« Je me voyais mal reproduire des séquences d'entraînement sur ce thème-là, » explique Alain Garcia, entraîneur des espoirs du SUA, en évoquant le double plaquage, lors d'un reportage réalisé par France 3 . Dimanche 9 décembre, suite à ce type d'action, le jeune joueur du Stade Français Nicolas Chauvin a fait un arrêt cardiaque. Plongé dans le coma jusqu'au mercredi 12 décembre, il est finalement décédé à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux. L'ensemble du monde du rugby, et particulièrement celui de la catégorie espoirs, est donc une nouvelle fois frappé par un drame, après le décès de Louis Fajfrowski (Aurillac) au mois d'août, lui aussi victime d'un plaquage trop appuyé.
Le Stade Français Paris annonce le décès de son jeune 3ème-ligne, Nicolas Chauvin
Si les dirigeants, les entraîneurs, les joueurs, mais aussi les supporters attendent des mesures fortes de la part de la Fédération Française de Rugby, certains ont déjà pris les devants pour assurer la sécurité des acteurs de ce sport. C'est le cas d'Alain Garcia, qui a décidé, au sein de sa méthode d'entraînement, d'en finir avec le double plaquage :
C'est une position personnelle et ensuite, cela a été une discussion collective avec le staff technique pour voir quelles modifications on pouvait apporter à notre organisation défensive. Pour essayer malgré tout de rester efficaces en défense, mais de ne pas reproduire ces schémas.
Dans ce reportage, on le voit notamment expliquer au second défenseur, sur une action défensive à deux contre un, d'intervenir en priorité sur le ballon pour tenter de l'arracher. Ce genre d'initiatives pourrait être prolongé très vite dans les différents clubs. D'autant que les joueurs ont été particulièrement atteints par ce nouveau décès, comme c'est le cas du talonneur des espoirs d'Agen Guillaume Mazzoleni : « Ça m'a beaucoup affecté. C'est mon sport, je le pratique tous les jours. Forcément, ça fait peur... ».
Crédit vidéo : France 3 Nouvelle-Aquitaine
MARCFANXV
Je ne vois pas en quoi cette approche se voudrait révolutionnaire alors qu'il s'agit plus simplement de bien jouer au Rugby. Le double plaquage a pour conséquence de faire passer par le sol 2 défenseurs pour un attaquant donc surnombre numérique pour l'équipe attaquante derrière. De plus, avec la règle qui oblige désormais plaqueur à repasser par l'axe pour ramasser le ballon le léger avantage induit qui avait cours avec 2 plaqueurs pour un plaqué au sol pour ramasser le ballon n'existe plus. Un vigilance accrue du corps arbitral sur le fait de bien se remettre sur 2 appuis avant de venir contester ballon enlèverait encore plus d'intérêt pour le double plaquage...L'attitude que décrit le coach SUA permet au défenseur 2 de rester disponible pour contest, éventuellement alimenter rideau défensif plus loin...Aujourd'hui, je ne vois qu'un seul intérêt empreint d'efficacité au placage double, c'est en bord de touche avec le défenseur naturel qu'elle constitue....
ankou
Pourquoi pas, mais ça ne risque-t-il pas de changer l'endroit du risque ? Si le joueur n'est pas au sol, alors le ballon est souvent proche de la tête, lui souvent tête baissée, et sur l'action le deuxième défenseur vient s'occuper de ballon ? Attention au contact.