Avant d’atteindre la Pro D2, l’enfant de Mauléon a fait du chemin. Depuis 2004, le jeune homme de 22 ans est passé entre le club de Bénéjacq (2004-2013) à l’US Coarraze-Nay Rugby (2013-2015), pour retourner à Bénéjacq avant de repartir jouer pour Coarraze-Nay en 2017. Il y restera trois saisons en Fédérale 2. Mais à l’été 2019, il décide finalement de rejoindre Narbonne, en Fédérale 1, alors que Pau et Biarritz était également sur le dossier. « Je suis forcément très heureux de signer au RCN, c’est un club ambitieux qui compte sur les jeunes pour avancer. Personnellement, je prends cela pour une aventure sportive. Je quitte mes proches mes amis et surtout mon club de Nay dont j’étais très attaché. J’ai à cœur de progresser, je suis conscient que la marche de progression est encore longue, mais je suis persuadé que le club saura prendre soin de moi sur et en dehors du terrain. C'est que du positif », avait d’ailleurs déclaré le joueur, via L’Indépendant. Mais s’il est venu rejoindre l’Aude, c’est également et surtout grâce à Marc Delpoux, le président du RCN.
Ce dernier, qui avait également fait signer Camille Lopez à l'UBB, à l’époque où il en était l'entraîneur, a un vrai flair pour dénicher des pépites. « Marc Delpoux m’avait parlé de Lopez pour me dire qu’il se trompe rarement… », racontait justement Boris, pour La République des Pyrénées. Et il faut dire, que le président narbonnais ne sait encore une fois, pas trompé ! Car si le Racing Club de Narbonne, encore en Fédérale 1 l’an dernier, retrouve le monde professionnel, c’est grâce au jeune béarnais. Vous savez, c’est le genre de personne que l’on ne voit pas venir, et qui finalement, devient un héros. C’est un peu ce qu’il s’est passé dimanche, lors de la demi-finale de Nationale. Il est rentré dans le dernier quart d’heure, pour remplacer Raynor Parkinson, l’ouvreur narbonnais. Et c’est finalement lui qui aura l’ultime occasion, à la 78e, pour faire remonter son club en Pro D2. À 40 mètres en coin, l’ouvreur ou arrière d’1.81 m pour 78 kg ne tremble pas, et fait rentrer Narbonne dans une nouvelle dimension, celle du rugby professionnel : la Pro D2.
« Avant de la taper, je commence à monter en pression. Mais quand je pose le ballon, ça va tellement vite que… Je prends mes marques, j’essaie de me dire que c’est comme à l’entraînement… Et elle est passée. C’est énorme », déclarait encore Boris pour L’Indépendant, tandis que son coéquipier, Guillaume Namy lui rend un bel hommage : « Boris sort cette pénalité de l’espace qui symbolise bien le groupe. Boris, il ne dit rien, il ne joue pas et là il rentre, il enquille. Il est jeune, mais il a eu un aplomb de folie. Et c’est ça qui nous fait gagner ». Cette demie est à l’image de sa saison. Il n’est pas l’ouvreur numéro 1 dans la hiérarchie. En 20 journées, celui qui fêtera ses 23 bougies le 10 juin prochain, était présent sur 15 feuilles de matchs, pour seulement huit titularisations, pour un total de 40 points. Un joueur de l’ombre presque, et qui pourtant, grâce à sa fiabilité face aux perches (84% cette saison) fait la différence. Preuve de son adaptation au club, il a prolongé son contrat avec Narbonne en avril dernier. On le retrouvera donc sur les terrains de Pro D2 la saison prochaine.
Dimanche dernier, Boris Goutard s’est illustré en inscrivant la pénalité de la gagne pour son club de Narbonne, qui remontera donc en Pro D2 dès la saison prochaine. Découvrez son portrait.
Timmaman
Petite question aux rédacteurs du Rugbynistère, pourquoi mettre que cet article a été écrit par la communauté alors que Théophane est en stage chez vous ? Je trouve que ça donne l'impression que vous écrivez peu d'articles et que c'est la communauté qui en écrit beaucoup, alors qu'on sait que vous bossez beaucoup pour ce site !
lelinzhou
STP, évite ce fâcheux "RN" quand tu parles du ministère... 😊
Timmaman
J'avais jamais fait le rapprochement 😮
Je vais y faire gaffe 😉
lelinzhou
L'en a fait des clubs, on peut dire que Boris tourne...