''Je n’ai pas prévu de pousser après'', Danty se confie sur son avenir et sa fin de carrière
À 32 ans, Jonathan Danty veut oublier la saison passée pour se concentrer sur de nouveaux objectifs avec le Stade Rochelais et le XV de France
À 32 ans, Jonathan Danty veut oublier la saison passée pour se concentrer sur de nouveaux objectifs avec le Stade Rochelais et le XV de France

32 ans tout pile ! Ce lundi 7 octobre, c’est l’anniversaire de Jonathan Danty et pour l’occasion, le Rugbynistère a échangé avec le puissant trois-quart centre du Stade Rochelais. Il évoque de nombreux sujets, de sa préparation pour cette nouvelle saison à ses ambitions pour les prochaines années.

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Comment as-tu géré cette intersaison, physiquement et mentalement ? Au niveau des vacances ?

J’ai eu l’opportunité de couper, mais je n’ai pas eu besoin de partir à l’autre bout du monde pour me ressourcer. J’ai passé une semaine en Provence avec Jules Plisson, avec sa famille et des amis notamment. J’ai surtout passé beaucoup de temps avec mes proches et ma famille.

À tout juste 32 ans, comment te sens-tu physiquement ?

Très bien ! Alors forcément, c’est le début de saison, mais au-delà de ça, je suis bien mentalement et motivé. C’est une nouvelle saison après une déception collective et une saison qui était peut-être la pire de ma carrière. Mais là, je suis prêt à m’y remettre et je sais que quand je suis en forme, je peux être un joueur déterminant pour mon équipe. Je veux l’aider à gagner.

Qu’est-ce qui change comparé à la saison dernière ?

D’avoir fait une préparation physique avec le Stade Rochelais, c’est un plus. Comme chaque année, on s’entraîne dur pour reprendre, mais je crois que, là, je me suis rarement autant donné. Je regarde toujours de l’avant, je veux retrouver mon meilleur niveau.

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Comment le staff motive l’équipe entre chaque saison ?

Ronan est en train d’inculquer une culture de la gagne à La Rochelle. Ce qui est bien, c’est qu’on ne se lasse jamais de gagner. Les Toulousains vous le diront aussi. (rires)

Contre Lyon, tu as marqué ton premier essai depuis plus d’un an. Qu’est-ce que ça fait de retrouver le chemin de l’en-but ?

Ça fait plaisir sur le moment, mais je sais que je suis utile sur d’autres tâches. Marquer c’est cool, mais ce n’est pas ça qui me fait vibrer. Je préfère voir nos ailiers planter des essais, tant que je fais le boulot au centre. Je sais que je suis plus utile si sur un lancement, par exemple, j’arrive à gagner la ligne d’avantage avec un ballon rapide et qu’on marque ensuite sur un second temps de jeu. Le travail de l’ombre, c’est pour ça que je joue au rugby.

Beaucoup de jeunes centres explosent ces derniers mois en Top 14, comment vis-tu cette concurrence par rapport au XV de France ?

La concurrence, ça m’a toujours permis de travailler plus et de me tirer vers le haut. D’avoir des joueurs doués et qui sont capables de jouer très jeunes au niveau international, c’est une bonne chose pour le rugby français et ça me motive.

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Tu as un profil assez particulier en tant que centre. Aujourd’hui, tu t’es fait un nom grâce à ça, comment vis-tu cette singularité ?

Ça s’est toujours fait naturellement, mais depuis que j’ai retrouvé le XV de France, je n'ai jamais autant progressé. De 2021 à 2023, j’étais en forme physiquement et je me sentais à l’aise ballon en main et défensivement. On me disait qu’il y avait une différence entre les matchs ou j’étais sur le terrain et ceux où je n’y étais pas. Ça me faisait plaisir. Mais ça, c’est quand je suis à 100 %. Quand je suis au niveau auquel j’étais la saison dernière, je pense que je suis plus utile en tribune.

Ces dernières années, tu as souvent joué avec Gaël Fickou en Bleus. Récemment, il a annoncé qu’il prendrait sûrement sa retraite après le prochain mondial. Comment interprètes-tu ce choix ?

J’avoue que je n’ai pas trop suivi cet épisode-là. Après, je le comprends. Gaël joue depuis 2013 avec le XV de France… Je pense que ce genre d’annonce n’enlève rien à sa motivation. S’il vise 2027 comme son dernier challenge, il se donnera à fond jusqu’à cette date.

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Et pour toi, penses-tu à la retraite ? Ton contrat à La Rochelle se termine en 2027, date de la prochaine Coupe du monde…

Ça se fera naturellement. J’aurais 35 ans et on ne sera pas loin de la fin. Je ne jouerai peut-être même plus trois-quart centre. Je n’ai pas prévu de pousser après, jusqu’à 36, 37 ou 38 ans… Je préfère finir sur une bonne note, à 100% de mes capacités. Après, si une opportunité se présente à ce moment-là, on verra, mais je ne veux pas faire l’année de trop. J’espère juste qu’elle n’arrivera pas avant 2027.

Tu te vois vieillir ailleurs qu’au centre ?

Comme on le disait, il y a de plus en plus de concurrence au centre. Probablement que demain, il faudra trouver une alternative et pour moi, il y a le poste de troisième ligne, que j’ai toujours bien aimé. J’y ai beaucoup joué quand j’étais plus jeune et ça se rapproche de celui de trois-quart centre. Après, on n’en est pas encore là.

Mais c’est une possibilité…

Quand je dois dépanner sur une mêlée en tant que flanker, j’ai tendance à aller voir le pilier pour lui demander si j’ai bien poussé. Je pense que c’est le signe que j’y prends un peu goût. Il y a juste un truc sur lequel je ne suis pas encore prêt mentalement, c’est sûr les mauls. Je ne suis pas encore prêt à me faire marcher dessus par des deuxièmes lignes avec des crampons de 21mm (rires).

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Punaise il est dur avec lui-même, mais c'est aussi ça la mentalité de champion ! En tout cas ça a l'air d'un gars sympa, je lui souhaite de retrouver son niveau, et surtout du plaisir. Bon anniversaire !

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