VIDÉO. Sydney 7s - L'Australie ne sourit pas aux équipes de France
La défaite sur le gong lors du premier match face au Pays de Galles a eu un impact sur la qualification mais aussi sur la suite du tournoi. Les Français ont pris un gros coup sur la tête car ils avaient vraiment le match entre leurs mains. Côté français, il y a toujours ce problème de la dimension mentale où on éprouve de la difficulté à pouvoir gérer ses émotions sur le jour 1 après une contre-performance ou un exploit. Couplé à la fatigue du second tournoi, l’équipe de France a eu du mal à se sublimer sur l’ensemble des matchs face à des nations largement à leur portée.
La statistique qui caractérise le mal français de ce week-end c'est "le nombre de ruck par essai couplé au nombre de offload". Ce sont des données intéressantes concernant son profil et son style de jeu. Sur le tournoi de Sydney, les Français ont le nombre de ruck par essai les plus important du tournoi avec 4,8 rucks/essai. Les équipes actuelles sont en moyenne autour de 2 rucks/essai en utilisant beaucoup la bascule et les offloads au contact. Et on ne parle pas des Fidji avec 0,9 ruck/essai.
Trop de rucks et pas assez de passes après contact
Avec 4,8 Rucks/essais, les Français ont 4,8 chances de perdre la balle tant la phase de ruck est actuellement aléatoire en termes de conservation de balle. Et ce en raison de l'arbitrage ou des fautes des soutiens offensifs. En plus de cela, l’équipe de France est une nation qui tend plus vers la perte de balle sur les phases de rucks depuis quelques années si on le compare aux autres nations. En raison notamment de son système de jeu et à l’association de certains profils de joueurs.
L’autre indication importante est le nombre d’offloads. Les Français n’ont aucun joueur figurant dans les meilleurs stats d’offload sur la saison et sur le tournoi. Sans Vakatawa, les Bleus ont trop peu d'élements qui permettent d’utiliser cette forme de jeu continue même malgré les bonnes aptitudes de Sacha Valleau à Wellington. Les Français s’isolent trop en bout de ligne, ce qui crée des rucks avec des soutiens offensifs et un relayeur en retard.France 7 - Wellington 7s. Jean-Baptiste Gobelet : "Barraque et Valleau ont pris une autre dimension"L’équipe de France peine dans la conservation dans les rucks face aux grandes nations comme l’Afrique du Sud mais aussi face à des nations de bas de tableau comme les Russes. Des turnovers trop nombreux qui se traduisent souvent en essai, comme ce fut le cas face aux Russes en finale du Trophy. Les Russes ont mis à mal les Français sur la zone de ruck jouant sur la puissance et la règle.
Que symbolise la défaite face à la Russie en finale du Trophy (26-0) ?
On ne va pas parler technique ou stats car il y a eu un non-match des Français et un réalisme incroyable des Russes. On ne va pas parler de manque d’expérience car l’équipe de France était la 2e nation la plus expérimentée du circuit sur cette tournée tandis que les Russes possèdent une équipe extrêmement jeune.
De forme physique ? Peut-être. Nous avons vu les Français assez fatigués à chaque coup de sifflet de l’arbitre. Il a fait très chaud avec plus de 30°C, mais c'était pareil pour l’ensemble des équipes.VIDEO. SYDNEY 7S. Les Bleus déçoivent, l'Afrique du Sud impressionneLes Français ont eu de la casse sur la tournée en Océanie (Terry Bouhraoua, Manoël Dall'igna, Sacha Valleau). Des joueurs leaders en dehors et sur le terrain qui ont manqué aux Français pour finir cette tournée sur une bonne note. Le jour 2 d’un tournoi se joue essentiellement sur l’envie et la stratégie. Un mélange entre le mental et la lucidité à des moments clefs. Les joueurs leaders insufflent ces 2 élements essentiels pour le bien de l’équipe. Je trouve logique de perdre sèchement contre les Sud-africains lors du premier tournoi, perdre de cette façon face aux Russes ça reste en travers de la gorge, car c’est une équipe que l’on dominait il y a peu de temps.
La France à la traîne
Les Français ont enregistré 4 victoires en tout sur leur tournée en Océanie mais aucune face aux équipes du Top 12. Le Canada et le Pays de Galles en font partie donc ce sera donc des matchs compliqués à gérer à Las Vegas. Les Bleus ont aussi besoin de tester de nouveaux joueurs et de laisser au repos certains cadres. Il est difficile d’enchaîner deux tournois d’affilée pour certains tout en gardant un niveau de performance élevé.
Daniel Ikpefan (@IKPEFAN_PauDan) et Nicolas Metge (@nico_metge) convoqués au stage d'entraînement avec France 7 https://t.co/SsPKiMSS6E
— US Oyonnax Rugby (@OyonnaxRugby) 7 février 2017
Le réservoir de joueurs connaissant le haut niveau à 7 est très faible en France. La France a utilisé environ 15-17 joueurs en deux ans tandis que les nations comme l’Argentine, l’Angleterre ou même le Japon en ont passé en revue plus du double avec 35-38 joueurs utilisés. C'est très frustrant de voir les autres nations progresser dans leur système de jeu tout en développant en parallèle un réservoir important de jeunes joueurs (Russie, Japon, Afrique du Sud, Ecosse, Pays de Galles, Angleterre, etc.)
L’exemple russe est flagrant. C'est une nation qui a révolutionné son style de jeu et qui travaille différemment depuis deux saisons avec de très jeunes joueurs. Certes, cela manque de puissance face aux grosses équipes du World Series mais cette victoire aussi rapidement dans le Trophy à Sydney est quelque chose d’incroyable pour eux.
On les avait vus en difficulté sur Dubaï et à Cape Town au niveau de la technique et de la puissance. Mais ils ont réussi en l’espace de 4 tournois à être la meilleure défense du World Series (85 % plaquages réussis), la nation la plus disciplinée (seulement 9 pénalités), la nation qui perd le moins de ballons. Des statistiques impressionnantes pour le niveau de cette équipe ! Cette transformation se symbolise par l’arrivée de jeunes joueurs talentueux comme Davydov, élu meilleur performance tracker DHL du Tournoi, devant les joueurs fidjiens, sud-africains ou All Blacks.
Marc Lièvre Entremont
Article intéressant, qui met en lumière certaines lacunes de nos bleus et de potentielles réponses.
tipunch
Helas Gobelet mais l'accent la ou sa fait mal. On utilise pas assez de joueurs Pourquoi?
Pas assez de formation? Joueur de haut niveau? Est ce l'entraineur qui ne n'ose pas prendre les jeunes?Est ce les clubs qui ne veulent lâcher les joueurs?
Il doit y avoir un peut de tout mais pourquoi il n'y a qu'1 ou 2 champion olympique ( oui la France a été championne olympique a 7 chez les -18)
J'ai lu un article sur Guitoune qui disait vouloir refaire du 7 mais fallait libérer le joueur pendant 2-3 mois de son club pour s'entrainer et faire un tournoi a 7. Donc on peut faire une croix sur les joueurs du top14
Il faut donc insister avec les jeunes tant qu'il n'y a pas plus de tournoi (competition) a 7 en France . 0 joueur en selection provenant des club faisant uniquement du 7 en France(oui il y en a). Pourquoi?
Amis à Laporte
Le 7 peut pas filer un peu de leur budget pour le XIII féminin ? 😉
manuel_dacosta
Il faut se baser sur le modèle de l'équipe ultime, l'équipe d’Angleterre de rugby à XV 2003. Grosse mêlée, gros butteur.
La mêlée doit être le secteur de jeu sur lequel on doit articuler toute l'équipe!
On titularise donc ATONIO et on impose 15min de mêlées !
On dégueule tous nos ballons pour se donner une chance de charruer les gringalets adverses jusque dans la réserve du club house s'il le faut.
Le but est d'obtenir une pénalité qu'on convertit au choix en nouvelle mêlée, en coup de pied en touche ou en tentative de but.
On prend donc YONEL pour la qualité de ses drops afin de convertir toutes les pénalités à porté d'artillerie.
Dans le cas où le butteur n'est pas à distance, SCOTT LE FRANCAIS sera chargé de jouer des touches de mammouth.
GUIRADO en talon associé à CHOULY en capitaine de touche permettront de sécuriser celles-ci et de donner une rampe de lancement idéale pour la mêlée à venir.
Il faut enfin un joueur capable de jouer (au cas où) derrière la mêlée et qui de mieux que PIKA. Robuste et capable de casser plusieurs placages, il monopolisera la moitié de l'équipe adverse à chacune de ses prises de balle.
Enfin SLIMANI devrait apporter la touche de vitesse qui manque à cette équipe.
Je ne donne pas 6 mois au rugby world seven pour se renommer TOP14 avec une stratégie aussi innovante.
quentin2dakar
Mec, je crois que tu t'es trompé de fil...
Ici, Atonio serait bien malheureux...
benny
Le mec est élu meilleur "performance tracker DHL"... Heureusement que c'est pas une marque de tampon le sponsor
Arugby
Il faut laisser Laporte continuer son programme. Chaque club de top 14 avec une equipe 7, et un championnat. Idem pour les filles. Arreter le rugby 7 developement et laisser ce creer des club de rugby 7 avec un championnat pour ceux qui n ont pas assez d effectif pour jouer a 15. Dans toutes les categories d ages et toutes les divisions.
quentin2dakar
J'ai quand même du mal à comprendre pourquoi S. Simon et Bernie ont dégagé des entraineurs qui gagnaient chez les filles, et dans le même temps gardé un entraineur qui ne gagne manifestement pas, et qui ne semble pas avoir les solutions techniques pour remédier aux mauvaises performances. C'est une vraie incohérence à mon sens, ou alors le signe qu'on en a rien à secouer du 7. Ce qui serait dramatique pour l'avenir de ce sport en France.
Vae Victis Brennos
Ce sont les managers qui ont changé : dans le cas du sept, Jean-Claude Skrela.
Quand a juger des performances de Pomarel, c'est certainement pas le meilleur mais loin d'etre le pire. Il a quand même une équipe de bras cassés (faut rappeler que Mazoué, Gracbling ou autre Inigo jouent dans cette équipe ?)
straits
Beau constat mais maintenant, que fait-on ? 🙁