Perdus au fin fond des Alpes, à l'ombre des grandes stations de ski de Serre Chevalier et Montgenèvre, les héros locaux sont ici Luc Alphand ou Pierre Vaultier. Mais depuis 47 ans, une poignée de passionnés se bat pour faire exister le rugby dans la ville la plus haute d'Europe (1326m, ndlr), Briançon.
Après des années fastes en effectif grâce au travail de passionnés tel que l'ancien président, Jacques Jalade dit Papy, ou le coach emblématique, Michel Imbert, le club a connu quelques soucis d'effectif ces dernières années. Mais depuis 3 ans, le club est à la relance et a remonté une équipe Seniors l'an dernier et une équipe M16 en entente avec le RC Queyras et Le Gap Hautes-Alpes Rugby. Les Seniors ont brillamment gagné leur accession en 3e série l'an dernier et visent la qualification pour les phases finales du championnat des Alpes. Pour l'instant, l'équipe est dans les clous.
La saison d'hiver apporte toujours les difficultés habituelles. Terrain enneigé, entrainement en gymnase, joueurs empochés en station (moniteur, perchman ou autre) et donc pas forcement disponibles le dimanche. Mais la petite quarataine de licenciés Senior vit au leitmotiv #unballonetdescopainsautour. De toute façon, à Briançon, la seule chose à gagner, c'est des copains et quelques matchs. Et ce credo et le même de l'école de rugby aux Seniors. Pour amener les enfants au rugby plutôt qu'au ski ou au hockey (plus populaire car historiquement implantés) le club joue la carte de l'esprit de famille et de l'entraide. Car il faut offrir plus que le seul rugby pour exister.
Un état d'esprit que l'on retrouve dans ce texte du président du Rugby Club du Pays Briançonnais, dans le webzine, upandunder.
Loin du Top 14, mais plus près des étoiles que n'importe quel autre équipe en France, se trouve le club de Briançon.
Loyam
Parler de Briançon sans évoquer les Diables Rouges, je trouve cet oubli dommage. Très grande équipe de hockey à une époque, avec notamment une Magnus en 2014, pas si loin que ça, finalement. Certes, aujourd'hui, l'équipe évolue en division inférieure, mais bon, dans l'histoire du hockey français, Briançon a largement fait ses preuves.
Sinon, très belle lettre du président. Sincérité, altruisme, un peu d'ironie.
Lecture appréciable. Et je confirme, qu'il ne doit pas être évident dans cette contrée pour jouer au rugby, surtout en période hivernale.
Dich67
J'ai fait mon école de Rugby à Gap et c'est vrai que c'est apparement devenu compliqué au niveau des effectifs dans les Hautes-Alpes ( je suis au Pays Basque maintenant ). Je me rappel les années cadets-juniors où on avait 35-40 joueurs et au moins 3-4 mecs en séléctions Provence, on craignaient degun et avec notre entraineur et ses motivations d'avants-matchs ( "Rach" pour ceux qui savent 😉 ), on étaient des fou-furieux sur le terrain. Mais c'est vrai que avoir 50 centimètres de neige sur le terrain de décembre à début mars dans le pire des cas n'arrangeai pas les choses.
Les ententes en jeunes devait un moment où un autre se faire, et puis de ce que j'ai entendu, vus le nombre de séniors qui restent à Gap, ça m'étonnerai pas qu'ils s'entende avec Briançon, Embrun et le Queyras.