De nouveau opéré de l'épaule, Nehe Milner-Skudder ne devrait pas jouer le Mondial 2019Nehe Milner-Skudder est attendu à Toulon. La recrue néo-zélandaise doit encore passer des examens médicaux. Mais on pourrait rapidement le voir sur les terrains de Top 14 voire de Champions Cup. Ce sera pour lui une grande victoire. Non seulement sur les blessures physiques mais aussi mentales. "Pour moi, cela a été l'une des années les plus difficiles de ma vie et de ma carrière à ce jour, a déclaré le joueur de 28 ans cette semaine en marge de l'ouverture du premier bureau de prévention du suicide de Nouvelle-Zélande en tant qu'ambassadeur de Headfirst. Certains d’entre vous ont peut-être remarqué que je n’avais pas du tout joué cette année. Ne pas être capable de faire quelque chose et qui plus est quelque chose que vous aimez faire… C’était vraiment difficile à vivre. Parmi toutes les blessures que j’ai subies, les nombreux revers au cours de ma carrière, ça a été de loin le plus difficile à digérer."
En 2015, le joueur des Hurricanes avait explosé à la face du monde ovale avec ses appuis de feu. Marquant huit essais en huit matchs cette année-là. Il avait été un des artisans du doublé des All Blacks à la Coupe du monde en Angleterre. Depuis, le natif de Taihape n'a participé qu'à cinq rencontres pour la Nouvelle-Zélande entre 2016 et 2018. La dernière en date, un match de préparation face au Japon en novembre avant la Coupe du monde. Une compétition qu'il a finalement manquée en raison de ses problèmes à l'épaule. "J'avais imaginé dans ma tête ce à quoi cette année allait ressembler. Et je l'ai regardée se briser en morceaux juste devant moi sans pouvoir rien y faire", confie le futur Toulonnais au New Zealand Herald. Milner-Skudder a cherché de l'aide mais cela ne l'a pas empêché de vivre de moments très sombres.
J’ai commencé à avoir des pensées négatives sur le fait d’être jugé. Je me suis éloigné des autres par peur de ce qu’ils pourraient penser, de la façon dont cela serait restranscris dans les médias. Tout cela a eu des conséquences néfastes.
Au final, il est sorti plus fort de cette période extrêmement compliquée mentalement. "Je sais que je suis bien mieux armé pour y faire face et le surmonter." Il se sent reconnaissant car il eu la chance d'être bien entouré dans ces moments difficiles. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. "Ma carrière de rugby m’a appris que nous ressentons tous de la pression et de l'angoisse et qu'il nous arrive tous d'être au fond du trou de temps en temps. C'est facile de se renfermer sur soi-même. J'ai vu les effets que cela pouvait avoir sur moi et mes coéquipiers." Son parcours pour s'en sortir lui a appris beaucoup de chose. Il a compris que la stigmatisation liée à la santé mentale, à la masculinité dans la société et dans le rugby devait changer. "Participer à ce changement a été d'une importance vitale pour moi."Dépression, tentative de suicide, le témoignage poignant de Nigel Owens [VIDÉO]
ginobigoudi
C'est quoi "la masculinité dans la société" ?.. Il est gay ?.. Bon, peut importe en fait... C'est vrai que les histoires de racisme de genre ou de psychée n'ont rien à foutre dans le sport...
Un riz savant scie
Quel rapport entre masculinité et homosexualité ? Il dit simplement que pour certains ou beaucoup un homme doit être fort, brave, infaillible, que la faiblesse physique n'est pas facile à vivre d'autant plus quand on est un homme regardé et commenté par les autres. C'est ce qu'il dit, c'est son vécu, il n'insulte personne en disant cela et encore moins récuse le fait d'être un mec.
Team Viscères
Ce qui est beau c'est que cette intervention vient justement donner du crédit à la réflexion de NMS.
Sousou83
Courage Nehe, j’espère vraiment te voir sous le maillot toulonnais ! Souhaitons que les examens médicaux soient bons !
lelinzhou
Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche tarpéienne
Ahma
Une colline de cannabis située près de Toulouse ?
lelinzhou
Pitêt qu'il aimait juste déjeuner sur l'herbe quand il ne pouvait plus voir le rugby en peinture.
cahues
Pas sur de le voir sur la rade.