Pierre, comment s'est passée la reprise de l'entraînement après les fêtes ?
On a tout d'abord eu une semaine de préparation à domicile à effectuer entre Noël et le Jour de l'An, puis une nouvelle après celle-ci. Le contenu nous a été envoyé par le préparateur physique. Le staff sait que nous sommes souvent à l'étranger pendant l'année et que nous avons besoin de voir nos proches de temps en temps. Cette formule est donc souvent adaptée, notamment durant les fêtes de fin d'année. Par la suite, nous sommes partis à Bayonne en stage pour une semaine de travail vraiment intense. Après deux nouveaux jours à se reposer chez nous, on s'est envolé lundi 13 janvier pour la Nouvelle-Zélande.
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Vous ne vous êtes donc retrouvés qu'une semaine ensemble, ce qui est assez court au final, sur quoi a été porté le contenu des différents entraînements ?
La semaine a été plutôt basée sur l'aspect physique et individuel. L'objectif était surtout de se remettre dedans. On a donc vu et revu un peu de tout, les coups d'envoi, des situations de 3 vs 2 ou 2 vs 1 à gérer, des situations défensives avec du plaquage pour reprendre l'habitude du contact. C'était assez global.
Pour revenir sur vos performances à Dubaï et Cape Town (6eme et 3eme place), vous ont-elles aidé à oublier la déception de Colomiers ?
Les deux tournois ont été positifs. On sent que le groupe est sur la lignée de la fin de saison dernière. Depuis Vancouver, on avait réussi à accrocher régulièrement la Cup et aller chercher des performances comme la finale à Hong Kong. Alors oui, il y a eu cet échec à Colomiers, mais ça n'enlève en rien la qualité de ce groupe et je ne suis vraiment pas surpris que l'on arrive une nouvelle fois à performer cette saison. On est vraiment content de rester sur cette bonne dynamique et on a hâte d'établir de nouvelles performances, notamment pour décrocher la place restante pour les Jeux olympiques lors du TQO en juin.
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Quel a été de ce fait le discours de Jérôme Daret avant les deux premiers tournois et comment vous a-t-il permis de repartir de l'avant ?
Le discours a porté sur l'objectif principal de la saison, à savoir se qualifier pour les Jeux olympiques. Certes, on a loupé notre chance à Colomiers, mais nous avons un autre tournoi qui s'offre à nous. Le dernier cette fois-ci. On sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur, nous allons donc utiliser au maximum les différents tournois des World Series cette année pour se préparer au mieux et tenter de performer le plus possible. Pourquoi ne pas même gagner un tournoi ! C'est l'un des objectifs de la saison également.
Gagner un tournoi, ça fait (très) longtemps que ce n'est pas arrivé à l'équipe de France (2005 à Paris). Au Cap, vous êtes passés proches d'une finale, qu'est-ce qu'il manque selon toi pour franchir le cap justement ?
Ce sont vraiment des petits détails... Perdre contre les Sud-Africains en demies, chez eux, dans une ambiance phénoménale et par seulement sept points d'écart... On n'a pas à rougir de notre performance. Je n'arrive pas vraiment à dire ce qui a pêché ce jour-là...
Heureusement, vous vous rattrapez avec une belle troisième place face aux Fidji...
C'est ça qui est positif, on a su se ressaisir rapidement. On a réussi à monter sur le podium et accrocher une médaille en battant les Fidjiens ! C'est quelque chose d'énorme, c'est une équipe que l'on n'a pas l'habitude de battre très souvent. Cette victoire a vraiment fait très plaisir au groupe !
Comment Jérôme Daret a-t-il réagi auprès de vous après cette performance ?
On s'est installés pour l'instant parmi les trois meilleures nations mondiales, donc il veut forcément que l'on continue comme ça ! On a établi un seuil d'exigence et de performance élevé, nous devons le maintenir à ce niveau-là au minimum.
« Aller chercher une victoire sur l'un des deux tournois, ça nous donnerait beaucoup d'élan pour la suite »
Vous a-t-il révélé des objectifs particuliers pour les tournois d'Hamilton et de Sydney ?
Le but va être de performer le plus possible, car nous sommes en année de préparation pour les Jeux olympiques. Si on peut aller chercher une victoire sur l'un des deux tournois, ça nous donnerait beaucoup d'élan pour la suite. On est un groupe avec une superbe qualité de vie, on rigole bien ensemble et sur le terrain ça se ressent. On est collectif, on se bat les uns pour les autres, chacun rattrape la connerie de son copain et c'est ce qui fait que l'on arrive à performer. Maintenant, on veut plus encore.
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Gagner l'un des deux tournois, c'est un objectif ambitieux. À Hamilton, il faudra déjà sortir d'une poule composée de l'Irlande, de l'Espagne et du Canada. Comment analyses-tu ces équipes ?
On est tête de série de la poule, mais on sait bien qu'à 7, ça ne veut rien dire, il faut faire attention à toutes les équipes. L'Irlande est une sélection accrocheuse, qui arrive souvent à mettre en difficulté les équipes du circuit, même si elle n'en est qu'à sa première saison. En Europe, on les joue souvent et ce n'est jamais facile. À Colomiers, par exemple, on s'en sort de peu en demi-finales. L'Espagne est également une équipe très joueuse qui commence à avoir l'habitude d'une saison en World Series puisqu'elle en est à sa troisième. Le Canada ne sera également pas à prendre à la légère, puisque les Canadiens, eux, en attendant, sont qualifiés pour les Jeux olympiques... La pression sera un cran supérieure en plus lors de ce tournoi, puisqu'exceptionnellement, il n'y aura pas de quarts de finale. Il faudra impérativement terminer premier de poule pour aller en Cup. Ce sont les nouveaux formats testés cette année puisque nous jouons désormais plus de tournois en simultanés avec le circuit féminin. Donc chaque match de poule sera une sorte de huitième de finale, il n'y aura pas le droit à l'erreur.
La connaissance de cette formule-là vous a-t-elle donné un surplus de motivation pendant le tournoi de Cape Town ?
On le savait, mais on ne s'y fiait pas vraiment. On s'est focalisés sur le tournoi et on a pris les matchs les uns après les autres.
« L'impression d'être dans une machine à laver »
Personnellement, comment vis-tu ta deuxième saison sur le circuit mondial ?
L'année dernière, j'étais en prêt, donc mon influence au sein du groupe était différente. Je me sentais très bien, ce n'est pas le problème ! (rires). Mais le fait d'avoir signé cette année me fait me sentir davantage investit avec France 7. Les exigences sont bien différentes du XV, mais avec le temps on s'y habitue et on y prend goût. Il y a beaucoup de physique, de vitesse et on développe des automatismes qui ne sont pas forcément innés lorsque l'on arrive du XV. Mais en une, voires deux saisons, on progresse et on prend ses marques.
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Quel est le secteur où tu as le plus progressé selon toi ?
Je pense que c'est sur la condition physique ! (rires). Quand tu disputes les premiers matchs après être arrivé du XV, tu as l'impression d'être dans une machine à laver. Tu ressors lessivé. Mais plus ça va, plus tu joues et tu t'habitues au rythme des matchs.
Comment juges-tu ta première saison ?
J'ai réussi à jouer régulièrement, même si je me suis blessé à Hong Kong, ce qui m'a fait louper les derniers tournois jusqu'à Paris. Mais de manière générale, j'étais très content de joueur autant. C'est toujours un régal et très impressionnant de pouvoir se confronter à des équipes comme les Fidji ou d'affronter des joueurs comme Baker, Isles ou Norton.
Quels sont aujourd'hui tes principaux axes de progression ?
L'endurance de vitesse. Cette capacité à enchaîner les sprints et les efforts en étant fatigué. C'est quelque chose d'essentiel à 7, mais assez difficile à assimiler quand tu viens du rugby à XV.
Regrettes-tu le XV dans ces moments-là ?
Absolument pas ! Même si je sais que le XV, je peux y retourner à tout moment, le plaisir que je prends à 7 est incomparable. On touche beaucoup plus de ballons, on réalise plus de plaquages, on fait plus de passes. On fait beaucoup plus de choses au final et en seulement 14 minutes.
AKA
''S'installer parmi les 3 meilleures nations mondiales'', eh bien ce n' est pas gagné! De plus j' ai remarqué que dans les 3 nations majeures (NZ, Sudaf',Fidji) Bon nombre de leurs joueurs évoluent à XV à haut niveau et y font même une brillante carrière (certains faisant même la navette entre les 2 sports) peut être pourrions nous nous en inspirer... 😉 Et perso je ne pense pas que des tournois devant un public à 3g à chaque bras puisse faire avancer quelque chose!!!
Yionel ma star
En general quand ils evoluent a 15 c'est qu'ils arretent le 7, comme vakatawa. Mais les ossatures de ces equipes, les joueurs comme mikkelson curry geduld dry ou tuwai sont des specialistes du 7s. A part chez les fidjiens pour qu'un joueur spit efficace il ne peut pas faire la navette et faire un tournoi de temps en temps sinon il serait dans le dur physiquement. Pratiquement aucun quinziste qui a postule pour les jo en 2016 n'a ete impressionant
AKA
''S'installer parmi les 3 meilleures nations mondiales'', eh bien ce n' est pas gagné! De plus j' ai remarqué que dans les 3 nations majeures (NZ, Sudaf',Fidji) Bon nombre de leurs joueurs évoluent à XV à haut niveau et y font même une brillante carrière (certains faisant même la navette entre les 2 sports) peut être pourrions nous nous en inspirer... 😉
breiz93
"La semaine a été plutôt basée sur l'aspect physique et individuel "... et voilà on va avoir une équipe à 7 avec des coupes de cheveux à la noix et des look improbables !
adourAB
Ils ont du mérite et de bons résultats dans un anonymat médiatique. Le 7 doit s’installer en France par des Tournois sur terrain synthétique, dans des stades modernes. Il est destiné à un public jeune et familial essentiellement, avec un côté festif dans son environnement. Des Tournois féminins pourraient s’y greffer, un peu comme le tennis dans ses tournois.
Yionel ma star
C'est la merde les tournois mixtes. Le calendrier est surcharge et y'a au moins une journee qui est hyper longue ou a la fin le stade est vide
Team Viscères
Cela permet d'apporter du chiffre dans les tournois féminins même si c'est totalement artificiel. Comme tu le dis cela fait des journées très longues (mauvais pour la santé ça, il faut penser à ceux qui sont à 5 grammes de 9h du matin à 21h...) et sur les matchs en fin de journée (qui sont réservés aux féminines) le stade est déserté.
Yionel ma star
Ca fait plus de monde sur le papier sauf que les gens qui sont au stade n'y sont pas pour elles en general.
Je trouve que c'est mieux que les filles aient leurs propres tournois sur des dates differentes des garcons pour avoir plus de visibilite. En tournoi mixte elles ne sont qu'un tournoi annexe
Team Viscères
Mais pour ça il faut faire un vrai travail de promotion du sport féminin ce qui demande du travail, alors qu'ils ont trouvé une solution sans effort qui permet de faire de jolis camemberts sur Powerpoint qui donnent l'impression qu'ils ont bossé.
Il y a deux ans je crois j'avais vu un France-Angleterre des nanas en fin de journée, le stade était vide. Je crois que c'est encore pire un stade blindé qui se vide pour elles.
Yionel ma star
C'est pas en noyant leur tournoi dans celui des garcons qu'elles vont gagner en visibilite
adourAB
Je parle de stades modernes, du côté festif qui doit accompagner le Tournoi. On le voit dans le sport spectacle US, car pour moi, le 7 en tournoi est un spectacle. Il peut y avoir des activités ludiques pour les enfants et les familles dans les annexes et autour du stade. Le « cirque » doit tourner, un peu comme les Tournois de tennis pour justement ne pas créer un effet de lassitude.
Yionel ma star
C'est pas la culture europeenne, quand on va au stade c'est pour les matchs et la biere. Le spectacle c'est un plus mais c'est pas central. Par contre sur d'autres marches comme les usa c'est autre chose et la bas le 7s peut prendre une grande importance a long terme
lelinzhou
Mignot aujourd'hui : " ''S'installer parmi les 3 meilleures nations mondiales''
Calepied il y a 4 jours
''Une équipe capable de rivaliser très rapidement avec les meilleures équipes du monde''
Z'ont le même chargé de com ou c'est le docteur SS ?
Vae Victis Brennos
C'est une déformation car la citation d'origine est au passé. Mais pour être bien pute à clique, Antoine l'a mis à l'infinitif pour laisser entendre un futur ou du moins un objectif bien défini.
Ce qui est, remis dans son contexte, tout à fait faux.