Japon - Jamie Joseph va-t-il s'exporter à l'étranger comme Eddie Jones ?

Wallabies : clap de fin pour Michael Cheika !Plusieurs nations vont perdre leur sélectionneur à la fin de la Coupe du monde, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Pays de Galles, l’Irlande, l’Italie, etc. Quelques-unes ont déjà établi un plan de succession. D’autres n’en ont pas. Qu’en est-il du Japon ? Sortie invaincue dans sa poule après avoir pris le meilleur sur l’Irlande et l’Écosse, quel est le futur de la sélection nippone ? La défaite face à l’Afrique du Sud n’a pas entamé la crédibilité de l’entraîneur principal Jamie Joseph et de ses lieutenants Tony Brown et Scott Hansen.

« La raison qui fait que cette équipe a changé vient de la manière de Jamie de nous avoir éclairé et d’avoir su nous parler », déclare Michael Leitch. Même son de cloche de la part du centre Ryo Nakamura : « notre mental a changé depuis que Jamie est devenu entraîneur principal ». L’intéressé, bien que comblé de louanges ne peut pas se prononcer. « Je ne peux pas vous dire, déclare Joseph, alors qu’on vient d’essuyer une défaite frustrante face aux Springboks ». Pour l’analyste de la BBC, les progrès du Japon vont bien au-delà de la personnalité de Joseph. Paul Grayson ne minimise pas le fait que « le Japon envoie du personnel à travers le monde pour apprendre des points techniques, sur la mêlée notamment. Ils importent ce savoir. Ils accroissent leur connaissance et augmentent le savoir de leur coach locaux. » 

Il n’empêche qu’au bout de cette chaîne laborieuse, le discours de Joseph a ses joueurs a changé la donne. Selon Japon rugby, le Néo-Zélandais n’aurait pas reçu d’offres officielles de la fédération japonaise. Pourquoi ? Sans aucun doute parce que Joseph est bien évidemment très convoité à l’étranger. L’Australie, l’Irlande, des franchises néo-zélandaises de Super Rugby ainsi que des formations anglaises l’auraient approché. « C’est une histoire d’argent avant tout », estime Japon rugby. La JRFU aurait à faire face à des problèmes financiers et pourrait difficilement s’aligner.

C’est pourquoi la fédération détiendrait les dossiers de deux entraîneurs à la succession éventuelle de Joseph : Jake White qui officie aux Toyota Verblitz et Wayne Smith aux Kobelco Steelers. Jake White (55 ans) c'est un palmarès fourni : un Tri nations et une Coupe du monde avec les Springboks, un Challenge européen avec Montpellier, un championnat du monde avec les U21 et une finale de Super Rugby. Wayne Smith (62 ans), le Néo-Zélandais, a été titré quatre fois dans le Tri Nations et été champion du monde en 2011, chaque fois comme entraîneur adjoint (des lignes arrières).