VIDÉO. USAP - Les secrets de la superbe saison des Espoirs des PerpignanWandrille Picault, jeune troisième ligne de 22 ans joue au rugby depuis l'âge de 12 ans. Né en Bretagne, il a commencé là-bas, dans un petit club. Il a ensuite rejoint Brest, avant de déménager en Pays Catalan à 17 ans. Il pratique alors pendant un an dans le club de la Salanque Côte Radieuse. Avant-dernière escale de son voyage rugbystique, puisqu'il évoluera ensuite sous les couleurs rouge et jaune de l'USAP en Espoirs. Quatre années plus tard, il est le capitaine de l'équipe qui remporte le titre de champions de France. La saison prochaine, ce jeune 3ème ligne prometteur, déjà acteur d'un match de Pro D2 avec le club catalan (Montauban vs USAP, défaite 31-0), défendra les couleurs du RC Vannes où il s'est engagé pour une saison.
Que retiendras-tu de ces 3 saisons d'espoirs à l'USAP ?
Je retiens d'abord, personnellement, une grosse progression physique et rugbystique. On a beaucoup travaillé, ils avaient mis en place un système quasiment professionnel avec des entraînements matin et soir. Tout le monde a progressé. La preuve, on est passé du maintien au titre. Il n'y a pas de hasard, on a beaucoup travaillé, je retiens trois années vraiment studieuses qui ont amené une grosse progression.
Partir sur un titre de champion, ayant été capitaine toute la saison, est-ce un aboutissement ?
Oui, mais dès le début de la saison on a vu que tout le monde était prêt physiquement mais aussi dans la tête. Après les premiers matchs, on s'est dit : "Pourquoi pas nous ?". Il n'y avait pas de raisons pour qu'on ne joue pas les premiers rôles. Toute la saison on a été surs de nous, même dans la défaite. On a senti quelque chose, il y a des choses, des pressentiments qui ne s'expliquent pas.
Tu as également disputé un match de Pro D2, contre Montauban, comment as-tu vécu ce match ?
Beaucoup beaucoup de stress. Ensuite, une fierté, mais vraiment, peut-être comme aucun des jeunes ce jour-là n'avait. J'ai vraiment eu un parcours rugbystique atypique. Je suis venu à l'USAP, pas sur un malentendu mais un peu comme ça, par hasard, ce n'est qu'un match mais pour moi ça représente quand même énormément de choses. J'étais très fier. Après j'en attendais un peu plus, forcément, ça donne faim, j'ai été un peu déçu mais bon c'est normal.
Désormais tu as signé à Vannes. Est-ce que tu as eu d'autres opportunités ?
J'ai eu quelques touches en Fédérale 1 élite notamment. Mais Vannes m'avait déjà contacté la saison d'avant, ça ne s'était pas fait. C'est avant tout le sportif qui a pesé dans la balance. Là-bas, normalement j'aurais ma chance. Je suis né en Bretagne, j'ai grandi en Bretagne mais j'ai aussi joué à l'USAP. Je sais ce que c'est que de porter un maillot avec des valeurs d'identité très fortes, donc pour moi ça représentait beaucoup de porter une tunique bretonne, en étant Breton. D'autant qu'il n'y avait aucune possibilité de rester à Perpignan.
Comment appréhendes-tu le passage du monde Espoirs à la Pro D2 ? Te sens-tu prêt ?
Je sais que je ne vais pas jouer d'entrée. Il va falloir que je sois patient je pense. Mais j'ai joué un match en Pro D2, je sais ce qui m'attend, au niveau des impacts c'est autre chose. En Espoirs, il y a beaucoup de volume de jeu, beaucoup de rythme et moins de gabarits. C'est plus une hâte de voir ce que ça donne.
Tu vas complètement changer de statut désormais, te sens-tu capable de gérer cette situation ?
Oui, la première saison Espoir je n'ai pas joué non plus. Je sais ce que c'est de ne pas être dans le groupe. Je vais prendre ça de façon très positive, j'arrive par la petite porte, sur la pointe des pieds. Je vais travailler comme un âne et à un moment ou à un autre j'aurais ma chance. Je suis un compétiteur mais je ne suis pas quelqu'un de susceptible. Certains prennent mal le fait de ne pas jouer, moi au contraire je sais que ça viendra, dans la saison.
Quels sont tes objectifs personnels sur le long terme ?
Quand on est si près du monde professionnel, bien sûr l'objectif c'est de tenter une carrière complète. Mais c'est difficile à dire. Déjà à court terme le but c'est de postuler en Pro D2, ensuite on verra ce que l'avenir nous réserve.
Place maintenant à l'interview : Bretons ou Catalans. Je vais te poser des questions, à toi de me répondre par les Bretons ou les Catalans.
Les meilleurs à l'apéro ?
Je vais dire les Bretons quand même.
Les meilleurs au Rugby ?
(Rires) Sur le nombre de licenciés, on va dire les Catalans mais bon... On verra ce que donnera l'USAP cette saison.
Les meilleurs dragueurs ?
Les Catalans quand même, ils ont la tchatche.
Les plus bagarreurs ?
Les Catalans encore.
Les plus belles filles ?
Je vais dire les Catalanes parce que ma copine est Catalane. (sourire)
Les plus costauds à la muscu ?
Les Bretons. (Sans hésitation)
Les Courses En Travers
Bon retour à la maison !
Team Viscères
Est-ce qu'on aurait dans les parages un Catalan qui sait pourquoi il n'est pas conservé?
clement6628
On a sept pros au poste et Wandrille arrivait à la limite d'âge pour rester chez les Espoirs.
Perso, j'aurai préféré que le club ne recrute pas l'Agenais Tau à ce poste où on est déjà blindé (Bachelier, Brazo, Chateau, Lemalu...) et fasse confiance à Picault donc et aussi à Reynaud dont on dit le plus grand bien. C'est d'autant plus dommage que Strokosch se rapproche de la retraite, André n'est plus jeune, mais ils sont encore sous contrat jusqu'à l'an prochain. Le prêt aurait été une bonne option.
En tout cas, je lui souhaite de s'imposer à Vannes !!
PS : plus d'une dizaine joueurs de cette équipe signent un contrat espoir pro et certains devraient avoir un gros temps de jeu.
Les Courses En Travers
Il est barré par la concurrence en troisième ligne à l'USAP.
Team Viscères
C'est quand même dommage de devoir se débarrasser du capitaine des minots qui ont ramené le titre...
Anthony26
Dommage oui et non, je suis plutôt content qu'un breton signe à Vannes. Surtout un bon espoir.
Team Viscères
En tant que Breton je trouve ça bien pour Vannes, en espérant voir leur projet s'installer durablement. C'est pour l'USAP que je trouve cela dommage, s'il veulent remonter un jour c'est justement en s'appuyant sur des jeunes et une fidélité au club que cela se fera. C'est con d'avoir une identité forte et de ne pas la faire fructifier sportivement.
George Smithwick's
Le questionnaire bretons/catalans était pas assez fourni je trouve 😉