Mais une fois l'aventure terminée et les caméras parties des terrains, que sont devenues ces équipes ? Nous nous intéressons à leur évolution et ce que leur a réellement apporté l'expérience des internationaux venus ici et là.
Lors de la saison 1, en 2017, c'est en Bretagne que le Saint-Père Rugby Club recevait le soutien de deux anciens internationaux français, Sylvain Marconnet et Thierry Dusautoir. Ils posaient leur valise accompagnés de la légende du rugby anglais, Jonny Wilkinson, à Saint-Père-Marc-en-Poulet. Comme le dit Adrien Laval, fondateur et entraîneur du club, « après l'apéro, c'est pas facile à dire dans l'ordre ». Il raconte l'impact qu'a eu cette expérience sur son club.
« Ça nous a fait du bien »
« C'était une belle aventure humaine, c'est magique pour les garçons, surtout pour les jeunes. Ils se disent qu'il peut leur arriver la même chose, ça leur a donné un coup de boost. On en parle encore. Tu peux pas oublier ça dans ta vie. Quand tu vas bosser à Londres avec Wilkinson et que tu redescends à Toulouse avec Dusautoir, t'es pas prêt de l'oublier ». Depuis, le SPRC est resté fidèle à lui-même, l'effectif et le staff n'ont pas changé d'un poil. « Tous ceux qui ont fait les mannequins, ils sont encore là. Certains avaient commencé à prendre le melon, mais on les a bien fait redescendre. Quand Doudou (alias Dorian, le 3e ligne buteur du SPRC, NDLR) loupe une pénalité, on lui dit de retourner voir Wilkinson ! », confie-t-il en plaisantant. « D'ailleurs, il a dit une phrase qui est toujours dans nos têtes : « Restez ce que vous êtes ». Et on reste ce qu'on est, on va pas se prendre pour ce qu'on est pas » ! Les joueurs sont plus assidus et plus investis, depuis leur coaching premium. « Quand t'as vécu ça, ça te donne envie d'aller taper dans un ballon tout seul à l'entraînement ». Cependant, il précise l'authenticité de ces rencontres. « On a raconté notre histoire. On est toujours en contact avec eux. Ils nous appellent, ils nous demandent des nouvelles. C'était pas du cinéma. C'était un coup de projecteur et non pas de la publicité. La première saison, c'était sur notre club, donc Saint-Père à jamais les premiers ! Et c'est pas mal du tout ».
Un scénario parfait
Un an plus tard, en 2018, un club de rugby amateur du Nord accueillait Jonny Wilkinson, Guilhem Guirado et Thierry Dusautoir. Dans cette saison 2, l'équipe senior du Rugby Club de Roubaix avait comme objectif l'accession en Fédérale 3.
Samir, pilier du RCR, nous donne des nouvelles : « On évoluait en honneur et c'est tombé vraiment au bon moment. On a gagné la finale et on est montés en Fédérale 3, donc le scénario était parfait ». Le RCR est sans doute le club qui a le plus évolué, passant d'honneur à presque Fédérale 2. « On a fini cette saison premier de poule, invaincus à la maison. Mais il nous manquait trois points pour monter en Fédérale 2. On a plus rien à voir avec l'équipe de 2018 ». Le jeune pilier fait le bilan. « En jouant dans le Nord, à Roubaix, en honneur, jamais tu te dis qu'il y aura des légendes comme ça à tes côtés. Ils nous ont aidés sur la gestion des matchs importants, la gestion des émotions ».
Ils ont vraiment été précieux.
« C'était il y a cinq ans et on en parle comme si c'était hier. Notre image a carrément changé. Dès que tu parles de Roubaix, les gens ont des préjugés. Le reportage a permis de faire ressortir une autre image de la ville et du club. On a recruté des mecs d'un peu partout ».
Enfin, en 2022, les clubs de Saint-Pée-Sur-Nivelle et de Ciboure étaient coachés par quatre ambassadeurs internationaux dans la préparation d'un derby en terrain basque. Sortie le 1er juin dernier, la saison 4 a montré un derby comme on les aime. Dans le dernier épisode, Terrain Favorable prend des nouvelles des clubs du Sud-Ouest.
« À la suite du derby, le SPUC a fait une bonne fin de saison, terminant quatrième sur dix de sa poule de Régionale 2 de Nouvelle-Aquitaine. Le Ciboure RC a connu plus de difficultés mais a obtenu le maintien en terminant huitième ».
pascalbulroland
Chère @ Margaux Larriviere , "Les joueurs sont plus acidus.."...??
" Assidus" eut été des plus conforme , parce que là , ça pique les yeux, et ce n'est pas l'acidité du texte... 😉
Nicolas Rousse
Merci ! La faute avait été corrigée, tu as été rapide, mais ton commentaire était resté sans réponse, tout est réparé 🙂
Snark
Une erreur d'autant plus curieuse que n'importe quel dictionnaire orthographique la signale dûment. Cela dit, moderne Sisyphe, vous avez bien du mérite...