XV de France
Les journalistes du quotidien Le Monde ont longuement interviewé l'ancien sélectionneur du XV de France au CNR Marcoussis. Ce dernier n'a pas dérogé à son principe en gardant toute sa franchise, pratiquement un mois après une finale qu'il n'a toujours pas revue. Même s'il a repris des activités diverses, « un peu de famille, un peu d'amis, du bricolage à la maison », le finaliste de la dernière Coupe du Monde est encore « rempli d'adrénaline. Il y a un reste d'euphorie et j'ai conservé mon mode de fonctionnement pour le sommeil : je dois dormir trois à quatre heures par nuit, comme ça a été le cas pendant la compétition. A 3 heures du matin, impossible de fermer l'œil. ».
Après 4 mois si intenses, Marc Lièvremont se souvient du moindre détail.
« Que certains m'aient fait la gueule, on peut le comprendre, c'est humain ». Mais Marc Lièvremont a davantage de difficultés à comprendre les intentions d'Imanol Harinordoquy lorsque ce dernier l'a vivement critiqué : « Il a été un grand joueur sur cette compétition. Je suis presque déçu pour lui. Qu'est-ce que ça apporte ? Il a été donner au Midi olympique ce que ce journal avait envie d'entendre. Toujours pareil : ma soi-disant incompétence. C'est tellement éculé comme propos ! Je le considère comme quelqu'un d'intelligent, avec un gros ego. J'ai été surpris par son manque de sincérité, parce que jusqu'au bout il m'a serré la main. Il aurait pu, même après la finale, me dire qu'il ne m'avait pas apprécié.
Ces sorties médiatiques, je ne peux que les regretter, mais personnellement j'en ai pris tellement plein la gueule ! Alors, une ou deux critiques de plus… »
La finale ? Toujours pas d'amertume envers l'arbitre de la rencontre, alors même qu'on lui pose toujours la même question depuis la fin du match : « On savait qu'il aurait une pression importante sur ses épaules. Je pense que c'est un mec intègre qui a été influencé. Mon regret, c'est que malgré cet arbitrage disons assez "permissif", on aurait pu gagner. Et cela aurait été encore plus énorme. On s'est créé des occasions pour marquer un essai, qu'il n'aurait pas pu refuser ».
Marc Lièvremont a également avoué que la Nouvelle-Zélande n'était pas l'équipe la plus terrifiante à ses yeux : « J'ai toujours senti qu'elle était prenable. J'avais plus peur de l'Afrique du Sud : son rugby est très stéréotypé, mais aussi extrêmement dense, et on la voyait monter en puissance ». Il a également peu apprécié le manque d'attention de Graham Henry, Richie McCaw et les All Blacks en général : « Je pense qu'ils auraient pu quand même être plus seigneurs. Ils n'ont pas eu un mot sur l'équipe de France et à la soirée de clôture du tournoi, il n'y en a eu que pour les All Blacks ».
L'ancien entraîneur de Dax a ainsi pu goûter à sa nouvelle popularité à son retour en France : « Je suis entré dans un restaurant à Bayonne, les gens ont chanté La Marseillaise. Dans le métro, les gens me reconnaissent, toutes générations confondues ». Une nouvelle dimension qu'auraient peu apprécié certains joueurs du XV de France : « En Nouvelle-Zélande, je voyais des gens qui portaient la moustache et qui m'applaudissaient, peut-être un petit peu plus fort que certains joueurs - je pense que certains n'ont pas aimé. Cela n'a sans doute pas aidé. Alors que moi, l'image, je m'en fous ».
Il s'était juré de ne pas entraîner il y a 10 ans, mais finalement l'ancien joueur du Stade Français a pris goût à cette fonction. Il ne s'interdit pas de s'occuper d'un club dans les années à venir même s'il est conscient que c'est beaucoup d'investissement : « C'est une belle parenthèse, même si je sais qu'en termes d'émotion, j'aurai du mal à vivre quelque chose d'aussi fort. Heureusement, à 43 ans, je ne me dis pas que je suis en préretraite ». Un poste lui sera créé à la DTN s'il choisit Marcoussis entre temps.
Maintenant qu'il a rencontré Philippe Saint-André et a transmis les clés du camion, Marc Lièvremont peut envisager l'avenir avec sérénité, jamais trop loin du ballon ovale : « Depuis toujours, c'est le fil rouge de ma vie. J'ai commencé à cinq ans et je n'ai plus lâché… Donc il y aura certainement encore du rugby quelque part ».
Après 4 mois si intenses, Marc Lièvremont se souvient du moindre détail.
Lui et ses hommes durant le mondial
Mais à quelle hauteur était donc cette fameuse cassure entre les joueurs et leur coach ? Si Marc Lièvremont ne nie pas que les joueurs ont été de plus en plus autonomes tout au long de cette compétition, il pense que la rupture n'a pas eu lieu pendant les matchs de poule. Il a toujours mis une barrière entre les joueurs et lui : « J'ai toujours été quelqu'un d'introverti et je savais qu'à un moment j'aurais à faire des choix. Même si j'ai du respect, de l'estime, de l'affection même pour eux, je ne plaisante pas avec les joueurs. Je n'ai pas ce rapport de proximité que peuvent avoir certains entraîneurs ». Il assume donc « son rôle de Père Fouettard » et ses sorties quelques peu maladroites devant la presse.« Que certains m'aient fait la gueule, on peut le comprendre, c'est humain ». Mais Marc Lièvremont a davantage de difficultés à comprendre les intentions d'Imanol Harinordoquy lorsque ce dernier l'a vivement critiqué : « Il a été un grand joueur sur cette compétition. Je suis presque déçu pour lui. Qu'est-ce que ça apporte ? Il a été donner au Midi olympique ce que ce journal avait envie d'entendre. Toujours pareil : ma soi-disant incompétence. C'est tellement éculé comme propos ! Je le considère comme quelqu'un d'intelligent, avec un gros ego. J'ai été surpris par son manque de sincérité, parce que jusqu'au bout il m'a serré la main. Il aurait pu, même après la finale, me dire qu'il ne m'avait pas apprécié.
Ces sorties médiatiques, je ne peux que les regretter, mais personnellement j'en ai pris tellement plein la gueule ! Alors, une ou deux critiques de plus… »
Les phases finales
Le véritable déclic pour le sélectionneur est cette défaite face au Tonga. De la honte à l'aubaine, il n'y avait qu'un pas qu'il a décidé de franchir : « On n'aurait pas perdu contre les Tonguiens, on ne serait peut-être pas allés en finale de Coupe du monde ! De même, en demi-finale, on a tous les arguments pour respecter ces Gallois qui ont été magnifiques depuis le début de la compétition, sauf qu'on les a battus lors des trois dernières rencontres et qu'on sort d'un gros match contre l'Angleterre. On est déjà presque dans la projection sur la finale. Certains ont dit que l'expulsion de leur capitaine Sam Warburton nous avait fragilisés, mais dès l'entame j'ai senti qu'on n'était pas dedans ».La finale ? Toujours pas d'amertume envers l'arbitre de la rencontre, alors même qu'on lui pose toujours la même question depuis la fin du match : « On savait qu'il aurait une pression importante sur ses épaules. Je pense que c'est un mec intègre qui a été influencé. Mon regret, c'est que malgré cet arbitrage disons assez "permissif", on aurait pu gagner. Et cela aurait été encore plus énorme. On s'est créé des occasions pour marquer un essai, qu'il n'aurait pas pu refuser ».
Marc Lièvremont a également avoué que la Nouvelle-Zélande n'était pas l'équipe la plus terrifiante à ses yeux : « J'ai toujours senti qu'elle était prenable. J'avais plus peur de l'Afrique du Sud : son rugby est très stéréotypé, mais aussi extrêmement dense, et on la voyait monter en puissance ». Il a également peu apprécié le manque d'attention de Graham Henry, Richie McCaw et les All Blacks en général : « Je pense qu'ils auraient pu quand même être plus seigneurs. Ils n'ont pas eu un mot sur l'équipe de France et à la soirée de clôture du tournoi, il n'y en a eu que pour les All Blacks ».
Que va devenir Marc Lièvremont?
Il veut passer à autre chose. La première étape fut de raser la moustache qui l'a rendu célèbre auprès de nombreux français. Son image a été écornée avant d'être glorifiée : « J'ai parlé à un certain moment de Domenech parce que j'en avais marre qu'on me compare à lui. En faisant cela, certains ont voulu me diaboliser. C'était débile. C'est pour cela que je les ai provoqués en disant que je respectais ce mec. Et puis deux matches plus tard, on me compare à Jacquet… »L'ancien entraîneur de Dax a ainsi pu goûter à sa nouvelle popularité à son retour en France : « Je suis entré dans un restaurant à Bayonne, les gens ont chanté La Marseillaise. Dans le métro, les gens me reconnaissent, toutes générations confondues ». Une nouvelle dimension qu'auraient peu apprécié certains joueurs du XV de France : « En Nouvelle-Zélande, je voyais des gens qui portaient la moustache et qui m'applaudissaient, peut-être un petit peu plus fort que certains joueurs - je pense que certains n'ont pas aimé. Cela n'a sans doute pas aidé. Alors que moi, l'image, je m'en fous ».
Il s'était juré de ne pas entraîner il y a 10 ans, mais finalement l'ancien joueur du Stade Français a pris goût à cette fonction. Il ne s'interdit pas de s'occuper d'un club dans les années à venir même s'il est conscient que c'est beaucoup d'investissement : « C'est une belle parenthèse, même si je sais qu'en termes d'émotion, j'aurai du mal à vivre quelque chose d'aussi fort. Heureusement, à 43 ans, je ne me dis pas que je suis en préretraite ». Un poste lui sera créé à la DTN s'il choisit Marcoussis entre temps.
Maintenant qu'il a rencontré Philippe Saint-André et a transmis les clés du camion, Marc Lièvremont peut envisager l'avenir avec sérénité, jamais trop loin du ballon ovale : « Depuis toujours, c'est le fil rouge de ma vie. J'ai commencé à cinq ans et je n'ai plus lâché… Donc il y aura certainement encore du rugby quelque part ».
ced
j'ai toujours eu un temps d'avance, Delmas a été écarté, un vrai devin !
yandelug
beaujolais nouveau!!!!c'est faire offense aux vignerons catalans!!!la première partie du commentaire est plus réaliste !!!!@dichat'z
ced
ça tombe bien qu'il soit dispo car on a pas d'entraineur à l'usap ... ha ... on me dit que si ... bon c'est pas grave on va lui trouver une place. moi qui ai la chance de connaitre un peu la famille Lièvremont, je ne suis surpris de rien, c'est un mec bien, merci et un grand bravo !
sanary87
Un MONSIEUR tout simplement. Pour moi bien superieur à B LAPORTE. Il a su faire face au démago et à rempli de le bonheur les passionnés de rugby. Encore MERCI!!!
Kyb
Un bon cru catalan, ce Marco :
Simple, rond, homogène, (belle robe ?), avec du caractère, tannique, avec même quelques notes acidulées. Pas mal pour un millésime de 4 ans un peu vert mais qui a parfois vu rouge.
Toutefois : revoir l'étiquette, qui n'est pas au goût de tout le monde, mais qui ne me dérange pas.
Pas de doute : le Monsieur Lièvremont 2007-2011 vaut son Beaujolais nouveau !