• Le demi de mêlée titulaire de l’EDF est pour l’instant Baptiste Serin. Installé après la tournée d’été 2016, le jeune joueur ne cesse de progresser et affiche une audace certaine doublée d’une technique remarquable qui s’intègrent parfaitement dans le projet de jeu de Novès. Serin a éclos lors de la saison 2014-2015 et s’est s’affirmé comme un élément important de l’effectif bordelo-bèglais avec 20 matches au compteur. Lors de la saison suivante, il s’est montré capable de buter avec 20 pénalités et 8 transformations, alors qu’il n’est pas le buteur attitré de l’UBB. Doté d’une très bonne explosivité, il peut remettre son équipe dans l’avancée avec sa capacité à partir au ras des rucks ou à trouver des intervalles. Baptiste Serin apparaît comme le porteur du « French Flair » et de la fougue qui manquait tant à l’équipe de France ces dernières années.
• Le deuxième dans la hiérarchie actuelle se trouve être Maxime Machenaud (28 ans). Depuis la saison 2009-2010, il tourne autour de la vingtaine de matches par saison. C’est le n°9 le plus « tanké » de cette liste avec son 1m 74 pour 87kg. Mais cela ne l’empêche pas de posséder tout le bagage technique nécessaire du demi de mêlée. Moins fantasque que certains de ses homologues, il est toutefois meilleur défenseur et excellent buteur avec 151 points en 2014-2015 (avec 7 essais marqués tout de même) et 146 points en 2015-2016. De plus, il est capitaine dans son club, ce qui montre l’importance et l’autorité que possède Machenaud sur un terrain. On peut le considérer comme un neuf plus classique et dont la qualité n’est plus à prouver. Une valeur sûre.
• Antoine Dupont. Vous connaissez forcément ce nom. Il revient sans cesse cette saison et pour cause, c’est le grand espoir français au poste. Âgé de seulement 20 ans, il a disputé pas moins de 27 matches cette année avec le CO et a déjà connu une sélection avec les Barbarians français et deux en Bleu lors du dernier Tournoi des 6 nations. C’est un demi de mêlée qui adore porter le ballon et qui fait des ravages dans les défenses grâce à des appuis de feu et des raffuts puissants. À chacune de ses entrées en jeu, le jeune prodige épate par sa maturité et sa capacité à transpercer la ligne de défense. Antoine Dupont ne s’appuie pas que sur son physique, il possède une très bonne passe des deux côtés et une grande vision du jeu. Seule petit ombre au tableau par rapport aux autres : il ne bute pas dans son club.
• Un demi de mêlée bien connu des Français : Morgan Parra. Même s’il n’a pas été convoqué en EDF depuis la débâcle subie face aux All Blacks en Coupe du monde, il n’en reste pas moins un sérieux candidat pour le poste de n°9 de l’équipe nationale. C’est le plus expérimenté. Il compte en effet 66 sélections et presque autant de matches de Champions Cup. Il a connu le niveau international à l’âge de 20 ans seulement et s’est vite imposé comme titulaire face à Dimitri Yachvili. Doté d’un très bon jeu au pied, il se montre redoutable face aux perches. Il fut d’ailleurs le meilleur buteur de la Coupe du monde 2011. Titulaire indiscutable à Clermont, il a parfois tenu le rôle de capitaine et est un des meilleurs meneurs de pack du championnat. Bien que certains lui reprochent une certaine lenteur à sortir les ballons, il possède une grande qualité de passe et sait parfaitement jouer avec les règles pour pourrir les sorties de balle adverses en mêlée.
• Passons maintenant au 9 le plus « vieux », Benoit Paillaugue. S'il est âgé de 29 ans, il n’a en revanche jamais connu de sélections avec les Bleus. Pourtant ce joueur au gabarit de poche (1m 72 pour 74kg) fait des miracles avec le MHR. Depuis la saison 2010-2011, il enchaîne les matches avec le club héraultais et a prouvé sa capacité à buter durant les saisons 2012-2013 et 2013-2014 où il a comptabilisé 176 et 173 points. Bien que la concurrence sud'af' lui ait retiré le titre de buteur du club et quelques feuilles de matches par saison, le Rochelais de naissance apporte bien souvent des solutions à son équipe lorsque cette dernière est dans l’impasse. C’est un véritable feu-follet qui sème la confusion dans les lignes adverses. Les performances de ces dernières années auraient pu lui ouvrir les portes de la sélection dans de nombreux pays, mais voilà, en France, il est confronté à une rude concurrence.
• Sébastien Bezy s’est révélé à la saison 2015-2016 où il est apparu comme un demi de mêlée étincelant et prompt à sortir les ballons. De plus, il s’est montré efficace face aux perches avec 178 points (et 6 essais) marqués cette année-là, ce qui lui a permis d’être sélectionné à 7 reprises avec les Bleus. La saison en cours est plus délicate pour lui. A l’instar du Stade Toulousain, il connaît une baisse de régime allant jusqu'à perdre sa place de titulaire au profit de Samuel Marques. On peut penser qu'avec le retour d’un pack conquérant et la fin des guerres intestines de son club, Bézy pourrait bousculer la hiérarchie et prétendre à nouveau à quelques sélections supplémentaires
• Enfin, le dernier demi de mêlée pouvant prétendre à une sélection en équipe de France - même si tout le monde ne sera certainement pas du même avis - se nomme Yann Lesgourgues. Un demi de mêlée un peu dans la même veine que Baptiste Serin : fougueux, talentueux, et avec une attirance pour attaquer la ligne d’avantage. L’ex-Biarrot s’illustre avant tout par son registre offensif et sa capacité à trouver les espaces dans la défense. Pour preuve, ses 7 essais inscrits cette saison. Si Yann Lesgourgues peut jouer aussi bien en 9 qu’en 10, en revanche, il ne bute pas et cela peut être un désavantage. Ce n’est peut-être pas le joueur le plus adapté pour un poste de titulaire en EDF mais il pourrait très bien se glisser dans le rôle d’impact player de par sa capacité à emballer le jeu.
Bien évidemment, il y a d’autres jeunes très prometteurs au poste de demi de mêlée mais qui doivent encore progresser ou du moins confirmer leur statut pour pouvoir s’immiscer dans la concurrence. On peut notamment penser à Charlie Cassang, Arthur Retière, Baptiste Couilloud ou encore Teddy Iribaren, qui n’est pas ce que l’on peut appeler un espoir mais qui doit confirmer sa régularité fraîchement acquise en Top 14.
to7
ce qui m'interpelle aussi c'est que personne ne semble vouloir jouer en 10, beaucoup sont polyvalents et tous veulent jouer en 9+ quitte à hypothéquer leurs chances de jouer en edf, il y aurait pas un problème à creuser de ce coté là, lié par exemple à notre tradition de cramer notre 10 en place publique après chaque défaite?
dusqual
je vais ressasser ma vieille idée de fouteur de merde. et pourquoi ne pas exploiter ce filon alors qu on a tant de mal a avoir un 10 de niveau international.
j ai rien contre lopez qui est en train de s installer et qui a franchi un cap.
mais avec la richesse qu on a en 9, la plupart polyvalents en 10, voire plus. pourquoi ne pas prendre deux 9 et changer la stratégie de placement en attaque. avec le 1er au ballon qui le lève et le plus éloigné qui s adapte en 10.
ca foutrait un bordel dans les defenses qui devraient s adapter en permanence au style des deux.
Ghy Nofèros
Guy pourrait presque demander à Mola de tester ça en début de saison prochaine avec Dupont et Bézy
clement6628
Dans l'idée, si on fait jouer deux neuf à la charnière, on pourrait très bien imaginer les voir intervertir en cours de match ou sur certaines actions précises. Là, je n'ai pas d'exemples précis mais ça s'est déjà vu je pense. De même que certains intervertissent de poste suivant le type d'actions.
Après ton idée du plus proche, je pense qu'elle foutrait surtout le bordel dans notre équipe avec une sorte de "j'y vais, j'y vais pas", une fois deux sur le ballon et une fois personne.
noComment
le ST avec Noves aux commandes l'a fait des paquets de fois
avec Mich et Elissalde
Avec les jeunes comme Sola Bezy Audpour réussir, faut être intelligent et bien organiser les secteurs de jeu
Sur certains matchs, c'était nickel, plus variable sur d'autres !
dusqual
oui pour moi, le fonctionnement au plus proche vient d un partage du terrain. a savoir un a droite, un a gauche, celui qui est dans son secteur joue 9 si le ballon y est et celui qui n est pas dans son secteur joue 10.
sachant qu en vrai un des deux est prioritaire en 9, comme ca quand c est a milieu de terrain, il gere. de la meme maniere celui ci couvre le second rideau en defense.
je l ai deja testé et ca fout bien la merde. mais beaucoup plus chez la defense, accelere le jeu et au ras des rucks les mecs doutent plus que jamais.
Marc Lièvre Entremont
Sauf que, sans blessures, Serin et Dupont vont dégommer la concurrence.
Machenaud ou Parra, voire le très bon lesgourgues ne seront là que pour palier aux absences des deux extraterrestres.
Rémi teLamettra
On n'a QUE des problèmes de riche t'façon dans ce pays. Avoir des tonnes de talent et pas savoir quoi en foutre, on est fort. Cette espèce de flemme du gars talentueux de nature qui veut pas bosser assez dur comme les autres, qui veut pas optimiser son potentiel. C'est français, ça, héluuus.
Dich67
Et ça étonne quelqu'un que ce soit le poste où il y a le plus de français ?
Au centre, si Fofana s'était pas blessé, Penaud aurait fait banquette. Preuve que quand tu donne sa chance aux jeunes ils la prennent.
Et puis en bon Supporter Rochelais pas objectif, le petit Retière c'est pour moi le numéro 3 derrière Serin et Dupont en ce moment.
Yionel ma star
Il est numero 3 mais noves partira pas avec 3 neufs nes en 94 96 et 97 il faut un joueur avec un peu plus d'experience pour "encadrer". Avec les serin et dupont qui en plus sont complementaires il risque de ne jamais avoir sa chance
dusqual
retiere est tres interessant en effet. apres la forme du moment, on a vu ce que ca donne avec psa, je suis pas fan...
je dirais que pour l instant, il a démontré qu il pouvait obtenir une place, si ca se libére. le gros atout qu il a c est surtout d avoir fait du 7 et de jouer plusieurs postes.
Ahma
Revue d'effectif complète et équilibrée , sans jugements hâtifs , bel article .