Guernica, une petite bourgade à 20 minutes à peine de Bilbao, en plein cœur du Pays Basque espagnol. Dans une Espagne qui ne jure que par le ballon rond, toute la péninsule ibérique semble occupée par l’empire footballistique. Toute ? Pas tout à fait... Si le rugby tarde à prendre son envol il existe quelques irréductibles bastions tentant vainement ou presque de populariser la culture ovale. Les Basurdes (sangliers en basque) de Bizkaia Guernika sont de ceux-là.
Engagé en Amlin Cup cette année, Guernica fait figure de petit poucet avéré. Un budget de 500 000 euros, des joueurs pour la plupart amateurs et des salaires n’excédant pas 1500 euros par mois, on est à des années lumières des strass et paillettes de notre Top 14. A la faveur de sa cinquième place en Liga l’an passé, le club basque a profité des défections, pour des raisons budgétaires, de Valladolid (champion) et d'Ordizia (vice-champion) et s’est vu remettre un billet pour le challenge européen. Opposés à Worcester, Rovigo et Perpignan en poule, les Sangliers de Guernica avaient l’occasion de mettre un peu en lumière un club tapi dans l’ombre, méconnu, mais aux valeurs exeptionnelles. “Nous avons vu qu’il y avait une opportunité à saisir. C’est quelque chose d’historique et très important pour le club. On le voit comme une façon d’avancer et de donner une autre envergure au développement du club”, raconte Marcos Larrauri, manageur du club bizkaita, dans le Journal du Pays Basque.
85 à 5 face aux Anglais de Worcester, 90 à 12 sur la pelouse d’Aimé-Giral, l’apprentissage est dur, cruel, mais indispensable pour grandir. Guernica est fier de son jeu, fier de ses racines, fier de son statut. Fort d’une colonie argentine conséquente (10 joueurs sur 33), le club basque marche actuellement sur la Liga (invaincu après 5 journées) mais observe ses limites à l’échelon supèrieur. C’est une évidence, pas un joueur de l’effectif n’a le niveau requis pour rivaliser avec les cadors des Warriors de Worcester ou avec les interationaux de l’USAP, mais l’essentiel n’est pas là. Guernica a beau avoir le niveau d’un club de Fédérale 1, ses dirigeants ont réussi à attirer dans leurs filets en ce début de saison Declan Cusack, 24 ans, un ouvreur passé notamment par la province du Munster ainsi que deux joueurs samoans, arrivés tout droit d'Australie. Bien sûr on ne parle pas de Juan Martin Hernandez, Dan Carter ou Rocky Elsom mais c’est là la preuve que le club espagnol gagne en visibilité et parvient à attirer des joueurs d'un certain standing. "Ils ne se laisseront pas peler sans combattre. Guernica a un jeu d'avants, cantonné autour des rucks. L'équipe est très fière de défendre les couleurs basques. Personne ne lâche rien, c'est assez proche de la mentalité catalane. Mais, c'est un autre monde" avoue Romain Ruiz, ancien espoir de Narbonne et pilier de Guernica, au journal L'Indépendant.
Le 08 décembre prochain, les Basurdes accueilleront les Italiens de Rovigo pour le compte de la troisième journée d’Amlin Cup. Cette fois l’écart semble moins important et qui sait, le Pays Basque pourrait rugir : “Nous ne pensons pas que nous allons perdre tous les matchs. Les Italiens doivent se méfier de nous”, avance le manager du club. Un Challenge (européen) qui pourrait permettre aux Espagnols d’exister, mieux encore de s’affirmer. Une chose est sûr, la planète rugby les accueille à bras ouverts.
Engagé en Amlin Cup cette année, Guernica fait figure de petit poucet avéré. Un budget de 500 000 euros, des joueurs pour la plupart amateurs et des salaires n’excédant pas 1500 euros par mois, on est à des années lumières des strass et paillettes de notre Top 14. A la faveur de sa cinquième place en Liga l’an passé, le club basque a profité des défections, pour des raisons budgétaires, de Valladolid (champion) et d'Ordizia (vice-champion) et s’est vu remettre un billet pour le challenge européen. Opposés à Worcester, Rovigo et Perpignan en poule, les Sangliers de Guernica avaient l’occasion de mettre un peu en lumière un club tapi dans l’ombre, méconnu, mais aux valeurs exeptionnelles. “Nous avons vu qu’il y avait une opportunité à saisir. C’est quelque chose d’historique et très important pour le club. On le voit comme une façon d’avancer et de donner une autre envergure au développement du club”, raconte Marcos Larrauri, manageur du club bizkaita, dans le Journal du Pays Basque.
85 à 5 face aux Anglais de Worcester, 90 à 12 sur la pelouse d’Aimé-Giral, l’apprentissage est dur, cruel, mais indispensable pour grandir. Guernica est fier de son jeu, fier de ses racines, fier de son statut. Fort d’une colonie argentine conséquente (10 joueurs sur 33), le club basque marche actuellement sur la Liga (invaincu après 5 journées) mais observe ses limites à l’échelon supèrieur. C’est une évidence, pas un joueur de l’effectif n’a le niveau requis pour rivaliser avec les cadors des Warriors de Worcester ou avec les interationaux de l’USAP, mais l’essentiel n’est pas là. Guernica a beau avoir le niveau d’un club de Fédérale 1, ses dirigeants ont réussi à attirer dans leurs filets en ce début de saison Declan Cusack, 24 ans, un ouvreur passé notamment par la province du Munster ainsi que deux joueurs samoans, arrivés tout droit d'Australie. Bien sûr on ne parle pas de Juan Martin Hernandez, Dan Carter ou Rocky Elsom mais c’est là la preuve que le club espagnol gagne en visibilité et parvient à attirer des joueurs d'un certain standing. "Ils ne se laisseront pas peler sans combattre. Guernica a un jeu d'avants, cantonné autour des rucks. L'équipe est très fière de défendre les couleurs basques. Personne ne lâche rien, c'est assez proche de la mentalité catalane. Mais, c'est un autre monde" avoue Romain Ruiz, ancien espoir de Narbonne et pilier de Guernica, au journal L'Indépendant.
Le 08 décembre prochain, les Basurdes accueilleront les Italiens de Rovigo pour le compte de la troisième journée d’Amlin Cup. Cette fois l’écart semble moins important et qui sait, le Pays Basque pourrait rugir : “Nous ne pensons pas que nous allons perdre tous les matchs. Les Italiens doivent se méfier de nous”, avance le manager du club. Un Challenge (européen) qui pourrait permettre aux Espagnols d’exister, mieux encore de s’affirmer. Une chose est sûr, la planète rugby les accueille à bras ouverts.
Kadova
Bravo pour cet article.
Il faudrait aider, c'est vrai, ces pays a devenir pro.
CedricH
@LeCatalandeBarcelone : "Et à dans (je l'espère) pas longtemps au 9 Nation avec la Roumanie et la Georgie!"
Je souhaite vraiment qu'une compétition permette aux autres pays d'exister, comme le VI Nations a permi à l'Italie de le faire.
Il y a deux problèmes: le VI Nations (V Nations et IV Nations) a un très lourd poids historique: ça m'étonnerait que cette compet disparaisse ou même s'ouvre si facilement.
Une solution serait un système de montée et de descente entre le VI Nations et le VI Nations B (chose qui serait catégoriquement refusée, outre-manche, de peur de voir un pays historique descendre).
Mais en plus, il faudrait que l'Espagne, la Roumanie et la Géorgie, ici évoqués, deviennent enfin professionnels pour se mesurer à peu près convenablement aux autres pays européens.
Malheureusement, ni l'IRB fait l'effort nécessaire, ni les fédés assurent de leur côté (l'un engendrant l'autre et vice-versa) : j'ai vu comment pendant tant d'années Alfonso Mandado a géré la Fédé espagnole, et ça a été une catastrophe alors que l'Espagne était à sa période charnière. Un gâchis, quand on connaît la ferveur espagnole pour le sport.
batost-
Bravo et merci au Challenge Européen ! C'est génial d'ouvrir ce sport ! Bravo Gernika de s'être battu corps et âme face à Perpignan la valeureuse ! Et à dans (je l'espère) pas longtemps au 9 Nation avec la Roumanie et la Georgie ... ESPAGNE 16 - 10 ROUMANIE !
Fins aviat Le Rugbynistère
Arthur Bourdeau (Le Rugbynistère)
Effectivement messieurs, merci pour cette précision. J'ai été trompé par des propos certainement mal traduits... la Santboiana a terminé 3ème et La Vila 4ème. Merci à vous, l'erreur est réparée !
CedricH
Très bon article, bravo! 🙂
Je vais dans le sens de Pseudo: Gernika a fini également derrière la Santboiana et La Vila.
Sinon, le Challenge est certes un sacré coup de projecteur, mais on peut se demander si les joueurs arrivent à tirer des enseignements de telles roustes...
Pseudo
Super intéressant cet article sur cette équipe quasi-inconnue.
Par contre, il me semble qu'elle avait terminé 5ème de son championnat l'an passé.