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Pro D2 : l'USAP et le peuple catalan en route vers Toulouse
Coqueluche d'Aimé Giral, Mathieu Acebes a célébré la qualification en finale de son équipe à sa façon. Crédit photo : @Zebulon nog S 3
Dans un Aimé Giral littéralement chauffé à blanc dimanche, l'USAP s'est dégagée la route pour la finale de Pro D2 en terrassant le Stade Montois.

Ils attendaient ce moment depuis tellement longtemps. "Ils", ce sont les joueurs de l'USAP, forts d'une aventure humaine sans commune mesure et dont le groupe s'est forgé un destin au gré des coups du sort, mais aussi leurs supporters, qui voulaient à tout prix balayer d'un revers de main le spectre du traumatisme de la demi-finale de 2015, "perdue" face à Agen. Après deux saisons consécutives en dents de scie au terme desquelles ils ont échoué aux portes de la qualification, les Catalans s'étaient payé le luxe de recevoir dans leur fournaise le grand rendez-vous que l'on sait à la faveur d'un exercice abouti où l'USAP a souvent été maîtresse de son sujet.

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Une domination stérile, puis le quart d'heure catalan

Une fois sa place dans le duo de tête de la Pro D2 actée, l'encadrement usapiste n'a cessé de peaufiner la préparation de ses protégés en vue de parfaire des automatismes déjà bien huilés et d'optimiser leurs performances le jour J. Mais la pluie, invitée de dernière minute, a d'abord joué les trouble-fêtes sur la pelouse d'Aimé Giral : malgré une domination nette dans le jeu courant et en conquête, les hommes du tandem Freshwater - Arlettaz ne parvenaient pas à matérialiser leur mainmise au tableau d'affichage, la faute notamment à un ballon glissant et des en-avants en pagaille qui vinrent gangrener leurs offensives dans la zone de marque. À tel point qu'à l'orée de la demi-heure de jeu, les Landais faisaient la course en tête grâce à la botte de leur ouvreur Danré Gerber, lequel avait ouvert le score dès la 3ème minute de jeu. Il aura finalement fallu un coup de pouce du destin et ce contre du numéro 7 sang et or au profil de décathlonien Alan Brazo (30e), à la suite d'une munition en touche gâchée à cinq mètres de la ligne adverse, pour définitivement lancer la machine catalane. Un premier tournant dans cette partie, qui permit alors de libérer de tout complexe les coéquipiers du capitaine Lifeimi Mafi, qui fêtait au passage sa 150ème apparition sous le maillot de l'USAP. Dès lors, la sérénité tactique dégagée par la formation perpignanaise laissait entrevoir peu d'espoirs à des Montois pris à la gorge au niveau de l'intensité proposée par leurs homologues.Crédit photo : @Guillaume Arnaud

Le retour des vestiaires n'a fait qu'accentuer cette tendance lourde : décidément déchaînés et portés par un public tout aussi survolté, les Catalans accéléraient sur chaque temps de jeu et oppressaient leurs adversaires, amenant ainsi l'expulsion définitive du deuxième-ligne montois Dan Malafosse à la 48ème minute, coupable d'un vilain coup de poing sur le visage de Karl Chateau. Comme une suite logique, ce même Karl Chateau (50e) et son acolyte Mathieu Acebes (56e) portaient l'estocade en inscrivant deux essais coup sur coup, dictant en l'espace d'un quart d'heure le scénario d'un match qui semblait presque écrit, et ce avant même la réduction des Landais à 14. Au final, les vingt dernières minutes ont surtout été synonymes de léger relâchement du côté usapiste, dont les coéquipiers de Julien Tastet n'ont pas mis longtemps à profiter par l'intermédiaire du centre Ropate Ratu (61e). Une réaction d'orgueil honorable mais somme toute insuffisante pour endiguer la furia catalane et arracher un billet pour la finale du championnat.Crédit photo : @Guillaume Arnaud

Tout un peuple a vibré et se dirige vers Toulouse

Aimé Giral est décidément un de ces bastions uniques dans le rugby français. Les places pour cet événement étant parties à une vitesse éclair, ce sont plus de 14.000 aficionados pavoisés de sang et d'or qui ont poussé d'une seule voix derrière leur équipe. Même la pluie n'a pas été en mesure d'éteindre le feu qui régnait au sein d'une "Cathédrale" en fusion, à guichets fermés. Dès l'arrivée des joueurs de l'USAP à la sortie du bus, ils étaient bien plusieurs milliers à acclamer leurs guerriers en formant une marée humaine impressionnante jusqu'aux vestiaires du stade. Un accueil "Mayolesque" revisité à la sauce catalane, qui a donné le ton d'une ferveur populaire qui, disons-le, n'a que peu d'égal en France.Crédit photo : @Zebulon nog S 3

Prêts à affronter la foudre d'un Aimé Giral littéralement chauffé à blanc, l'image des Montois avançant comme un seul homme à la sortie de l'échauffement, bérets vissés sur la tête, met bien en lumière l'atmosphère incandescente de la fournaise catalane. Fidèle à ses traditionnelles broncas terribles réservées à ses adversaires, qui lui valent parfois de vives critiques de la part de ses détracteurs, le public usapiste a joué à fond son rôle de 16ème homme et est en route pour coloniser le stade Ernest-Wallon dimanche prochain.Crédit photo : @Zebulon nog S 3

Il faut dire que, depuis un mois et l'ouverture de la billetterie en ligne de la finale de Pro D2, l'immense majorité des places achetées l'ont été par des supporters catalans. Un énorme contingent auquel viendra se greffer le quota de 4 000 places réservé à chaque club finaliste. Selon France 3 Languedoc-Roussillon, c'est une vague de près de 15.000 Catalans — sur une capacité totale de 19.500 places — qui s'apprête à déferler sur la Ville rose pour l'occasion. Pas de doute : l'USAP et le peuple catalan sont bel et bien en route vers Toulouse !

Merci à Keyvan Malavielle pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Ca fait petit comme stade pour la finale je trouve ... J'espère vous revoir en Top 14.

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