A vrai dire, personne n’en doutait. Morgan Parra est donc absent de la liste dévoilée par Fabien Galthié, sa première comme sélectionneur du XV de France. Entre demis de mêlée, pas de quartier : on ne verra plus jamais Parra sous le maillot bleu, lui qui compte seulement 71 sélections sur la scène internationale.
“Seulement” ? C’est qu’à ses débuts, on imaginait le n°9 formé à Bourgoin aller plus haut, tellement plus haut. Laissant aujourd’hui une impression de gâchis, au moment d’effectuer un premier bilan de sa carrière.
XV de France - Qui sont les grands absents de la liste de 42 pour le 6 Nations ?
Retour vers le futur. Nous sommes en 2008, et Marc Lièvremont tranche dans le vif. Son premier groupe a des allures de petite révolution, après huit ans de mandat sous Bernard Laporte. Plusieurs nouveaux découvrent la grande équipe de France, d’Arnaud Méla à Julien Brugnaut, en passant par Julien Malzieu ou Lionel Faure. Dans ces bleus parmi les Bleus, on découvre une nouvelle charnière, avec François Trinh-Duc (21 ans) et Morgan Parra (19 ans). Le premier surfe sur la vague des Quatre Fantastiques de Montpellier. Le second est annoncé comme une pépite depuis son plus jeune âge. Le CSBJ n’a-t-il pas demandé une dérogation (refusée) pour qu’il effectue ses débuts professionnels avant d’atteindre la majorité ?
Très vite, Parra s’impose chez les Ciel et Grenat, et finit par forcer la porte d’entrée de Marcoussis. Le rugby français se prend à rêver d’en faire un successeur aux plus grands demis de mêlée de son histoire : Fouroux, Berbizier… ou un certain Galthié.
Grand Chelem 2010 et Mondial à l’ouverture
En concurrence avec Jean-Baptiste Elissalde ou Dimitri Yachvili en sélection, Parra rejoint l’ASM Clermont, où il prend une nouvelle dimension. Buteur, il s’impose finalement avec le XV de France lors du 6 Nations 2010, où il termine meilleur réalisateur de la compétition. C’est - à ce jour - la dernière victoire des Tricolores dans le tournoi, Grand Chelem à la clé. Quelques mois plus tard, il soulève un nouveau trophée : le bouclier de Brennus, le premier de l’histoire des Jaunards…
La prophétie semble s’accomplir : le merdeux termine meilleur joueur du championnat, semble lancé sur la trace des plus grands. Et s’affirme au passage comme un leader, “un petit chef autoritaire et sûr de lui, hargneux et gueulard”, raconte alors Lionel Nallet dans les colonnes de L’Equipe. Sauf que. Pour la première fois de sa carrière, le n°9 va se retrouver en difficulté. Sur le papier, du moins. Lors de la Coupe du monde 2011, le Clermontois est remplaçant face au Japon, puis titulaire contre le Canada. Yachvili lui est préféré, et lors du 3e match de poules, c’est au poste de demi d’ouverture que Marc Lièvremont choisit de l’aligner. Malgré la défaite, il y restera jusqu’en finale, avec plusieurs matchs aboutis.
France - All Blacks 2011 : y avait-il un contrat sur Morgan Parra ?
Mais ce 23 octobre 2011, le genou de Richie McCaw brise ses rêves de trophée Webb-Ellis.
Victime du naufrage collectif tricolore ?
La suite fut encore plus difficile, dans une période de “vache maigre” et une courbe de résultats descendante qu’il n’aura jamais pu redresser, avec les Bleus. Référence en club, sa place dans la hiérarchie est bousculée (Dupuy, Machenaud, Doussain, Tillous-Borde…) sous le mandat de Philippe Saint-André. Pire : à quelques mois du Mondial 2015, le sélectionneur voit dans le Sud-Africain Rory Kockott l’homme providentiel du XV de France.
Preuve que Parra n’a jamais su passer le cut pour accéder au statut que tout le monde lui promettait ?
Pour moi, Parra était le meilleur demi de mêlée il y a dix ans. Il aurait dû être le plus grand capitaine de l’histoire de l’équipe de France. - Olivier Magne dans le Midol, en février 2019.
Finalement titulaire en 2015, le demi de mêlée participe au naufrage collectif face aux All Blacks, vainqueurs 62 à 13 en quart de finale. Las, il n’aura jamais pu prendre sa revanche, ou redorer son image. Si Guy Novès l’appelle pour le 6 Nations 2016, Parra doit déclarer forfait. Le début des problèmes, entre blessures et arrivée de la nouvelle génération. Et si Brunel finit aussi par le convoquer (lui confiant même le brassard en juin 2008), son image de héros ne tient pas : le Clermontois est sacrifié sur l’autel d’un début de 6 Nations 2019 catastrophique. Lâchant au passage que les Bleus “ne travaillent pas assez.”
Parra et les Bleus, une histoire manquée ? Moins qu’un des grands capitaines de l’histoire de l’équipe de France prédit par Olivier Magne, le n°9 aura finalement été l'un des lieutenants d’une génération vierge de trophée chez les Bleus. Celle des Huget, Slimani, Picamoles, Fofana ou Guirado, qui n'auront pas aidé leur coéquipier à s'inscrire dans la légende, ou atteindre le cap mythique des 100 sélections.
Reste son héritage et son image, celle d’un très bon joueur de club. Ces derniers mois, les spéculations allaient pourtant bon train quant à son avenir. Allait-il se retrouver sur le marché, alors que les Jaunards venaient de signer Sébastien Bézy. Les fidèles du Michelin - où sa cote a toujours été haute - peuvent se rassurer : Parra ira bien au bout de son contrat (2022). Reste les objectifs, avant de prendre une retraite méritée : aller chercher un troisième Brennus, ou la première (grande) coupe d’Europe de l’histoire de l’ASM.
Rebelote avec Dupont ?
Douze ans ont passé depuis la première sélection du Messin d’origine. Et l’histoire peut parfois se montrer si cruelle... qu’elle pourrait bien se répéter avec le nouveau petit prodige du rugby français, Antoine Dupont. Le parallèle est légitime, tant le début de carrière des deux joueurs se ressemble. Ouvreurs chez les jeunes, c’est au poste de n°9 qu’ils se révèlent dans un club “intermédiaire” (Bourgoin pour Parra ; Castres pour Dupont), jusqu’à se faire remarquer par les sélectionneurs (1ère sélection à 19 ans pour Parra ; à 20 ans pour Dupont). Pour ensuite rejoindre une des formations majeures du Top 14 (Clermont et Toulouse, respectivement), et soulever le Brennus (la première année pour Parra ; la seconde pour Dupont).
La seule différence, pour le moment ? Une victoire dans le 6 Nations qui manque à Dupont mais qui pourrait vite arriver au vu du potentiel des Tricolores, le Tournoi n’ayant jamais paru si ouvert en cette période post-Coupe du monde… Parra l’avait gagné dès sa troisième édition. Le Toulousain s’apprête à disputer sa quatrième. S'il veut lui s'inscire dans la légende pour s'installer à la table des plus grands, ce dernier doit gagner des trophées. Et vite.
ginobigoudi
Ce n'était pas les astres mais les teubés ( PSA ) qui étaient alignés pour Parra... Parce que lui préférer Kockott et Tillous !... Quant à Dupont, je sais que je suis ultra-minoritaire, mais je ne le vois pas devenir un grand 9... Manque de vista, une certaine lenteur dans les sorties de balles, les choix, les passes, des joueurs mal ciblés... Dupont est un monstre de physique, d'appuis courts, d'accélérations sur les premiers mètres, mais il a plus le profil d'un centre que d'un cornac du paquet ou d'une moitié de chef d'orchestre...
Cote rotie
Dupont est aussi un très grand défenseur. Et une espèce de troisième ligne aile d'appoint.
Qui compense probablement largement le fait qu'il n'est pas un "chef d'orchestre".
D'ailleurs, n'est-ce pas aussi et surtout au 10 de jouer le rôle de chef d'orchestre? Et il semble qu'avec Jalibert et Ntamack, on ne soit pas trop mal lotis sur le sujet.
Team Viscères
Tu n'es pas si minoritaire que ça sur Dupont, il est en retard sur les fondamentaux du poste mais compense avec ses capacités physiques hors normes. À voir s'il progresse dans ce domaine lorsque Bézy sera parti (pour l'instant au Stade quand il faut gérer ou fluidifier le jeu on aligne Bézy, donc Dupont a moins l'occasion de bosser ces aspects là en match).
Il me semble que tu n'en es pas un grand fan mais pour l'instant notre 9 qui se rapproche le plus de Parra c'est Serin, autant dans le profil que dans le traitement (réclamé quand il arrive, puis jeté et critiqué parce que trop lent et stéréotypé, et d'ici peu réclamé à nouveau).
garcon63
Vous dîtes Parra.
Perso, je dis Monsieur PARRA.
Vous ne l’aimez pas, sachez, je pense qu'il ne vous aime pas non plus.
Juste le joueur qui a fait que l'EDF a brillé en RWC 2011.
Mais moi je suis juste ASM, Monsieur PARRA ces deux titres.
Donc , MERCI et MERCI
Caesar
C'est surtout l'incompétence crasse des staffs de l'équipe de France qui ont perturbé la carrière de Parra.
Kalou
Souhaitons qu'ils retiennent la leçon et n'empêchent pas DUPONT de devenir LE grand 9 qu'aurait dû être PARRA.
Il serait temps que les irréductibles gaulois arrêtent de se tirer dans les pattes et fassent avancer l"'EDF vers le sommet en tirant tous dans le même sens.
Team Viscères
71 sélections à une période où tu es un cadre avec une trentaine de sélections, c'est juste hors norme. Parra est juste victime de l'instabilité du rugby français et des résultats déplorables sur la même période.
En espérant qu'on ne verra pas les mêmes articles dans 10 ans pour tous nos jeunes à fort potentiel.
Nougaro
"sa place dans la hiérarchie est bousculée (Dupuy, Machenaud, Doussain, Tillous-Borde…) sous le mandat de Philippe Saint-André. Pire : à quelques mois du Mondial 2015, le sélectionneur voit dans le Sud-Africain Rory Kockott l’homme providentiel du XV de France."
tout est résumé dans cet extrait.
L'incompétence de PSA (même s'il y a évidemment des raisons fédérales et structurelles au déclin du rugby Français) marque vraiment la fracture dans sa descente aux enfers.
aucun joueur suscités n'a eu le niveau ET le leadership de Parra.
Il a juste fallut que Castres soit champion et finaliste deux années de suite pour faire penser a PSA que Kockott (ou tillous-bordes) Talès était une charnière a la hauteur.
hallucinant.
Parra aurait dut être le taulier entre 2012 et 2017.
MARCFANXV
C'est un immense joueur du Rugby Français.
1/ Pour la précocité avec laquelle il accéda au meilleur niveau National.
2/ Pour la longévité de sa carrière (et c'est pas fini !) au meilleur niveau.
3/ Pour avoir basculé un siècle de frustrations du côté de Michelin en ramenant le Brennus.
4/ Pour la régularité de son jeu au pieds.
5/ Pour ses qualités de défenseur
6/ Pour l'épaisseur de son palmarès (et c'est pas fini là non-plus) dans une période de vache maigre du rugby Français.
7/Pour avoir participé à une finale de coupe du monde.
8/ Pour avoir pris le pas sur la concurrence à chaque fois qu'il y eu concurrence (et ce ne fut pas tjrs le cas !).
9/ Pour avoir porté ses c-----s quand il a fallu dénoncer ce qui devait l'ètre.
10/ Pour sa capacité à retrouver son meilleur niveau après de grosses blessures.
11/ Pour n'avoir jamais pris à défaut de tricher avec ses partenaires (avec ses adversaires, j'dis pas !)
12/ Pour l'empreinte qu'il laissera partout où il est passéé
13/ Pour le nombre de points marqués en TOP14
14/ Pour les qualités humaines du mec
15/ Pour la beauté de sa piscine.
WarriusZero
Pour paraphraser ce cher Ovale Masqué : il avait tout pour prendre les clefs du camion bleu, mais le véhicule ressemblait plutôt à un Kangoo.
Comment se fait-il qu'il soit aussi bon en club et que dès qu'il arrivait en EdF, ses perfs n'étaient pas bonnes ?
Peut-être que c'est parce qu'il a un pack qui avance à l'ASM alors qu'il avait toujours plus ou moins la marche arrière d'enclenchée en EdF. Fatalement, si tes gros ne tiennent pas la cadence, tu peux pas déstabiliser les défenses et envoyer tes 3/4 à dame. Peut-être aussi quelques soucis au niveau du plan de jeu (qui a dit qu'il n'y en avait pas ???).
Bref, je suis d'accord, Parra a été un immense gâchis du rugby français, mais il aura aussi permis à l'ASM de non seulement remporter son premier titre national, mais aussi de ne pas rester le club d'un one-shot génial en étant fondamental dans la conquête du titre de 2017. S'il n'aura pas marqué l'histoire du XV de France comme il aurait dû (il devrait avoir le pedigree d'un Gregan avec le record de points marqués en EdF explosé depuis longtemps), Montferrand se souviendra de lui pendant longtemps, et on pourra même le rajouter à côté de la statue de Roro devant le Michelin.
LaGuiguille
"les Quatre Fantastiques de Montpellier"
ah ouais quand meme, je me doutait bien que t'avais picolé avant d'ecrire cet article
Ahma
Celle-là il ne l'a pas inventée, les médias employaient vraiment cette expression à l'époque (je me demande si tout le monde pourrait encore citer les quatre).
mimi12
Si ma mémoire est bonne : Louis Picamoles, François Trinh-Duc, Fulgence Ouedraogo et Julien Thomas !
Ahma
9,5 sur 10 (-0,5 pour l'orthographe, c'est Tomas en fait).
CEVEN
3 sont toujours en résidence au Du Manoir
1 est en résidence dans un dance-gymnaze ?
Ahma
Et aucun, de mon point de vue, n'a totalement répondu aux espérances suscitées en début de carrière.
CEVEN
Je rejoins votre point de vue.
LaGuiguille
ceci dit, si il avait pas pris un legendaire bourre-pif de McCaw, il serait entrait dans la legende par la grande porte, comme 9 jouant en 10 et faisant gagner l'EDF en finale contre la NZ chez eux
Team Viscères
Avec des si...
Par exemple si Lièvremont n'avait pas écarté Jauzion avant le Mondial, on aurait gagné la finale (qui nous délivre contre ces mêmes Blacks en 2007?).
to7
en même temps ce même jauzion avait fait un match difficilement défendable contre l’Italie cette année là, il n'était plus vraiment au top de sa forme
Team Viscères
Il masquait son niveau réel pour mieux surprendre les Blacks au Mondial.
LaGuiguille
c'est surtout une periode ou aucun joueur francais (*) n'est entré dans la legende du rugby francais... ... parce qu'il n'y avait pas grand chose de legendaire a se mettre sous la dent (et c'est encore d'actualité en l'attente du Tournoi)
(*) a part Dussautoir peut-etre
Team Viscères
Tu es un peu dur, on a eu des joueurs mémorables : Papé et ses citations ("pas intentionnel", "monsieur j'ai pas l'habitude de balancer mais Estebanez est une salope"), le Estebanez en question et sa guitare, Camara et son passeport, Basta et la table de nuit, Iturria et une autre table de nuit, Palis et le lampadaire, Atonio et sa commotion cérébrale du genou, Wenceslas "Groot" Lauret, Wenceslas "j'énerve Galthié juste avant qu'il fasse sa liste" Lauret... et on pourrait compléter cette liste pendant des heures.
Nougaro
oui mais les sélectionneurs de l'époque y sont pour beaucoup...
on peut me raconter ce qu'on veut, mais si on avait installé Parra Lopez et Paillaugue Trinh-Duc de 2012 et jusqu'a la coupe du monde 2015, le choses auraient mieux tournée.
LaGuiguille
oui, je dit surtout que quand ca gagne peu et mal (peut importe la raison), ya peu de chance qu'un joueur meme tres bon "entre dans la legende". Il faut des titres pour ca.
artillon
Je ne comprends pas cet article à charge.
Morgan Parra aura tout simplement évolué durant la période la plus pauvre du rugby français en terme de talents individuels. Ce qui fait qu'il a vécu de nombreuses déconvenues mais est-il responsable ?
Je ne comprends pas cette manière qu'on a tout le temps de mettre l'accent sur les performances individuelles. Si Morgan Parra avait eu la chance d'évoluer auprès d'un pack plus conquérant, d'un 10 plus régulier, peut-être aurait-il été une légende du rugby bleu..
Bordel c'est un sport collectif ou bien ???
En attendant il aura marqué son époque comme d'autres cités par @Pianto par ex et ce n'est pas rien.
Au moins son palmarès n'est-il pas vierge en bleu : 1 GC et 1 2ème place l'année suivante dans le tournoi, 1 finale de CDM, toujours en tant que titulaire, bien des joueurs de l'EDF ne peuvent pas en dire autant.
LaGuiguille
je plussoie
Jake&Elwood
Il faut aussi prendre en compte que le poste auquel il évolue est sûrement celui où le réservoir est resté le plus riche et concurrentiel en France lors de la dernière décennie. A niveau égal, s'il avait été 2eme ligne, n°8 ou pilier droit, il aurait certainement largement dépassé les 100 sélections.
Nougaro
n'importe quoi... entre 2012 et 2017 il était seul sur terre.
les profiles plus éjecteurs de sa génération (Pélissié Paillaugue Iribaren) n'ont jamais confirmé leur potentiel (ou sur le tard)
seul Machenaud (le même en moins bon) a émergé.
il aurait eu un boulevard avec un sélectionneur compétent.
duodumat
Parra est un joueur à l'immense talent, qui n'a pas abouti comme on le pensait? Cela montre que la carrière d'un joueur dépend de nombreux aspects comme la concurrence, la mode, la communication, les blessures, la chance et tous les aléas survenant au cours d'une carrière. Il faut reconnaître que ses dernières prises de position la saison passée n'ont pas aidé à le maintenir.
Cet article est intéressant car il montre ces différents aspects. J'aime bien la conclusion à propos de Dupont.
PS : une remarque récurrente à l'attention des rédacteurs du Rugbynistère, relisez vous, par respect pour vos lecteurs et au diable les anglicismes !
Dormeur 15
Moi ce que je retiens c'est que les Français vont gagner le tournoi cette année .Le reste n'est que littérature et élucubrations (d'Antoine ?) de supporters.
A part ça, il faudrait que Clément nous cite ses légendes pour avoir des points de comparaisons
lelinzhou
Fait un peu frisquet en ce moment pour les chemises à fleurs.
LaGuiguille
un millenial aurait dit les lunettes 😉
Dormeur 15
portée sur le col roulé ça doit passer
Pianto
Jérôme Galion, 27 sélections
Guy Accoceberry 19 sélections
Jean-Baptiste Elissalde 35 sélections
Aucun n'est devenu une légende pourtant ils étaient tous trois de sacrés joueurs.
Avec ses 71 sélections, une finale de coupe du monde et un grand chelem, il s'en sort pas si mal le Morgan...
Quand on pense que Philippe Carbonneau a deux grands chelem... ça relativise le palmarès comme indication du niveau légendaire d'un joueur.
epa
Carbonneau était un génie, un peu branleur mais certainement un des plus doué après Galion
Pianto
préviens avant de lâcher des trucs comme ça, j'avais un truc dans la bouche j'ai failli y passer !
Ahma
Ça ne m'intéresse pas vraiment de déterminer qui peut être qualifié de légende ou de génie, par contre j'ai souvenir que Carbonneau a vraiment été très très fort pendant quelques saisons. Je n'ai pas les détails de sa carrière en mémoire, mais en parcourant sa notice biographique il me semble qu'il a connu une éclosion relativement tardive, puis une grave blessure en 99 après laquelle il n'a pas retrouvé son meilleur niveau. Entre les deux, il a eu une période où il ne souffrait de la comparaison avec personne au niveau international.
pedronimo
Aubin Hueber 23 sélections, pas énorme non plus mais il reste aussi (je pense).
Yonolan
J'ai juste du mal avec le titre
Légende du rugby français ...
Est-ce que cela se résume au nombre de sélections et à ce jeu-là c’est Pelous qui serait en haut de l'affiche ?
Il ne me viendrai pas à l'idée de le citer comme la plus grande des légendes ni d'ailleurs Ibanez qui est sur le podium...
Une légende ne se décrète pas par une réalité statistique ; c'est aussi ce que ce joueur a apporté à son sport , les campagnes qu'il a vécues, la nostalgie et l'image d'une époque et ce qu'en fait la mémoire collective , la dimension de l’héroïque qui se transmet dans l'histoire du rugby ( la grande écrite et celle des histoires des vieux témoins de notre sport ) servie par des images qui restent dans la mémoire de notre sport et de tout un chacun
Alors peut-être que Morgan n'a pas à son actif des faits héroïques ni de faire partie d'une génération qui a mis le rugby français sur le toit du monde
Mais comme beaucoup de joueurs qui ont bien plus de sélections que lui
A t-il vraiment gâché son talent par une carrière qui n' a pas tenu les promesses de la jeune pousse ? Tel un Richard Gasquet surnommé un peu hâtivement à ses débuts le Mozart du tennis ?
Une chose est sure : il restera surement longtemps dans la mémoire collective de Clermont et comme un grand joueur de notre rugby hexagonal
Et beaucoup en rêverait
LaGuiguille
rugby hexagonal ?
je croyais qu'il jouait au XV pourtant
pedronimo
Si on doit dire les légendes, qui ressort clairement? Moi je pense à blanco, rives, dusautoir, castaignède, sella, et dans les vieux probablement spanghero / boniface / jean prat / gachassin...
Yonolan
Les légendes se nourrissaient surtout de récits
Ceux de Blondin sur le tour de France ; et d’un de ses proches Denis Lalanne qui a sublimé le rugby et qui nous a quitté il y a peu ; de l’abbé Henri Pistre de Daniel Herrero , de Couderc et bien d’autres
Car les légendes pour naître et passer dans l’imaginaire collectif ont besoin de troubadours qui vont rajouter ce souffle épique qui va les porter si loin et leur faire passer les générations
D’images aussi : Celle d’un Fouroux aux bandelettes dignes d’une momie ;celle d’un Rives maillot ensanglanté en 83 contre les gallois ; mais qui se souvient que c’était le sang du nez de Blanco ?
Les légendes naissent dans l’événement mais grandissent surtout dans la bouche des ménestrels et dans ces gravures iconiques
Alors chacun les siennes au final car on a tous besoins de rêver : du Mongol, des frères Boniface , de Peter Pan à ..Jauzion pour certains ( surtout un )
Et puisque nous sommes dans une époque ou il y a pléthore d’images, le rôle des ménestrels ou troubadours est de plus en plus difficile et les générations futures ne liront pas forcement des récits de héros mais verront des joueurs en action
Est-ce la mort des légendes au profit des statistiques joueurs ? d’une certaine façon oui car les légendes ont en horreur la vérité froide;
Mais peut-être pas non plus car on aura toujours besoin de rêver et tant qu’il existera dans ces terres de rugby des vieux amoureux de ce sport …
CEVEN
En effet, la légende ne se nourrit pas d'immédiateté; elle a besoin d'être distillée
Plutôt que d'homme(s) de légende, le recul invite à magnifier des moments devenus épopées.
De la tournée de 58 et son «Grand Combat», d'un 14 juillet aux effluves d'Eden, d'un Lorieux étendu à l'entrée des 22 lors d'une demi de feu.
D'une soirée où Lamaison a brillé de mille feux, comme un Noël avant la Toussaint.
Des épopées, des hommes et de l'imaginaire collectif.
#Homere #Iliade #Odyssee
Team Viscères
J'aurais proposé Jauzion, ou à la limite Jauzion.
Yonolan
Bizarre... vous avez dit bizarre ?
lelinzhou
Comme c'est bizarre.
Garou-gorille
Et finaliste d'une finale de coupe du monde au poste de ...n10 en 2011 en Nouvelle Zélande contre les...Blacks et quand on se remémore le scénario de la rencontre ! Excusez du peu !
Pommette Enflée
Qu'importe les prédictions des anciens, les carrières se font (ou se défont) sur des détails ou des événements imprévisibles. Evidemment qu'on a le droit d'être déçu pour Parra (qui à mon sens fait quand même parti des pointures de sa génération), mais pourquoi chercher les similitudes? Pourquoi absolument se projeter sur l'avenir de carrières qui sont à peine commencées? Il y a 10 ans de rugby entre les débuts en pro de Parra et ceux de Dupont. Soyons optimistes sur le présent, au lieu d'être pessimistes pour l'avenir..
amoureuxdubeaujeu
Difficile de juger, tant il est précieux depuis de nombreuses années à Montferrand (je dis Montferrand pour les anciens comme moi...).
en EDF, il a toujours eu du mal, mais ce n'était pas aussi le même pack ! et quand un pack ne prend pas le dessus, les 9 et 10 n'évoluent pas dans les meilleures conditions.
J'étais pas surpris de le voir éjecter plus rapidement en club qu'en EDF ; ceci explique peut-être cela...
Mais si Morgan ne devient pas une légende pour l'EDF, il le sera avec certitude au pays des volcans !
Amitiés toulousaines aux jaunards !
Ahma
On peut difficilement considérer qu'il a toujours eu du mal en équipe de France si on se souvient du regard porté sur lui par les grands coachs étrangers les premières années de sa carrière internationale. Il était systématiquement cité quand on leur demandait d'analyser les principaux atouts du rugby français, et considéré par eux comme une référence mondiale à son poste.
amoureuxdubeaujeu
C'est vrai, ou poli de leur part. Mais en même temps, on n'est toujours pas champions du Monde... 🙂
Ahma
Il y a souvent une part de politesse dans les réponses à ce type de question, mais il est généralement assez facile de faire la part des choses entre les généralités convenues et l'estime sincère pour un joueur. Puis la politesse s'exprime envers l'équipe, quand ensuite on distingue spontanément tel ou tel joueur en particulier ce n'est plus par souci diplomatique.
breiz93
Pour moi Parra, (pourtant c'est un joueur que j'apprecie) c'est Dr Jekyll et Mr Hyde.
Jekill avec l'ASM; vif, rapide, décisionnaire et accélérateur de jeu.
Hyde chez les bleus; peu inspiré, lent, manquant de confiance et ralentissant le jeu.
adourAB
Cet article passe en Auvergne, ou sa diffusion est elle bloquée?
WarriusZero
La diffusion passe, mais il reste bloqué en travers de la gorge.
Team Viscères
On vient à peine d'annoncer une liste de 42, ça parle déjà de bientôt gagner le Tournoi...
epa
Pour avoir été le seul joueur identifié comme un danger et visé par McCaw en finale de coupe du monde c'est déjà une légende
michelange
Dans ce portait dithyrambique il manque quelque chose : sa grande aptitude à tricher et simuler
PilouPilouDu40
Mais taisez -vous grossière personne! Nous parlons d'une légende là 😛😉
Ahma
Je crois qu'en fait il a confondu avec Morgan Clarra.
michelange
Hélas non