ancrés dans le coeur des Stéphanois et le public y est donc vraiment bouillant. Je ne sais pas si c’est lié, mais les fans du rugby se sentent d’ailleurs très bien dans ce stade fervent, qui fait très familial… Il y a une vraie différence avec le stade de France par exemple, qui est beaucoup plus grand. Mais ce sont 2 expériences complètement différentes et j’invite donc les amateurs de rugby à découvrir les 2 tant elles réservent chacune leur lot de singularités.
D’autant que le spectacle est presque garanti pour 2023, avec un Australie - Fidji de prévu notamment…
Quelle que soit l’équipe, ce sont toujours des matchs de haute-volée en coupe du Monde. Le dernier Mondial est d’ailleurs là pour nous le confirmer. Encore plus lorsque ce sont des formations qui pratiquent un jeu aéré comme les Australiens ou les Fidjiens, qui s’étaient déjà affrontés en 2019. On peut donc s’attendre à du spectacle, des supporters ravis et une ambiance comme seul le Chaudron sait en offrir...
Avant de partir
La prochaine étape pour la billetterie de la Coupe du Monde de Rugby 2023 aura lieu à l’automne 2021, avec de nouveaux produits disponibles ainsi que les premières places pour les phases finales ! Rendez-vous sur tickets.rugbyworldcup.com.
oc
Tout est bon pour vendre .Enfin ,prévoyez qd mm les chaises plastics et les saucisses a griller .
N'en déplaise aux progressistes ,c'est le seul truc qui attendrisse encore Aurelien dans le delire
nostalgie -nostalgie ...
Bib And Dôme
Le rapport avec les progressistes ?
CEVEN
Par définition: ce qui s'oppose aux conservateurs ?
Le rugueby de Papa vs le rugby Playstation peut-être?
Abscons encore une fois
Une fois de plus ....
oc
J'ai des t'ocs