Leone Nakarawa va-t-il être licencié par le Racing 92 ?
Racing 92 : Leone Nakarawa est absent.
Situation critique au Racing. Le club réalise un mauvais début de championnat, et un joueur essentiel manque à l'appel

On l’oublie trop souvent, tant ils brillent sur les pelouses du Top 14, mais les joueurs venus du Pacifique, Fidjiens en particulier, ont le mal du pays et sont confrontés, en France, à de grandes différences culturelles. Dans leurs îles, ils laissent les leurs et certains manquent régulièrement à l’appel quand une saison débute.

Leone Nakarawa, l’un des meilleurs seconde ligne du monde, est le dernier en date à s’être signalé par sa « disparition ». L’international fidjien disposait d’une quinzaine de jours de vacances après le dernier match de sa sélection face au Pays de Galles. Le temps qui lui était imparti étant écoulé, il ne s’est pas présenté au Plessis Robinson, révèle le Midi Olympique. Pire, il n’a donné aucune nouvelle à son club.

Racing 92 : revenu de la Coupe du monde en surpoids, Ben Tameifuna pèse... 160 kilos !Racing 92 : revenu de la Coupe du monde en surpoids, Ben Tameifuna pèse... 160 kilos !Le Racing ne peut pas se permettre de finasser. Le club francilien occupe l’avant dernière place du Top 14, alors que se présentent deux échéances capitales : le derby contre le Stade Français en championnat, et une rencontre de Champions cup contre les Saracens. Sa présence sur le terrain étant jugée indispensable pour produire de bons résultats, l’heure est à l’agacement du côté du Racing. D’autant que Nakawara est le plus gros salaire du club derrière Finn Russell. D’après le bi-hebdomadaire, le club pourrait lancer une procédure contre son joueur. Sous quelle forme ? Avertissement ? Sanction? Ou solution extrême qui n’est pas écartée, une procédure de licenciement ?

Les précédents

Loin de nous l'idée de généraliser, mais il y a deux précédents très connus.Si on les rappelle c'est avant tout pour appuyer sur les difficultés que peuvent rencontrer certains joueurs fidjiens tiraillés entre leurs obligations sportives et le coeur, à savoir le mal du pays et l'éloignement des proches. 

La sanction ultime, Timoci Nagusa y a échappé par plusieurs fois. En 2016, il avait repris la compétition 77 jours après le début de celle-ci. L’ailier fidjien devait faire face à de gros problèmes familiaux, Jake White son entraîneur à l’époque s’était montré compréhensif : « j'ai pu discuter avec lui sur Facebook. Je suis papa aussi, j'ai deux garçons, je comprends certaines choses. Je sais qu'il est dans une situation assez difficile avec sa famille. » Dans le même temps disparaissait son cousin Samisoni Viriviri, qui lui fut bien licencié par Montauban.

Sur les nombreux errements de Nagusa, l’ancien directeur général du MHR, David Navizet expliquait : « De mémoire, je ne crois pas qu’il soit revenu une seule fois en temps et en heure après ses vacances de fin de saison. A chaque fois qu’il repartait aux Fidji, il y avait le suspense de son retour. » Il revient chaque fois, depuis sa première incartade en 2011, avec une surcharge pondérale et du retard. En juin prochain, le problème Nagusa ne se posera plus à Montpellier : son contrat arrivera à échéance et ne sera vraisemblablement pas renouvelé.

Rupeni Cacaunibuca s’est souvent signalé pour ses retards et ses kilos en trop à la reprise. En 2010, Agen avait gelé son salaire le temps qu’il se représente aux entraînements. Pour qualifier son problème de discipline, le quotidien Sud-Ouest le nommait le « serial retardataire ». Il avait auparavant défrayé la chronique, conduisant le club à le licencier en 2007, avant de le reprendre quelques mois après, puis de le libérer de son contrat en 2008... avant de le reprendre à nouveau.

Surcharges pondérables, contrôle positif au canabis, retards répétés : « Rups », joueur d’exception était considéré comme « ingérable ». Un problème culturel sans doute profond entre ces îliens et les exigences du Top 14.

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Dans vos exemples vous oubliez le plus grand retardataire de tous les temps... Emori Bolo Bolo, on ne l'attend jamais que depuis 1999 à Biarritz!

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