FRANCE 2023. EXCLU. Louis Carbonel : ''Le Vélodrome ? Un stade magique''
Né à 60 kilomètres de là et pour y a voir joué, Louis Carbonel connaît bien le stade Vélodrome.
Le tour de France des stades continue. Aujourd'hui, escale à Marseille, où Louis Carbonel nous parle de ses souvenirs du Vélodrome, choisi par France 2023...

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« Bienvenue chez les fous » ; « Tremble ! » ; « On craint dégun ! » ; « Fuis il est encore temps ». Quatre slogans qui, passée la blague, vous classent un antre. Vous n’êtes pas ici aux portes de l’enfer, mais bien dans le couloir d’entrée des joueurs du stade Vélodrome. Une forteresse comme on n’en trouve nulle part ailleurs dans l’Hexagone et dont la folie a fait le charme et la renommée des supporters de l’Olympique de Marseille. Et pas que. Car le Vélodrome, c’est aussi une gueule magnifique et un toit ultra-moderne recouvert d’un drap blanc nacré et ondulé depuis sa rénovation en 2014, qui a considérablement renforcé la visibilité de l’enceinte du 8ème arrondissement depuis les quatre coins de la cité phocéenne. Le tout toujours surplombé par la célèbre « Bonne Mère » (Notre-Dame-de-la-Garde) qui veille sur les siens depuis le sommet de la colline éponyme, et bordé par les eaux de La Méditerranée. Pour un total de 67 000 places assises et un statut de 2ème plus grand stade de France.

Mais au-delà de son sang bleu et blanc, le Vélodrome a également de sacrées affinités avec la balle ovale. On ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où le XV de France est venu fouler la pelouse marseillaise durant les années 2000, comme d’autres nations l’ont fait lors de la coupe du Monde 2007. Le « Vel » c’est aussi des phases finales de Top 14 et de coupe d’Europe, mais surtout les délocalisations du RCT, et ce presque chaque année depuis 2009 et le pari fou initial de son ancien président Mourad Boudjellal. Des rendez-vous d’exception, qui n’avaient souvent plus aucune place à offrir à leurs supporters parfois des semaines à l’avance. « Il y a un côté magique pour les joueurs. A chaque fois que l’on va jouer au Vélodrome, tous les garçons veulent jouer. Il y a un côté curatif car d’un seul coup, on a un peu moins de blessés », ironisait d’ailleurs l’ancien boss du club en 2019.

Pour l’heure, personne ne sait si l’écrin éco-responsable aura le même pouvoir sur les joueurs des quatre coins du monde en 2023, mais il accueillera 6 rencontres du Mondial en France cette année-là, dont 2 quarts de finale. Les Bleus y feront d’ailleurs escale durant les phases de poule, histoire que chacun puisse voir de ses yeux le caractère de cette enceinte nichée en pleine ville, qu’il s’imprègne de la dimension si populaire qu’offre ce stade sorti de terre 1937. D’autant que les supporters auront tout l’attirail pour y venir en masse, le métro s’arrêtant aux pieds du Vélodrome et les environs étant garnis de restaurants, bars, snacks et même du « nouveau » centre commercial Prado Shopping, qui jouxte les murs de l’enceinte. Alors pour nous parler du plus grand stade de la région PACA, qui de plus légitime que Louis Carbonel, le petit prince de la Rade ? L’ouvreur international a accepté de nous confier ses (nombreux) souvenirs personnels du Vélodrome, lui qui a grandi et vit toujours dans l’Est toulonnais, à moins de 70 kilomètres de là…

Louis, quels sont les premiers souvenirs qui te viennent à l’esprit lorsqu’on te parle du Stade Vélodrome ?

Il y en a beaucoup puisque j’ai connu ce stade en tant que spectateur puis joueur. J’ai notamment connu le Vélodrome sans le toit puisque j’y ai été plusieurs fois ramasseur de balles lorsque j’étais plus jeune. Il était d’ailleurs déjà très impressionnant à l’époque. Je me souviens d’un stade toujours plein à craquer et notamment d’une finale de Challenge Européen (en 2010 face à Cardiff, NDLR) particulièrement haletante. Il y a aussi les gros matchs de Top 14 délocalisés face à Perpignan ou encore Toulouse. Ce sont des souvenirs forts !

Tu y as joué en 2019 avec le RCT face au Stade Toulousain… Ce match est-il resté gravé dans ta mémoire ?

Oui, déjà car c’était la seule fois où j’ai pu y jouer, donc ça marque. Aussi parce que c’était une saison difficile pour nous et qu’on recevait une équipe de Toulouse invaincue depuis 3 mois, donc on était un peu au pied du mur… Alors la victoire (25 à 10, NDLR) dans ce contexte, c’était quelque chose de fort !

Un détail de ce stade t’avait-il particulièrement marqué ?

En fait c’est assez étrange, car même si l’ambiance était énorme le jour du match, c’est le Captain run la veille de la rencontre qui nous avait particulièrement marqués. On s’y était retrouvés pour découvrir le stade et la résonance avec les gradins vides nous avait scotchés. Avec ce toit presque fermé, la taille de l’enceinte et les tribunes qui commencent très près de la pelouse, je me souviens que dès que l'on se parlait rien que pour faire les annonces, il y avait un écho dans tout le stade ! C’était hallucinant.

Dès lors, on imagine que jouer dans ce stade de près de 70 000 places le lendemain devait être impressionnant…

A vrai dire, à cause de la pluie, il n’y avait que 40 000 personnes dans les tribunes le jour du match. Mais c’était déjà énorme grâce à la conception du stade, qui vous donne l’impression qu’il y a toujours le double ou le triple de monde. D’ailleurs, toute cette foule de notre côté nous avait beaucoup aidé à nous défaire de Toulouse ce jour-là.

Toi qui es un enfant de la région, est-ce que le "Vel" revêt une importance particulière pour toi ?

Je n’ai surtout que des bons souvenirs au Vélodrome pour l’instant, alors oui ! Et puis c’est sûr que c’est un stade que tous les gens du coin connaissent bien. Même pour les joueurs qui ne sont pas d’ici, tu sens la semaine du match que tout le monde a particulièrement envie de jouer lorsqu’on se déplace au Vélodrome. J’espère que ça va continuer ainsi et qu’on aura surtout bientôt l’occasion d’y rejouer le plus souvent possible avec le RCT car c’est vraiment une expérience à part.

Crédit photo : RCT

On a coutume de dire qu’à Toulon, tout est différent… Est-ce pareil à Marseille, qui est également une ville réputée pour sa ferveur ?

Oui, on peut le voir comme ça (rires) ! Je pense que de manière générale, c’est dans tout le Sud-Est que tout est différent… On le voit que ce soit avec nous au rugby, à Toulon, ou avec l’OM et le football à Marseille, où les supporters sont vraiment à part. Les supporters sont bouillants dans toute la région et jouer au Vélodrome se rapproche donc beaucoup de ce qu’on connaît de Mayol et de son public, même si c’est multiplié par 10 car l’enceinte est beaucoup plus grande. Je dirais que dans ce stade... (il coupe) il y aura toujours quelque chose en plus. Comme à Mayol, encore une fois.

Comment se passe l’arrivée au stade ? Est-ce différent de ce que vous avez l’habitude de connaître en Top 14, où les stades sont généralement plus petits et pas forcément en plein centre-ville (hormis à Toulon) ?

L’arrivée en bus ne change pas trop, non, car on a l’habitude que les supporters soient présents en masse aux abords des stades en championnat. Ce qui est très spécial en revanche, c’est lorsqu’il fait beau et que tout le monde est dehors sur Michelet, ce grand boulevard qui longe le Vélodrome. On passe devant toutes ces personnes attablées dans les restaurants à côté de l’entrée, ces bars pleins tout autour du stade, et puis ces grandes marches toujours bondées qui vous amènent à l’entrée du Vélodrome…  C’est vrai que c’est unique.

En 2023, Marseille accueillera de nombreuses grosses affiches, dont une rencontre de l’équipe de France et deux quarts de finale… Avec tout ce que tu m’en as dit, était-il naturel selon toi que le Vélodrome soit mis en avant par rapport aux autres stades par l’organisation France 2023 ?

Ah pour moi c’est évident. Lors des grands évènements sportifs en France, il est obligatoire de prévoir des gros matchs à Marseille. Pour toutes les raisons évoquées juste avant, cela va de soi… D’ailleurs, l’équipe de France est déjà sûre de pouvoir compter sur un énorme soutien populaire en venant à Marseille.

Et si tu devais décrire le stade Vélodrome en un mot ? 

Ce serait... MAGIQUE !

Merci au RC Toulon ainsi qu'à Louis Carbonel pour le temps qu'il nous a accordé et ses réponses !

Avant de partir

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  • CEVEN
    200022 points
  • il y a 3 ans

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