Flashback
Qu'elle est longue la période de rééducation pour Perpignan. Bête bléssée à l'issue de la saison 2013-2014, l'USAP s'est faite oubliée, en Pro D2, malgré elle. Aujourd'hui, la cicatrice semble se résorber. Petit à petit, l'USAP se soigne pour retrouver le niveau qui était le sien il n'y a pas si longtemps (champions de France en 2009 et finaliste du Top 14 en 2010). Attendu de pied ferme dans un championnat qu'ils découvraient il y a trois saisons, les Perpignanais ont dû se reconstruire, mentalement d'abord car cette découverte de l'échelon inférieur a complètement assomé les Catalans qui ont mis un bon moment avant de se remettre de la terrible nouvelle.
Et pourtant, la première saison en deuxième division n'a pas été si mauvaise. Troisièmes à la fin de la saison régulière, l'USAP accueille Agen dans un Aimé-Giral qui renaît de ses cendres. Quelques 13 000 spectateurs présents et un stade plein de rouge et de jaune, qui rappellent forcément à la grande époque, celle où, la place du Castillet (célèbre place à Perpignan), bondée de monde accueillait ses héros en 2009. Mais cette fois le scénario n'a pas souri aux Sang et Or. Tenus en échec à la fin du temps réglementaire, l'USAP est défait à domicile par Agen suite à des prolongations et grâce à un nombre d'essais plus important pour les visiteurs. Agen, vient remuer un couteau dans une plaie qui était sur le point de se refermer. Echec de "La Reconquête". Perpignan se remet alors au travail mais rien n'y fait, les deux saisons suivantes n'apporteront même pas la possibilitée aux supporters catalans de goûter au parfums des phases finales (7ème saison 2015-2016 et 6ème saison 2016-2017). VIDEO. Pro D2 - plongée au cœur des supporters de l'USAP et de l’identité catalane
Le déclic
Après quatre journées dans ce début de saison, l'USAP va mieux. Elle réalise d'ailleurs son meilleur début de saison depuis quelle est en Pro D2 (voir tableau ci-dessous.) Un renouveau que le club doit notamment au retour de Patrick Arlettaz, arrivé en milieu de saison dernière, dans une période où le club allait très mal. Arlettaz, accompagné de Perry Freshwater, a su insufler une vague de fraîcheur au groupe. D'après Julien Farnoux, arrière de l'USAP depuis la descente, c'est après une défaite à Oyonnax la saison passée (19-9) que l'état d'esprit a changé pour devenir celui d'aujourd'hui :
Patrick Arlettaz a emmené autre chose, un état d'esprit, celui de vouloir gagner tous les matchs comme il nous le répète. Le match déclic a l'extérieur c'est le match à Oyonnax l'année dernière. On gagne pas mais je pense que dans l'état d'esprit on avait été irréprochables. Depuis ce match-là, on en reparle en se disant qu'on doit faire aussi bien que là-bas dans la mentalité. A l'extérieur, ce match-là a été un réel déclic, on s'était retrouvés, donc c'est sur cette rencontre qu'on se base depuis.
Effectivement, suite à ce revers l'USAP affiche un bilan comptable plus que satisfaisant avec 4 victoires et une défaite de 2 petits points à la 89e minute d'un match fou, à Colomiers (27-25).
Saison |
2014-2015 | 2015-2016 | 2016-2017 | 2017-2018 | |
Points au classement (4ème journée) |
10 | 13 | 5 | 15 | |
Points marqués (4ème journée) |
98 | 107 | 66 | 155 | |
Points encaissés (4ème journée) |
70 | 69 | 112 | 71 | |
Essais marqués (4ème journée) |
9 | 7 | 5 | 18 | |
Essais encaissés (4ème journée) |
6 | 5 | 10 | 6 |
Révolution physique
Le changement c'est maintenant à Perpignan. En coulisses d'abord où Sylvain Deroeux ex-Directeur général, laisse sa place à Denis Nazivet. Sur le terrain ensuite avec l'arrivée de nouvelles recrues, de Jacques-Louis Potgieter à Yassin Boutemmani en passant par Berend Botha ou Tristan Labouteley, l'USAP s'est renforcée dans presque tous les secteurs du jeu. Mais le réel changement a été marqué par l'arrivée d'un nouveau trio de préparateurs physiques, complètement inédit : Laurent Arbo (ex-XV de France et Castres Olympique), Ange-François Costella (ex-Olympique Lyonnais) et Marc Milhau (ex-Castres Olympique). Trois hommes qui ont emmené une nouvelle façon de travailler même si pour l'arrière des Sang et Or, Julien Farnoux, il est encore trop tôt pour constater l'impact de leur travail sur les joueurs:
C'est plutôt sur le long terme qu'on va voir si le travail est bénéfique parce que c'est vrai qu'au début de saison, tout le monde est frais. Cette année on a travaillé différemment. Il y a d'autres choses qui ont été emmenées. Ils ont peut-être plus de compétences du fait d'être trois et d'être chacun spécialisé dans un domaine. On se sent tous bien mais il faudra juger le travail physique un peu plus tard dans la saison.
Objectif "phases finales"
Erreur de communication ou manque de réalisme, l'objectif fixé à chaque début de saison, depuis leur arrivée en Pro D2 n'a été rempli qu'une seule fois. En effet, l'USAP ne s'est qualifiée qu'à une seule reprise pour les phases finales de Pro D2 en trois saisons. Pourtant l'objectif est toujours resté le même. Cette saison, Christian Lanta a préféré assurer en annonçant qu'une place dans les six premiers satisfairait tout le monde. Pourtant, au vu du début de saison, les Catalans pourraient clairement espérer mieux mais les joueurs préfèrent garder la tête froide et ne pas trop s'enflammer comme l'explique Julien Farnoux :
L'objectif n'a pas changé. La saison est encore longue, il n'y a encore rien de fait. Maintenant, c'est sur qu'on va être plus attendu set plus craints que ce que l'on était déjà. Vu le début de saison qu'on fait c'est légitime, toutes les équipes vont vouloir nous taper. L'objectif reste d'être dans les 6 parce qu'avec la nouvelle formule le premier ne monte plus directement donc ce qu'il faut c'est être dans les deux premiers et, au pire, dans les 6. Il faut rester sur la ligne de conduite et on verra ou ça nous mènera.
"La Reconquête" saison 4. Cette année c'est la bonne ? Dans le prochain épisode l'USAP reçoit Montauban, qui se place juste derrière au classement. L'occasion pour les Catalans de prendre des points important dans la lutte pour la montée qui s'annonce très compliquée. L'USAP enchaînera ensuite avec un déplacement périlleux à Béziers pour un derby qui s'annonce chaud. Affaire à suivre...
Grand Sachem aux sages commentaires
Je ne suis pas pour pointer toutes les fautes d'orthographe et de syntaxe dans chaque article mais là, quand même...
Ahma
Et alors, on ne ferait pas de fautes nous, si on devait écrire en catalan ?
noComment
Un calvaire...pire que celui subi par les supporters catalans...
mes yeux ont piqué à chaque construction incohérente !
ced
seul les Catalans sont cohérents
Le Haut Landais
Es tu déjà saoul?