Au sein de la poule 13 du championnat de France de Fédérale 3, Pont-Long la joue serrée avec Ger Seron (l’USEP). Les Béarnais de Pont Long sont restés longtemps invaincus. Une déconvenue est arrivée lors de la 10e journée (14-11), mais le leader a rectifié la mire l’emportant largement sur Nogaro (49-23) avant la pause hivernale. Claude Lacassia, directeur sportif du club, fait le point sur les objectifs du club et la saison en cours.
Organigramme :
Le président : Philippe Saux est un ancien joueur de la Section paloise puis entraineur joueur au SA Mauléon et pour terminer entraineur de L AS PONT LONG évoluant en fédérale 2
Directeur sportif : Claude Lacassia a joué au SA Mauléon et à l’AS PONT LONG
Préparatrice physique : Marie Laure Lariau a travaillé à la Section Paloise au sein de pôle Espoir. Elle officie actuellement au Club Universitaire Palois et à l’AS PONT LONG .
Entraineur : David Laperne a joué à Oloron, Dax, Brive et la Section Paloise entraineur du FC Oloron puis depuis 2 saisons de l AS PONT LONG
Entraineur : Stéphane Darocha, ancien joueur de l’AS Pont-Long, est passé par les espoirs de la Section Paloise, entraineur de Morlaas, d’Oloron, puis cette année de L’AS Pont Long
Entraineur : Fréderic Forgues, ancien joueur de l’AS Pont-Long, et depuis cette année entraineur des séniors. Il est passé par la filière jeune du club.
Malgré ce premier revers, ce début de saison est-il conforme à vos attentes ?
Actuellement, les résultats répondent à nos attentes, même si la défaite il y a 15 jours à l’USEP, est frustrante. Les résultats de ce week-end et la victoire bonifiée contre Nogaro nous permettent de reprendre la première place avec un match en moins.
Quelles sont les ambitions du club à court et moyen terme ?
L'ensemble du club souhaite évoluer au niveau supérieur. Nous échouons depuis deux saisons sur la dernière marche et j’espère que cette année sera la bonne. Ensuite, l’objectif sera de pérenniser le club en Fédérale 2 et ensuite… On verra ! Depuis de nombreuses années, on a entrepris une importante politique de formation au niveau de nos jeunes et nous devons être encore plus attractif pour attirer des jeunes joueurs sur notre territoire.
Pont-Long, c’est la zone des marécages au nord de Pau. Quelles communes sont impliquées dans le club ? Quel est le tissu économique local et public ?
Les marécages ont fait place à une zone industrielle florissante où beaucoup d’entreprises sont partenaires du club. La communauté des communes est un acteur majeur au niveau l’entretien des installations, dans une relation de proximité et de soutien au club. La mairie de Serres-Castet, commune qui héberge le club donne les moyens de pouvoir évoluer sereinement. Mais nous sommes bien accompagnés également par les communes de Sauvagnon, Montardon et Caubios.
Le Béarn est riche par son histoire de clubs de rugby, avec des rivalités parfois exacerbées. Le club phare est bien évidemment la Section Paloise et certains de nos jeunes joueurs sont recrutés pour alimenter leurs équipes de jeunes. Le SA Mauléon et le FC Oloron évoluent en fédérale 1. Morlaas, situé à une quinzaine de kilomètres, est un club de fédérale 2 depuis de longues années, enfin plusieurs clubs de fédérale 3 sont situés dans notre périmètre (Bizanos, USEP, Navarrenx , Gan).
Un peu d'histoire. En 1972, deux clubs de rugby existaient dans le district du Luy de Béarn :
- D’une part, le « Réveil sauvagnonais », évoluant en Honneur du championnat du Béarn. Ce club était vieillissant et le manque de jeunes recrues le mettait en péril. En effet son effectif ne comptait plus que quelques juniors; il n’y avait ni cadets ni école de rugby.
- D’autre part, l’Amicale Laïque de Serres-Castet, avec une grosse école de rugby forte de plus de 60 enfants. En 1972, les cadets étaient finalistes contre l’équipe A de la Section paloise et 25 d’entre eux passaient en équipe juniors. En plus de son important effectif de jeunes, l’Amicale Laïque pouvait compter sur un fort potentiel en seniors, avec notamment une bande de « demi-vieux » chevronnés venant de Morlaàs.
- Par ailleurs, de nombreux jeunes joueurs de Serres-Castet et de Montardon évoluaient à Morlaàs
Mettez-vous l’accent sur la formation ?
La formation est un maillon incontournable à la viabilité du club et à son évolution. Depuis de nombreuses années, on a entrepris une importante politique de formation au niveau de nos jeunes. L’école de Rugby, forte de 120 jeunes est labélisée FFR. Pour encadrer ces jeunes enfants nous nous appuyons sur une équipe de 25 éducateurs, hommes et femmes, tous diplômés FFR qui ne cherchent pas à tout prix à générer des champions, mais des enfants respectueux des règles sociales et sportives.
Même si nous sommes là pour donner l’éducation de base, nous ne devons pas perdre de vue que le travail réalisé au sein de l’école permet et permettra dans le futur d’alimenter les équipés cadets, juniors, et senior. Les U16 et U18 jouent en National et nous créerons certainement la saison prochaine une deuxièùe équipe junior qui évoluera en Ligue U19.
Avez-vous recruté ?
Notre meilleur recrutement est de conserver nos jeunes. Nous nous appuyons sur un recrutement local et cette année certains joueurs nous ont rejoints, séduits par le projet du club.
En quoi les problèmes du rugby actuel jouent-ils sur le nombre de licenciés ?
La violence était plus présente dans le rugby avant les années 2000, par contre elle était beaucoup moins médiatisée, et les réseaux sociaux n’existaient pas. Les images parfois traumatisantes du Top 14 ou Pro D2 retransmises dans les medias, entrainent, de toute évidence, une crainte à la pratique du rugby et une perte de licenciés. Les prestations moyennes de l’équipe de France ne valorisent pas l’image du rugby et contribuent à ce désamour de notre sport. Espérons que le dispositif mis en place par les instances fédérales inversera cette tendance.
Que pensez-vous de votre poule ?
Depuis plusieurs années, nous retrouvons les mêmes clubs. Même si les relations entre clubs sont correctes il me paraîtrait cohérent de mixer davantage les clubs, tout d’abord pour éviter des ressentis frustrants d’une année sur l’autre, mais aussi pour donner plus d’attractivité au championnat. De plus, le tableau des phases finales est immuablement le même. L’incohérence de ce système est qu’en 16e, pour le match d’accession en Fédérale 2, le 1er de notre poule rencontrera le… 2e de la poule (à condition, bien sûr qu’ils se qualifient !).
Le format actuel de la Fédérale vous convient-il ?
Une accession en division supérieure ne doit pas être le résultat de deux matchs de phases finales. À mon sens, elle devrait récompenser le club le plus régulier de chaque poule, c'est-à-dire le 1er (comme c’était le cas il y a quelques années). Ensuite, les phases finales permettraient de compléter les montées restantes ainsi que l’attribution du titre de champion de France. J'aimerais un réveil des challenges, surtout pour le début de saison, afin de préparer la reprise du championnat.