Les 5 points à retenir de la finale de Pro D2 entre l'USAP et Grenoble
Pro D2 - Perpignan a dominé Grenoble en finale et retrouvera le Top 14.
Ce qu'il faut retenir de la victoire de Perpignan en finale de Pro D2 face à Grenoble ce samedi au stade Ernest Wallon de Toulouse.

Une finale animée

On aurait pu penser que l'enjeu tuerait le jeu. En plus du titre de championnat de France, le vainqueur de ce match gagnait sa place en Top 14. Bien sûr, il y a eu de la tension dans cette rencontre, mais les deux formations n'ont pas hésité à envoyer du jeu. À commencer par Grenoble, dominateur en termes de possession et récompensé par l'essai d'Oz après le quart d'heure suite à un bon travail de ses avants. Les Catalans, eux, ont marqué dès l'entame en exploitant parfaitement un turnover grâce à la vista de Mafi, auteur d'un coup de pied ajusté - et chanceux - pour Bousquet derrière la défense.

Grenoble en souffrance en mêlée

Perpignan avait donné rendez-vous à Grenoble dans le secteur de la mêlée. Il faut dire qu'ils savaient que les Isérois étaient friables dans ce domaine. S'il a fallu attendre la 19e minute pour voir le premier affrontement entre les deux packs, les Usapistes ont rapidement annoncé la couleur. Une domination qui a permet l'USAP de marquer son deuxième essai par Selponi à la 34e après une série de mêlées à cinq mètres. Grenoble n'a rien pu faire pour contrer Perpignan, se faisant même pénaliser sur ses introductions.

L'USAP dominée...

En dehors de cet essai en contre et de la réalisation de Selponi à une passe, les Catalans ont eu du mal à enchaîner les temps de jeu contrairement aux Grenoblois. La faute notamment à des imprécisions dans les transmissions. Tout n'a pas été parfait pour les Isérois dans le premier acte, mais ils n'ont pas lésiné sur les efforts avec un jeu large-large pour mettre à mal la défense adverse, laquelle se consommait très peu dans les rucks afin de rapidement se replacer. À la pause, rien n'était fait avec un seul point d'avance pour l'USAP (14-13).

...mais sereine

Le travail d'usure des Catalans a fini par payer dans le second acte. Suite à du coaching en première ligne, le FCG a proposé une belle résistance en mêlée devant sa ligne, mais le ballon écarté sur Cocagi a permis à l'USAP de prendre le large (21-13 puis 24-13). C'est le Fidjien Rinakama qui a fait les frais des pénalités encaissés à la 58e avec un carton jaune. Une infériorité numérique qui a compliqué la tâche des Grenoblois, largement privés de ballons en deuxième mi-temps, sans solution et acculés dans leur camp. C'est logiquement que Perpignan a inscrit un quatrième essai par Carbou après un pilonnage des avants.

Les Catalans en Top 14, Grenoble défiera Oyonnax

À la faveur d'une très grosse deuxième mi-temps et d'un cinquième essai par son capitaine Mafi (son premier de la saison), l'USAP est allé chercher le titre de champion de France de Pro D2. Un titre synonyme d'accession en Top 14 pour des Catalans qui avaient quitté l'élite à l'issue de la saison 2013-2014. Pour Grenoble, il reste encore une chance. Mais pour cela, il faudra battre Oyonnax, 13e de Top 14, la semaine prochaine au stade des Alpes dans un derby bouillant. Une tâche qui s'annonce difficile après la très bonne fin de saison de l'USO. Et surtout si le FCG ne retrouve pas sa mêlée d'ici là.

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  • Kyb
    11780 points
  • il y a 6 ans

J'en bave encore... une saison à se farcir les matchs sur France3 LR ou Eurosport, par miracle parfois sur C+sport, mais toujours avec Porcu et FB-Roussillon dans les oreilles... à reporter-commenter les matchs ici quand Internet passait. Et bim ! L'année où le titre et l'accession directe ne sont plus donnés au 1er, l'Usap la colle. Marci Paulo !
Alors 'fallait se farcir des abeilles montoises remontées comme des frelons qui vont finir par s'écraser finalement toutes seuls comme des grandes en demie sans avoir démérité. Et derrière, 'fallait se farcir un FCG qui retrouvait sur la fin de saison régulière sa fraîche domination alpino-Top14 perdue dans l'hiver mais qui va finir par disparaître sur 80% des mêlées et des regroupements de ce chaud jour d'après-messe toulousain.
Cette saison est tout simplement l'une des plus prenantes, surprenantes, et pourtant tellement riche en information sur ce qu'est l'institution USAP que j'ai pu connaître, même à plusieurs centaines de km de la Cathédrale. Il paraît qu'à Marseille, ils ont à peu près ça avec l'OM et qu'à Barcelone avec le Barca. Je n'en sais rien. Mais depuis les promesses de l'avant-saison, avec un Potgieter qui donnait de l'air et du jeu même déjà face à un Leinster bis pas démonté ou à un Stade-tutu-Français bien étonnant voire toujours décevant, jusqu'aux disparitions définitives de Pot, Mach (si si, Brice Mach avait signé et s'entraînait !), Sione Tau, et les aller-retours de Millo-Chluski ou Strokosch, c'est surtout l'intégration lente, d'abord difficile mais finalement tellement réussie de jeunes que je retiendrai comme la marque de cette saison titrée.

Bien sûr, ce n'est qu'un bout de la saison. Pas celui qui sue du vestiaire. Mais celui qui s'échappe du transistor que l'on implore du regard avant que sur un coup de vent, une pénalité de la dernière minute porte l'Usap vainqueur-e à Vannes, que l'on fusille du même regard un soir de défaite glaciale à Massy ou que l'on ne croit plus lors d'une victoire à Grenoble (justement). A l'autre bout de la saiso, une équipe qui a su se retrouver, un club qui a su reconstruire une famille et un public qui n'a pas oublié que ses nins ont le droit d'apprendre à grandir.
9 ans après, un titre à nouveau. Mais fini le temps des Guirado, Porical, Durand et compagnie. La page est tournée, même s'ils nous feraient probablement du grand bien dans nos rangs l'année prochaine pour plusieurs d'entre-eux. L'avenir est aussi à la jeunesse, sans tomber dans l'excès pour autant. Beaucoup dépendra de la capacité du staff à rejouer les mêmes cartes de contrat que celles qui ont plutôt réussi depuis deux ans.
Quant au contenu du match, enfin, je ne vois même plus l'utilité d'en parler ici puisque la plupart n'ont rien suivi de la saison et ne s'affaireront qu'aux décisions arbitrales et aux fautes de main, de pied ou de goût de tel ou untel. 😉

Mai morirem, Mercies i Visca USAP !!!
(L'avi Siset em parlava, de bon mati al portal, mentre el sol esperavem, i els carros veiem passar...)

ps : avec une pensée amicale aux Grenoblois (comme aux Oyonnaxiens) et à leur XV qui, je l'espère, aura autant de réserve qu'Oyo pour ce match d'accession qui promet (en fatigue) ! 😉

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