Pro D2 : l'imbroglio belge au sujet du Rochelais Julien Berger

Ce samedi, la Belgique jouera un match décisif à domicile pour son avenir dans le Tournoi des 6 nations B face au Portugal. Au grand désarroi du sélectionneur Richard McClintock, cette rencontre se jouera sans Julien Berger, retenu par La Rochelle. Du moins, c'est ce qu'avance l'entraîneur des Diables noirs dans le Midi Olympique. « Le Stade rochelais doit jouer à Carcassonne. Le joueur a été bloqué par La Rochelle car Julien Audy est blessé ainsi qu'un autre 9. » Aussi, McClintock regrette que le club de Pro D2, en bonne position au classement, « bloque » un joueur de son calibre pour affronter une équipe mal classée alors que la Belgique joue, elle, son maintien dans le Tournoi. « J'ai eu Fabrice Ribeyrolles (l'entraîneur rochelais) dimanche pour lui expliquer notre impossibilité de se passer de Julien. Malheureusement, le club n'en a pas tenu compte. »

Le sélectionneur de rappeler que par le passé, il a laissé le demi de mêlée à La Rochelle alors que la Belgique affrontait les cadors de la compétition, à savoir la Géorgie et la Roumanie. « Cela me servira de leçon ». Côté rochelais, on se dit « surpris par les attaques de Richard McClintock » tout en évoquant également le fait que Berger avait également été libéré par le club « pour une tournée à Hong Kong, en décembre dernier, en dehors des fenêtres IRB » alors même qu'il allait affronter Lyon et Tarbes en Pro D2. Aux critiques concernant le manque d'implication, voire de respect, d'une grande partie des clubs français et de leurs entraîneurs pour les nations émergentes comme la Belgique, La Rochelle a mis en avant son « partenariat avec le club de Kituro », où évoluent de nombreux internationaux belges. Tout en rappelant que certains d'entre eux, et notamment Julien Berger, ont été détectés et formés par ses soins.

Alors que McClintock regrettait que les dirigeants rochelais n'aient pas eu « la délicatesse » de l'appeler, ces derniers avancent que « c'est de son propre chef, sans aucune incitation du club, que Julien a demandé à son sélectionneur de ne pas le retenir pour les prochains matchs », suite aux nombreuses blessures au poste de demi de mêlée. Une nouvelle fois, ce sont les joueurs qui se retrouvent en porte-à-faux. Aussi, le parallèle est aisé avec les internationaux français. Lui-même international, le Camerounais Robins Tchale-Watchou, membre du comité directeur de Provale, regrette qu'ils soient mis « en position d'avoir à choisir entre l'équipe de France et leur club. [...] Entre son club et son pays, un joueur n'a pas à choisir » indique le Montpelliérain via 20 minutes.