FRANCE 2023. ''Le plus beau des cadeaux'', confie Rodrigo Marta après la qualification du Portugal
L'ailier de Dax Rodrigo Marta était titulaire avec le Portugal lors de la qualification de son équipe pour la coupe du monde.
Qualifié pour le Mondial 2023 au terme d'un scénario de dingue face aux États-Unis, le Portugal a exulté. Son ailier Rodrigo Marta nous le raconte depuis l'intérieur.

Ce mardi, après une rude journée d’entraînements, c’est dans un français presque parfait que Rodrigo Marta nous a accordé un entretien téléphonique de plus d’une demi-heure. Poli, communicatif et ambitieux, l’ailier portugais de l’US Dax s’est confié sur son arrivée en France, son statut de meilleur marqueur de la Nationale, son parcours... Des dires que vous pourrez retrouver en intégralité demain sur notre site. Mais avant cela, voici les mots de l'homme aux 19 essais en 26 sélections nous a parlé de la qualification de son équipe nationale pour la coupe du monde 2023, organisée en France. Des mots qu'il nous a livrés avant de recevoir son compère et ami Diogo Hasse Ferreira chez lui, pour une soirée foot devant le match du Portugal de Cristiano Ronaldo. Qui s'est qualifié pour les quarts de finale du Mondial au Qatar. Et si en septembre prochain, son Portugal a lui sortait le plus grand exploit de l’histoire de rugby professionnel et en faisait de même ?

Qui sont les cracks du Portugal, dernier qualifié pour la coupe du monde en France ?Qui sont les cracks du Portugal, dernier qualifié pour la coupe du monde en France ?

Rodrigo, cette qualification, qu'est-ce que ça représente pour vous, les Portugais ? 

Sur le moment, c'était un sentiment indescriptible. On avait tellement préparé ce moment et on sentait que quelque chose nous animait. On a d'ailleurs pleuré sur le terrain avec quelques-uns de mes coéquipiers tellement c'était fort. On a cravaché pour aller chercher cette qualification et le scénario fait que c'était encore plus intense pour nous, au moment où Samuel Marques réussit la pénalité et nous envoie en France, en 2023. Pour l'anecdote, c'était également mon anniversaire ce jour-là (il est né le 18 novembre, NDLR), et j'avoue que j'ai pris ça comme le plus beau des cadeaux...

Justement, parle-nous de ce scénario. Quelques minutes plus tôt, vous êtes sous pression dans vos 5 mètres. Comment avez-vous trouvé les ressources pour remonter tout le terrain et aller chercher ce match nul (16 à 16) synonyme de qualification ?

Je crois que ça montre notre état d'esprit et notre capacité à ne jamais abandonner. J'avoue que lorsque nous étions acculés dans notre camp et menés à quelques minutes de la fin, je ruminais dans ma tête. J'étais comme impuissant et je pensais que c’était fini, qu’on avait fait tout ça pour rien. Et puis soudain, il y a cette pénalité récupérée sur la mêlée par nos avants et je me dis "allez, c’est le moment". Trois minutes plus tard, la pénalité de Samuel Marques passe entre les poteaux... Franchement, c’était à peine croyable.

On imagine que la fête a dû être belle...


Ça je ne sais pas si je peux le dire (rires). Oui, très belle même. On a bien fêté ça à Dubai d’abord, puis à Lisbonne ensuite où l’accueil qu’on a reçu était tout simplement incroyable. Je pense que ça restera dans nos mémoires à tous.

Qualifier votre pays pour la 2ème fois seulement à une coupe du monde de rugby, et qu'elle se joue en France, dans le pays où tu joues depuis cette année, est-ce que ça rend la chose encore plus particulière ? Est-ce que ça ne rajoute pas un peu de pression, aussi ?


Ce Mondial, c'est à la fois quelque chose d'inespéré et en même temps quelque chose que l'on mérite au vu de notre évolution et de notre travail. Là, on va avoir la chance de montrer au monde entier ce que l’on sait faire. C’est donc une opportunité exceptionnelle pour nous les Portugais. (…) La pression ? Ce sont les adversaires qui doivent l’avoir lorsqu’ils nous affronteront durant cette coupe du monde. Ça peut paraître confiant, presque arrogant dit comme ça, mais en vérité on n’aura rien à perdre, et au contraire tout à gagner lors de cette compétition magique. On va avoir l’occasion de se mesurer aux meilleures équipes mondiales, et ça c’est une réelle chance. Je pense que ça va être dingue. 

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C'est de la graine de champion ce Rodrigo et ses copains Storti, Bento et autres nouveaux venus dans les championnats francais, je vous le dis ! Pour suivre cette équipe depuis plus de 15 ans, je puis vous assurer qu'elle n'a jamais été aussi forte, avec désormais un véritable jeu à XV, en s'appuyant comme jamais sur le jeu des avants, comme une rampe de lancement pour leurs missiles venus des lignes arrières. Ils ont compris que le rugby à XV se gagnait devant, mais ils continuent de produire des pépites derrière, formées au Portugal et qui désormais acceptent plus facilement de venir tenter leur chance en France et s'y perfectionner, la 3e place de la poule à la RWC est un objectif raisonnable, j'en suis convaincu ! Força Lobos !

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