1er juin 2013. Le Castres Olympique remporte un bouclier de Brennus qui a fait longtemps parler. Pourquoi ? Parce que personne ne les attendait à ce niveau, dans un championnat dominé par les stars mondiales du rugby. Castres était l'outsider, l'histoire du petit qui fait tomber le grand, de David contre Goliath. Castres était ce que le rugby permet chaque jour. Les Castrais venait de renverser Clermont en demi-finale (25-9), après avoir fait tomber Montpellier en barrage (25-12). Toulon venait de broyer Toulouse (24-9) en demi-finales, huit jours après avoir été sacré champion d'Europe face à Clermont (16-15).
Kockott, héros
Le Castres Olympique, alors entraîné par Laurent Labit et Travers, réalisait l'exploit de faire tomber le champion d'Europe toulonnais, qui visait le doublé championnat/Europe. Ils le feront l'année d'après, mais ce jour-là, les hommes de Bernard Laporte ne pouvaient rien faire devant la rage des Tarnais. Ce fut le premier bouclier depuis plus de 20 ans pour la ville de Castres, et Rory Kockott en est le grand instigateur. Son essai à la 40e, seul au ras du ruck, a permis aux siens de basculer devant à la pause (10 à 3). Il a également poussé son vis-à-vis Frédérick Michalak vers la sortie à la 50e.
Talès > Wilkinson
Qui aurait dit un jour que Rémi Talès serait meilleur que Johnny Wilkinson. Et pourtant, c'est ce qui est arrivé au Stade de France ce jour-là. Le duel d'ouvreur était attendu et le moins que l'on puisse dire, c'est que Wilko n'était pas aussi efficace qu'à l'accoutumé : quatre poteaux au pied et un drop manqué, soit 14 points laissés en route. En face, Rémi Talès a sorti une masterclass en prenant son vis-à-vis à son propre jeu : le drop (72e et 74e). Dans l'ensemble, les Castrais ont mis de la densité physique face à une grosse équipe toulonnaise, obligeant les Varois à s'exposer, à jouer et donc commettre des en-avants. Malgré un dernier essai de Delon Armitage, Toulon s'inclinait sur le score de 14 à 19. L'arrière a grassement été hué par le public après avoir chambré le Clermontois Brock James lors de la finale de Champions Cup. Le duo d'entraîneur vivait son dernier match sous les couleurs Tarnaises avant de rejoindre le Racing 92.
La composition castraise :
1. Saimone Taumoepeau 2. Brice Mach 3. Karena Wihongi
4. Christophe Samson 5. Rodrigo Capo Ortega
6. Ibrahim Diarra 8. Antonie Claassen 7.Yannick Caballero
9. Rory Kockott 10. Rémi Talès
11. Marc Andreu 12. Seremaia Bai 13. Romain Cabannes 14. Romain Martial
15. Brice Dulin
Remplaçants : 16. Matthieu Bonello, 17. Yannick Forestier, 18. Joe Tekori, 19. Janie Bornman, 20. Romain Teulet, 21. Dan Kirkpatrick, 22. Paul Bonnefond, 23. Mihaita Lazar
La composition toulonnaise :
1. Andrew Sheridan 2. Sébastien Bruno 3.Carl Hayman
4. Bakkies Botha 5. Nick Kennedy
6. Danie Rossouw 8. Chris Masoe 7. Martin Fernandez Lobbe
9. Frédérick Michalak 10. Jonny Wilkinson
11. Alexis Palisson 12. Matt Giteau 13. Mathieu Bastareaud 14. Rudi Wulf
15. Delon Armitage
Remplaçants : 16. Jean-Charles Orioli, 17. Xavier Chiocci, 18. Jocelino Suta, 19. Joe Van Niekerk, 20. Steffon Armitage, 21. Maxime Mermoz, 22. Sébastien Tillous-Borde, 23. Davit Kubriashvili
Passovale
Pour une fois Tales a lâché les chiens.
Le Haut Landais
Quelle equipe le RCT avait!
Dommage ce résumé, le son est un peu bizarre et on ne voit même pas les drops, ni la gross performance des Castrais en mélée, ni le sauvetage sur Caballero.
Par contre quelle émotion de revoir Ibrahim Diarra tout sourire avant le début de la rencontre.