Le 5 février 2000 aux alentours de 17 heures, l’Italie signe une victoire contre l’Écosse pour son premier match dans l’histoire du 6 Nations. Avec ce résultat, l’histoire est belle, même si elle ne se reproduira pas aussi souvent qu’espérée pour les Transalpins. Plus d’un an après, c’est la première fois que le XV de France se déplace vers la botte dans le cadre de la compétition mythique. Pour l’occasion, les Bleus s’en sortent avec une victoire du côté de Rome (19 à 30). Pour rappel, les Italiens ne jouaient pas encore au Stadio Olimpico, mais au plus modeste Stade Flaminio.
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Lors de ce premier déplacement en Italie dans le Tournoi, la France comptait la légende Sylvain Marconnet dans ses rangs. Durant quelques années, il a été le pilier le plus capé de l’histoire du rugby français (84 sélections). Une place désormais détenue par Nicolas Mas, comptant seulement une petite apparition en plus que l’ancien joueur du Stade Français. Dans les colonnes de L’Équipe, il exprime sa fierté quant à sa participation à cet événement historique. Pour la première fois de son histoire, le XV de France n’avait pas à traverser la mer pour aller jouer un match du 6 Nations à l’extérieur. Il livre ce sentiment :
J’ai été ravi de vivre ça. L’année précédente, j’avais disputé la dernière édition des Cinq Nations et savoir que les Italiens rejoignaient le Tournoi, c’était une nouveauté très rafraîchissante. La décision ne nous appartenait pas mais, depuis 1997 et leur victoire à Grenoble contre le quinze de France(32-40), on se doutait bien que les Italiens allaient un jour intégrer le Tournoi.”
Dans la suite de l’entretien, il évoque des matchs sulfureux face aux Latins. Il explique notamment le ressenti qu’il avait de ces matchs inédits et déclare :
Ça bataillait, notamment devant. Mais je pense que ça n’a pas beaucoup changé… Entre piliers, on se connaissait bien, d’autant que certains, comme Andrea Lo Cicero, avaient intégré notre Championnat. Les Italiens avaient une culture de la mêlée un peu semblable à la nôtre. L’affrontement était solide. Ils avaient de beaux bébés, un peu truqueurs, avec de la gouaille et des grands gestes. C’était un peu la commedia dell’arte. Des accrochages, il y en a eu, mais c’était plutôt verbal (sourire).”
duodumat
Question comedia del arte il en connaît un rayon. Un super joueur mais filou et chambreur. En tout cas sympa.
Roger Coudenlèrc
Et surtout : "un peu truqueurs, avec de la gouaille et des grands gestes"...
Venant de lui, je dirais que c'est un compliment... Il a oublié "chambreur"... Lui, le spécialiste...