Le rugby est de retour, vive le rugby ! C'est bien ce que tout le monde se dit. Et pourtant. L'histoire entre le ballon ovale et moi n'a jamais été d'un amour passionnel mais plus d'un "fuis-mois, je te suis" de couple d'adolescents. Et puis BAM. Un virus vient stopper le temps et oblige le rugby à attendre patiemment de revenir sur le devant de la scène. Et quel retour : Béziers, les transferts, la baisse des salaires, les clubs de Fédérale, la nationale, le Super Rugby local, etc. Le rugby est de retour mais en vrai, il ne m'a pas manqué.
Le confinement a, pour beaucoup, été une double sanction avec la suppression du rugby dans son visionnage et sa pratique. Deux choses que je ne faisais déjà pas beaucoup en temps normal. Au bout de quelques jours - l'équivalent de la trêve entre 2 matchs - les premières réactions se sont faites entendre : "comment je vais faire sans rugby ?", "ce confinement va être bien long", "du coup, les 3e aussi sont finies ?". Les amateurs de rugby se posaient des questions existentielles en pleine crise sanitaire mondiale. Un peu comme si en pleine guerre du Vietnam, Rambo se demandait si son bandeau ne serait pas mieux en chignon. Pour ma part, le rugby ne m'a pas manqué et il ne me manquait pas plus que ça avant. S'il est porteur d'échanges et de relations humaines, il était également porteur de contrainte physique et morale qui avec le temps, ronge une passion.