FINALE TOP 14. Kockott primordial, Montpellier revanchard... la presse française analyse cette finale 2022
Julien Dumora et les Castrais auront à faire à des Montpelliérains "revanchard" à en croire la presse française.
À quelques jours de la finale du Top 14 entre Castres et Montpellier, petit tour des médias français pour prendre la température de ce dénouement de la saison.

Ça y est. La grande finale du Top 14 arrive. Les supporters de Montpellier et de Castres n'ont déjà plus d'ongles, mais en trouveront encore à ronger vendredi soir en trépignant devant la rencontre. Les deux premiers de la phase régulière, se retrouvent au Stade de France avec la ferme intention de ramener chez eux le Bouclier de Brennus. Pour une première fois côté Cistes. Pour une sixième fois côté Tarnais.

La presse française s'est déjà mise en mode finale. Dans les colonnes du Midi Olympique notamment, l'ancien troisième ligne emblématique du Biarritz Olympique, Imanol Harinordoquy, a donné son point de vue sur ce que voulait dire cette finale de Top 14 cette saison. "Cette finale, c'est l'apologie de la défense. De chaque côté, on a deux coffres-forts, deux défenses totalement hermétiques. Je pensais que la demi-finale entre Bordeaux et Montpellier serait bien plus ouverte, je pensais que Bordeaux aurait la possibilité de mettre son jeu en place. On a senti cette volonté. Mais ça défendait tellement bien et fort de l’autre côté qu’on n’a pas vu grand-chose au niveau du jeu. J’ai le sentiment que la finale va se jouer sur le même registre. Peut-être que ça passera par des alternatives", avance-t-il comme argument.

Concernant Montpellier, le Basque a été impressionné par les hommes de Philippe Saint-André. "Les Bordelais n'ont jamais réussi à avancer. J'avais même le sentiment qu'ils perdaient parfois du terrain. Dans ces conditions, c'est difficile de jouer au rugby, de faire des passes au contact. Et ça s'explique tout simplement par la qualité défensive du MHR. [...] Non seulement les Bordelais ont joué en reculant, mais avec des montées défensives si rapides, la charnière ne pouvait pas trouver de solution". Deux équipes portées sur la défense donc. Qui prendra alors le plus de risques en finale ?

Le journal L'Équipe, lui, y voit une logique de retrouver les premiers et deuxièmes du championnat à l'issue de la saison régulière, se retrouver en finale au Stade de France. Équipes les plus régulières de la saison, elles ont su hausser leur niveau de jeu pour prendre la mesure du Stade Toulousain et de l'Union Bordeaux-Bègles. Ce qui n'était pas une mince affaire face à deux clubs qui profitaient d'une belle dynamique acquise lors de leur barrage respectif.

Cette finale est pourtant décrite comme un "faux remake" de celle de 2018. Certes avec Castres qui avait surpris son monde il y a quatre ans en arrachant le Brennus malgré sa sixième place au classement. Mais surtout, les acteurs de l'époque n'ont rien à avoir avec ceux d'aujourd'hui. Le Montpellier de Vern Cotter était une machine à broyer ses adversaires durant la saison. Le Castres de Christophe Urios s'accrochait et fermait outrageusement le jeu. Aujourd'hui, Montpellier a retrouvé de l'ambition dans son jeu, en plus de posséder la meilleure défense du championnat. Castres, lui, avec l'arrivée de Pierre-Henry Broncan, a trouvé un rugby équilibré où il sait exploiter les situations favorables et mettre du rythme aux moments opportuns. 

Sur Rugbyrama encore, c'est le poids de Rory Kockott qui est souligné dans l'effectif castrais. Malgré le fait qu'il ne soit pas dans le groupe des 23 qui participe à la phase finale, le demi de mêlée d'origine sud-africaine reste d'une importance capitale pour le bien du groupe. Dépassé dans la hiérarchie par Santiago Arata et Jérémy Fernandez, Kockott a désormais le rôle de "papa" qu'il prend très à cœur. Son entraineur David Darricarère apprécie l'implication de son joueur malgré sa situation.

C’est difficile humainement de se passer de lui. Mais nous devons faire des choix qui nous sont dictés par des critères sportifs. Rory s’implique à 200 %. Il fait partie du groupe de joueurs même s’il ne joue pas les matchs. C’est vraiment un atout pour nous d’avoir un mec comme ça dans le groupe, pour faire passer des messages. Il était présent à l’échauffement à Nice, à l’entraînement il donne beaucoup aussi. C’est une vraie force pour nous, le staff et pour le groupe. 

Enfin, dans ses coups de cœurs de la semaine, le Figaro s'interroge sur le MHR. Aura-t-il retenu les leçons du passé, où son demi de mêlée titulaire, Juan Pienaar, avait été complètement mangé par Rory Kockott ? Cela s'apparente à un "compte à régler" avec le Castres Olympique. Quatre ans après, c'est une finale qui n'aura à voir avec la précédente entre les clubs qui se déroulera à St Denis. Un affrontement plus serré dont il est difficile de prévoir le vainqueur.

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  • Forfac
    4612 points
  • il y a 2 ans

Un petit mot quand même sur la désignation de Tual Trainini pour diriger cette finale.
C'est une belle reconnaissance pour cet arbitre que j'aime beaucoup et qui n'en finit plus de monter ces dernières années.
Il est juste, pédagogue et plutôt classe sur un terrain. Bon match à lui !

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