Fédérale 2 : Marcq-en-Barœul, le nouvel élan du rugby nordiste masculinMarcq-en-Barœul, ville de 35000 habitants située dans le département du Nord. Le club de rugby local est invaincu, après sept rencontres, en Fédérale 2. Mais ne nous y trompons pas, ce n’est pas une surprise. L’OMR (Olympique Marcquois rugby) a pris la succession de Lille comme phare du rugby nordiste et le projet marcquois englobe la Métropole européenne de Lille. Un grand stade, des infrastructures, un budget, un staff, des joueurs, un public placent l’OMR dans le dessus du panier de Fédérale 2. Objectif avoué : la montée. Le président Olivier Gradel répond à nos questions.
Alexandre Noé (talonneur, 29 ans, 47 matchs de Fédérale 1 à Lille), Guillaume Potelle (pilier, 34 ans, 123 matchs de F1 à Lille), Nino Maso (2ème-ligne, 29 ans, 50 matchs de F1 à Lille et Aubenas), l’international roumain Marius Sirbe (2ème-ligne, 32 ans, 99 matchs de Pro D2 à Tarbes), le Fidjien Josua Navabale (3ème-ligne, 26 ans), Elliott Bocherens (demi de mêlée, 26 ans, ex-La Seyne en F1), le Sud-Africain Mark Erasmus (centre, 24 ans, 3 matchs de Pro D2 à Nevers), Kevin Maraval (ailier, 30 ans, ex-Nice en F1), Jeannick Ouassiero (ailier, 26 ans, ex-Bobigny en F1)
L’année dernière ça ne s’est pas passé comme vous vouliez. Un mal pour un bien ?
Amateur - Fédérale 2 : L'Olympique Marcquois privé de phases finales en raison d'un déficit financierOui si on prend en compte le fait que nous étions premiers de notre poule et que la DNACG nous a interdit de participer aux playoffs pour deux motifs justifiés : un retard de notre part dans l'envoi de notre bilan comptable certifié 2017-2018 et une situation nette comptable cumulée déficitaire de -45 000 €. Non si on regarde le tableau de marche que nous nous étions donnés de jouer la montée cette saison et paradoxalement cette décision de la DNACG nous a donné l'opportunité de renforcer nos finances et nos structures. Nous sommes beaucoup plus prêts à assumer une montée aujourd'hui que nous l'étions il y a un an !
Vous aviez la réputation d’être une équipe joueuse.
Oui effectivement. Depuis trois ans et l'arrivée de Philippe Caloni à la tête du staff, nous avons volontairement mis en place un jeu basé sur la relance et l'évitement, ce qui fait de nous une équipe plutôt agréable à voir jouer.
L’ossature du groupe s’était formée autour d’éléments ayant joué à Lille. Qu’en est-il aujourd’hui ? Vous parliez d’une ossature composée de joueurs nordistes rapatriés.
Nous avons effectivement 80 % de Nordistes dont certains se sont exportés avant de revenir chez nous. C'est une filière de recrutement que nous continuons d’explorer, en proposant à ces joueurs qui souhaitent regagner leur région d’origine, un double projet sportif et professionnel en lien très souvent avec nos entreprises partenaires. Aujourd'hui, 1/3 de notre effectif travaille dans l'une de nos entreprises partenaires. En parallèle, nous sommes également très attachés à la formation et 50 % de nos joueurs ont moins de 23 ans.
Valentin Boucherie, Hugo Strady Josua Navabale, Jeannick Ouassiero, Guillaume Potelle, Mark Erasmus, Nino Maso, Elliott Bocherens, Alexandre Noé. Autant de cadres qui portent l’équipe ?
Valentin et Hugo font partie des jeunes ! Mais, nous pouvons effectivement nous appuyer sur quelques joueurs confirmés qui encadrent et font grandir nos jeunes. En plus de Josua Navabale, Guillaume Potelle, Mark Erasmus, Jeannick Ouassiero, on peut citer Marius Sirbe arrivé cette saison ou Kevin Maraval derrière qui apporte beaucoup de sérénité à notre ligne de 3/4.
Et le staff, il est aussi nordiste ?
Philippe Caloni est originaire de la région de Montpellier et Christophe Raluy de la région de Toulouse. Le reste du staff est bien du Nord.
Marcq en Baroeul c’est 35 000 habitants. Mais c’est un projet métropolitain pas marcquois.
Notre projet est bien métropolitain et complètement soutenu par la Métropole Européenne de Lille qui a la compétence sport de haut niveau sur notre agglomération. Nous sommes d'ailleurs devenus club résident du Stadium qui lui appartient ce qui nous permet de bénéficier de structures que beaucoup de clubs professionnels nous envient : terrain d'honneur avec une capacité d'accueil de 16 000 places, 5 terrains annexes dont 2 synthétiques, salle de musculation, différentes salles de réunion et espaces réceptifs.
Nous pouvons par ailleurs nous appuyer sur un bassin de population de 1 150 000 d'habitants et un tissu économique local extrêmement dynamique qui peuvent être de vrais atouts dans l'optique de la création d'un club professionnel dans le futur.
Mat RCK
Il y a eu Arras à une époque, c'est super que le Rugby reprenne racine dans le nord. La haut, ça ne sera pas le Rugby de clocher mais de beffroi.
lelinzhou
Sympa.
ouvreur10
Dire que je les avait joué en F3 il y a 5-6 ans !
Souhaitons leur le meilleur, c'était, en tous cas à l'époque, une équipe effectivement joueuse et avec un bon esprit.
Ahma
Et moi en Honneur il y a trente ans. Ils étaient déjà sympas, et pour l'anecdote mon vis-à-vis jouait en baskets...