Le XV des joueurs passés sous le maillot du CS Bourgoin-JallieuQui du SC Albi ou du RC Narbonne rejoindra Bourgoin en Fédérale ? À une journée de la fin, le club tarnais compte trois points de retard sur son homologue audois. La remontada amorcée depuis deux journées - victoires face à Béziers, puis Agen - sera-t-elle suffisante ? Pour quitter la zone rouge, il faut impérativement battre Carcassonne sur son terrain, et espérer une défaite narbonnaise face au SA XV. Autant dire qu'il sera difficile pour les Albigeois de rester en Pro D2, eux qui furent encore pensionnaire de l'élite du rugby français de 2006 à 2008 puis lors de la saison 2009/2010.
L'occasion de se pencher sur le XV Type du SCA depuis le début de l'ère professionnelle, ce qui exclut d’anciennes figures du club, internationaux au 20ème siècle, comme Jean Vaysse, Bernard Momméjat ou Robert Basauri. Une équipe évidemment chapeautée par le regretté Eric Bechu.
15 : Geoffrey Palis
Benjamin Lapeyre était en lice pour porter le n°15, mais Palis le coiffe de justesse. Les deux ont la particularité d’avoir joué au Castres Olympique, où Palis - récemment appelé en Bleu, mais sans jouer - évolue avec talent depuis 2013.
14 : Gabriel Lacroix
Formé à Toulouse, passé par Auch, c’est à Albi qu’il se révèle en Pro D2, grâce à Henry Broncan. Aujourd’hui à la Rochelle, il est aux portes de l’équipe de France, avec qui il va vivre un nouveau stage. Comme quoi, passer par la 2ème division, ça aide.
13 : Thomas Sanchou
Au terme de la saison 2007-2008 terminée à la 12e place, Thibault Lacroix devient international. Mais la relégation administrative du club l’envoie à Bayonne, et c’est parce qu’il n’est resté qu’une saison à Albi qu’il est devancé par l’historique Thomas Sanchou. Artisan de la première montée, le centre au format de poche ira ensuite à Castres, puis à Brive.
12 : Romain Barthelemy
Formé à Toulon, il est l’un des symboles de l’actuel effectif du Sporting. Au club depuis 2011, il porte l’équipe et son départ - il est suivi par Soyaux Angoulême - laisserait un grand vide. Capable d’évoluer à l’ouverture.
11 : Sofiane Guitoune
Entre l’international à 7 Pierre-Gilles Lakafia et l’international à XV (et à 7 !) Sofiane Guitoune, ça s’est joué à un cheveux : ça tombe bien, les deux doivent donner des cauchemars à leurs coiffeurs. Pour sa participation au Mondial 2015, et parce qu’il a participé à la reconstruction du club en Pro D2, mention spéciale pour l’actuel Toulousain.
10 : Frédéric Manca
Là aussi, c’est serré. André Hough et Blair Stewart méritent d’être cités, mais c’est bien Frédéric Manca qui porte le n°10, lui qui fut aussi capable d’évoluer à l’arrière. Manca fut l’un des seuls joueurs à connaître les deux montées en Top 14 : il terminera sa carrière à Pau.
9 : Sébastien Pagès
En deux saisons à Albi, Samuel Marques s’est révélé : il joue aujourd’hui au Stade Toulousain. Kevin Boulogne fut lui aussi un demi de mêlée majeur du club, mais c’est finalement Sébastien Pagès qu’on choisit de mettre en-avant. Comme Manca, il a connu deux montées, et comme Guitoune, il a dû donner quelques sueurs froides aux coiffeurs du coin.
8 : Vincent Clément
Qui d’autre ? Appelé à la rescousse il y a quelques mois pour aider le club à se sortir de sa situation, Vincent Clément aura donné un bel élan au club, même s’il ne restera finalement pas dans l’organigramme du club. Un historique, pour ne pas dire LE joueur majeur du SCA des années 2000.
7 : Julien Raynaud
Comme Barthelemy, Julien Raynaud a été formé dans un grand club, le Stade Toulousain. Difficile de percer là-bas… Depuis, il est l’un des cadres d’Albi et a été nommé capitaine. Il prépare sa reconversion dans l’immobilier. Laurent Baluc-Rittener (2008-2013) aurait pu faire partie de cette équipe.
6 : Yohann Misse
Lui aussi fut l’un des grands noms du SCA lors de la montée en première division. Après un passage à l’UBB, il arrive en 2005/2006 dans le Tarn, qu’il quittera près de dix ans plus tard, en 2014. Franck Maréchal mérite d’être cité.
5 : Arnaud Mela
International en 2008 sous l’ère Lièvremont, lui aussi fut l’un des grands symboles du SCA. Bientôt retraité, le 2e-ligne de Brive va devenir le manager d’Albi et donc effectuer son grand retour.
4 : Paul Guffroy
Le solide 2e-ligne fait également partie des joueurs à avoir vécu les deux montées en 1ère division avec Albi. Passé ensuite à Carcassonne, il continuera sa longue carrière en Fédérale. C’est à ce poste de devoir que le SCA compte le plus de joueurs à mentionner, de Yogane Correa à Crisjan Van der Westhuizen, en passant par le Samoan Daniel Farani.
3 : Malik Hamadache
Un autre talent révélé chez les professionnels avec Albi. Passé par la Fédérale (Marseille ; Cergy-Pontoise ; Dijon ; Saint-Jean-d’Angely), le droitier a tout cassé durant trois saisons : il cale aujourd’hui la mêlée de la Section Paloise.
2 : Guillaume Ribes
Aurait-il filé à Toulon sans l’aventure albigeoise ? Barré dans le Var, il deviendra une pièce essentielle de l’effectif de Brive, mais c’est à Albi qu’il se révèle, lors des deux premières saisons en Top 14. Avec Pierre Saby et Mickael Ladhuie, il y avait du lourd au talon. Plus récemment, le néo-international Clément Maynadier a porté le maillot du SCA jusqu'en 2013.
1 : Kisi Pulu
Champion de France en 2009 avec l’USAP, celui qui a participé à trois Coupes du monde avec les Tonga s’est lui aussi révélé à Albi. On peut également saluer Boris Stankovich, dont les performances lui permettront de jouer pour Leicester, l’expérimenté Stéphane Delpuech ou Pierre Corréia, devenu lui aussi international tricolore, à l’instar de Méla et Lacroix.
Et aussi :
Met-Moi-Un-Bon-Caramel
J’espère pour eux qu'un jour ils reviendront faire une pige ou 2 histoire de relancer le club
JoeMbu
L'équipe d'Albi sous Béchu était une véritable machine de guerre. Un pack de guerriers qui venait tout droit de pro D2 et qui concassait toutes les mêlées adverses (sauf celle de Bayonne qui à l'époque était pas mal aussi).
Aucune star dans l'équipe mais des noms qui sont devenus par la suite des valeurs sûres de Top 14 et de Pro D2. Merci au Rugbynistère de rappeler tous ces bons petits souvenirs 🙂.
C'était le temps où Montauban et Albi jouaient les trouble fête en Top 14 et où des équipes comme Bourgoin, l'USAP et Biarritz dominaient encore le rugby hexagonal 🙂.
Ahma
Nous sommes au temps où La Rochelle domine le Top 14 et où Castres , Pau et Brive jouent les trouble-fêtes .
Le mythe du " rugby d'aujourd'hui qui ne permet plus aux équipes des petites villes d'exister " ne résiste pas à l'épreuve des faits .
Quant à Albi sous Béchu , forts dans leur genre certes , mais difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour cette équipe .
JoeMbu
A aucun moment je ne parle des ces équipes comme d'équipes de petites villes 🙂 . Pas sûr d'ailleurs qu'Albi soit si petite que ça 🙂 . Je me rappelle juste d'une époque que j'appréciais : j'avais une dizaine d'années et je découvrais le rugby. Quant à la sympathie pour une équipe : peut on éprouver de la sympathie pour une équipe autre que la sienne ? 😉
Ahma
OK , j'ai mal interprété , j'entends si souvent ce discours que j'ai cru à tort l'y reconnaître .
noComment
Sincèrement, j'aime bien ce club et ce qu'il propose.
Je suis attristé de le voir galérer cette année quand il y a peu l était dans les 4 premiers de pro D2 et proposait un jeu intéressant!