À cette même époque l’an dernier, Florent Gibouin, rugbyman du Soyaux Angoulême XV Charente, était contraint de ranger définitivement ses crampons au fond du placard à seulement 28 ans. La faute à une maladie neurologique qui entraîne une dégénérescence musculaire. Une fin de carrière que cet ancien international à 7 passé par La Rochelle, Limoges, Aurillac, Clermont ou encore Saint-Etienne et Dax a eu du mal à digérer comme tous comme ceux qui raccrochent. Mais pour lui, cela a été encore plus difficile à accepter car il a été forcé de dire stop : « C’est compliqué. Surtout quand le mois de juillet arrive et que l’on voit tout le monde reprendre le chemin des terrains. » A l’instar des néo-retraités du rugby, il lui a été difficile de couper les ponts avec le ballon ovale. Il va donc s’investir dès la saison prochaine dans un club de la région bordelaise en tant que coach physique. « Ça leur faisait un peu défaut, et c’est quelque chose qui m’intéresse. Et puis ça me permet de garder un pied dans le milieu, car c’est compliqué de tourner la page, surtout quand ce n’est pas voulu. »Fédérale 2 - Florent Gibouin met un terme à sa carrière à seulement 28 ans à cause d'une maladie neurologiqueDans un premier temps, Florent Gibouin a tenté de rester sur le pré du côté de Floirac près de Bordeaux, mais il a rapidement compris que sa maladie l’handicapait trop pour pouvoir être à 100 %. « J’avais vu un peu trop haut. Ce n’était pas possible. J’étais trop affaibli pour continuer à jouer et être performant. » La maladie touche en effet la moelle épinière au niveau du motoneurone périphérique, en charge des membres inférieurs. De fait, l’ancien ¾ perd peu à peu de sa force dans les jambes alors que les muscles ne reçoivent pas ou plus d’information pour activer leur fonctionnement. À l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen de réparer les zones abîmées. Un traitement existe pour non pas le guérir mais ralentir la maladie, mais Florent y a très mal réagi. « J’y avais mis beaucoup d’espoir, et c’est un peu tombé à l’eau. »
Il garde cependant le moral et continue bien évidemment de s’entretenir via des séances de sport légères mais régulières (vélo, corde à sauter). « Ça devient vite traumatisant. Je travaille aussi avec un coach sportif avec qui je jouais à Marseille aux côtés de Jonah Lomu à l’époque. Il fait beaucoup pour moi. On cible vraiment les zones à travailler. » Le soutien de ses anciens coéquipiers lui apporte d'ailleurs beaucoup. « J’ai reçu des centaines de messages après l’article paru l’an dernier. Je me suis aperçu que même si j’avais seulement passé quelques mois à un endroit, des liens s’étaient tissés. Des mecs m’ont écrit et m’écrivent encore. Ça aide beaucoup. Il faut essayer de positiver. » Son investissement à venir dans le club de Floirac et surtout son travail - Florent Gibouin a réintégré son poste dans la police nationale en novembre au sein d’un service judiciaire de nuit – l’aident à pas trop y penser, mais il sait pertinemment que ça lui « reviendra dans la face un jour ou l’autre ».
Il garde cependant le moral et continue bien évidemment de s’entretenir via des séances de sport légères mais régulières (vélo, corde à sauter). « Ça devient vite traumatisant. Je travaille aussi avec un coach sportif avec qui je jouais à Marseille aux côtés de Jonah Lomu à l’époque. Il fait beaucoup pour moi. On cible vraiment les zones à travailler. » Le soutien de ses anciens coéquipiers lui apporte d'ailleurs beaucoup. « J’ai reçu des centaines de messages après l’article paru l’an dernier. Je me suis aperçu que même si j’avais seulement passé quelques mois à un endroit, des liens s’étaient tissés. Des mecs m’ont écrit et m’écrivent encore. Ça aide beaucoup. Il faut essayer de positiver. » Son investissement à venir dans le club de Floirac et surtout son travail - Florent Gibouin a réintégré son poste dans la police nationale en novembre au sein d’un service judiciaire de nuit – l’aident à pas trop y penser, mais il sait pertinemment que ça lui « reviendra dans la face un jour ou l’autre ».
ced
on ne peut que compatir avec vous les gars.
je viens d'enterrer 2 amies proches à cause de ces p.... de maladies alors n'oubliez jamais que pour nous le soleil se lèvera demain.
geekzorusrex
Je le comprends d'autant plus que cela est aussi mon quotidien. Pas pour la même raison. Depuis que je suis tout petit, j'avais toujours pratiqué le rugby. À 18 ans, une mêlée mal négociée, un jour qui s'effondre sur mon bassin et mon seconde ligne qui pousse vers le haut, me voilà soudainement entrain de hurler à la mort. La douleur est si forte que je m'évanouis. Je me réveille dans le camion de pompiers, on commence à me parler. Je ne sens plus rien du tout au niveau des jambes. J'ai une peur bleue et moi qui n'avait jamais été blessé auparavant, je me retrouve dans l'étranger milieu des hôpitaux. Plusieurs heures de soin et une mini-opération, on sauve mes jambes et ma moelle épinière est pas trop touchée. Par contre, interdiction de reprendre le sport et douleurs permanentes au dos très violente vont suivre pour le reste de ma vie. Moi qui avait fait du sport toute ma vie auparavant et pour qui ce club et ces joueurs représentait beaucoup, je ne le supporte pas et fais une grave dépression. Pas le temps, le cours du temps lui, continue inexorablement. Entre les médicaments pour la douleur et le manque d'activité physique, on rajoute à la dépression psychologique la dépression physique. On franchit les 160 kilos, ça augmente les douleurs au dos et menace gravement ma santé. Depuis peu, ma moelle a finie par guérir seule, s'auto réparant. Mes nerfs eux, notamment ceux qui contrôlent mes fonctions motrices au niveau des jambes, eux, resteront toujours fragilisés. Les douleurs diminuent mais resteront à vie. Par contre, les séquelles psychologiques, elles, ne partiront pas. Et aujourd'hui, je dois me battre contre les conséquences d'une prise de poids incontrôlable. Perdre du poids est extrêmement compliqué, car reprendre une activité physique quand on a arrêté le sport pendant 4 années complètes (et pas par choix), ce n'est pas évident. D'autant plus lorsqu'on a dépassé un certain stade physique, qui entraîne un véritable blocage psychologique. Sortir dehors et courir, ou aller à la piscine, s'exposer aux regards et à l'indiscrétion de chacun, s'offrir au jugement, même hâtif, de chacun à l'extérieur, sans que ceux-ci soient informés des vrais raisons de cette obésité, c'est difficile, surtout quand on a plus aucune estime de soi, voir même un dégoût profond de nous-même.
Alors je comprends d'autant plus ce par quoi cette personne passe actuellement. J'ai de la chance, contrairement a elle, de pouvoir lutter et vaincre. Je lui souhaite qu'on trouve un jour un moyen pour lui de lutter et de vaincre sa maladie. Et aussi parce que chaque seconde de notre vie compte, de profiter un maximum de ce qui le fait vibrer.
Pat33600
Un coup du sort malheureux, toujours ennuyeux, surtout à son âge.