L'USAP est en difficulté sportive depuis le début de saison en Top 14. Après une montée, ils n'ont toujours pas gagné un seul match cette année. Le président Rivière s'était d'ailleurs exprimé sur le sujet, en expliquant les difficultés de recrutement et le peu de temps pour l'optimiser. Nombreux sont les clubs qui font le "yoyo" entre le Top 14 et la Pro D2, et si le cas de l'USAP a réveillé les consciences sur la différence de niveaux en Top 14, des propositions pour sauver les promus (ou les aider) émanent de plus en plus. Faisons un tour d'horizon de ces propositions sérieuses et loufoques.
La proposition insolite du président de l'USAP François Rivière pour le Top 14 [AUDIO]
Supprimer les montées
Déjà deux championnats appliquent cette règle : la Pro 14 et le Super Rugby. La Currie Cup était sur ce format jusqu'en 2008, avec deux poules différentes : les bons d'un côté, et les autres. Mais les traditions dans le rugby français sont dures à bouleverser, et un système de ce type pourrait à la longue rendre un championnat stérile (surtout niveau ambiance). Le point positif d'une suppression de montée est l'attractivité du championnat pour des joueurs étrangers. Pas de descente, évolution au plus haut niveau assurée. Encore faut-il que les phases finales ne tournent pas autour des mêmes équipes. Cependant, nos jeunes joueurs français risquent de s'en sortir avec encore moins de temps de jeu, qu'ils iront chercher à plus bas niveau. Mais les petits clubs n'auront plus à se soucier d'une éventuelle descente et pourront mettre en place un projet de jeu et de club sur plusieurs années. Mais comment définir qui jouera "définitivement" en Top 14 ?
Exempt de descente durant une période
Quand on sait que la deuxième année d'un promu est la plus compliquée, ce système permettrait aux clubs de se structurer sur un projet de plusieurs années. Mais un club en réelle difficulté risque de passer ces années au chaud avant de redescendre sans avoir les moyens de se structurer, surtout s'il ne joue pas le jeu. À la fin, un système de play-down pourrait permettre aux promus de rester en Top 14 et, logiquement, aux meilleurs de Pro D2 de monter.
La Premiership va-t-elle créer sa propre compétition ?
Une aide financière
Une aide financière de la part de la FFR ou de la Ligue pour permettre aux clubs de se structurer ? Pourquoi pas. Mais cette aide doit être utilisée et à des conditions particulières. Les clubs pourraient l'utiliser dans leur recrutement, mais seulement à destination de JIFF ou de jeunes Français. Ils pourraient également injecter cette aide dans la structuration de leur centre de formation, qui on le sait, est un véritable pari sur l'avenir.
Plus de visibilité
Les promus ne sont pas assez visibles, c'est une certitude. Ils mériteraient des retransmissions de matchs aux heures stratégiques. Amener le public à s'intéresser au sort de ces équipes peut être un regain de confiance et peut jouer sur "l'opinion publique". Et pas seulement des retransmissions face aux grosses écuries de Top 14 ! Mettre en affiche de la journée de Top 14 le match entre les deux derniers et/ou promus pousseraient le téléspectateur à s'intéresser à ce qui se passe en fond de poule. Il n'y a pas que le Stade Toulousain, Clermont ou le Racing dans la vie. Pourquoi ne pas mettre le match d'accession en Top 14 en ouverture d'une finale de Top 14 ? Rendre visible, c'est rendre intéressant, et le lien entre la Pro D2 et le Top 14 est encore trop flou. Ne parlons pas du fossé entre le dernier et le premier...
Pêle-mêle de la rédaction
La rédaction s'est penchée sur le sujet. Malheureusement, on en sort des règles de jeux de récréations plus que des pistes de réflexion.
- Que les clubs de Top 14 se cotisent pour payer un joueur AB (All Black hein, pas Aviron Bayonnais) au promu qui se verra ainsi renforcé.
- Chaque année, les promus jouent tous leurs matchs à domicile.
- Les adversaires des promus jouent à XII (le nombre, pas les règles).
- Les points comptent double pour les promus : essai à 10 points, pénalité à 6, etc...
- Le promu a droit à 3 jokers par match lui permettant de transformer une pénalité contre lui en une pénalité pour lui.
- Chaque fois qu'un joueur marque un essai contre un promu, il est suspendu 2 matchs (coucou Cheslin qui jouera 3 matchs en une saison).
- Le promu se voit attribuer des points en plus (selon certaines conditions) durant la saison.
to7
franchement on a tous un peu mal pour l'usap mais de là à changer les règles, je ne vois pas l'intérêt, le fcg est promu et n'est pas ridicule.
l'usap a cumulé mauvais choix (paddy jackson), malchance + syndrome de la victime expiatoire (tout le monde vient faire le plein de points chez eux), il est plus que probable qu'ils fassent l'ascenseur; en quoi méritent-ils plus de rester en top14 que les meilleures équipes de prod2 ne mériteraient d'y accéder?
Latruffeduperigord
Pourquoi ne pas faire comme la désignation du champion du Top14. On prend les 3 derniers du Top 14 et les 3 premiers de Pro D2 pour déterminer celui qui monte, barrage, dem-finale et finale en levée de rideau de la finale de top 14. Les deux premiers de Pro D2 seraient automatiquement en demi-finale. Les matchs de barrage sur terrain neutre.
Le Bourbonnais
A chaque fois que Clermont perd en finale le promu ne descend pas...
Garou-gorille
On va tout droit vers le salon du bricolage !
lelinzhou
Faisons d'abords un référendum d'initiative populaire pour savoir s'il faut sauver les promus.
Team Viscères
Il manque une solution plus viable au long terme : réduire l'inflation galopante du Top14 tout en valorisant la ProD2 pour réduire le fossé entre la ProD2 et le Top14.
dusqual
d'où le championnat à 32. ça harmoniserait le niveau. et à la limite, même avec deux descentes, les clubs un peu entre les deux (agen, brive, grenoble, oyo...) ne seraient plus dans la merde et pourraient vraiment pérenniser des projets où la formation est au coeur. et un gros club ne craindrait plus la descente en cas de mauvaise année, il pourrait se concentrer sur une possible transition, même en plusieurs années pour recréer un vrai projet, sans avoir d'épée de damocles dès les premiers matches de la première saison du nouveau manager...
Team Viscères
Le problème reste le même que dans la valorisation de la ProD2 : ce n'est pas voulu. Les gros ne veulent pas partager le gâteau. Dès que sont esquissés des projets où il faut se serrer la ceinture au court terme afin d'assurer le long terme, il n'y a plus personne. Chacun ne vise que son cas personnel et immédiat.
dusqual
sauf si tu divises le gateau en fonction du niveau atteint.
si tu fais une première phase de poules et que c'est elle qui décide si tu seras dans le 1er ou le 2e tableau, les gros clubs étant quasi surs d'être du haut de tableau, ça ne les dérangera pas plus que ça...
et ça permettra d'uniformiser un peu les rentes télévisuelles dans un contexte plus acceptable.
en 2e lieu, ça permet aussi à des clubs de plus petit calibre de faire venir un gros au moins quelques fois dans la saison et de fait de remplir plus le stade. du coup, de faire rentrer un peu plus de pognon, d'avoir un peu plus de visibilité.
Team Viscères
Si tu leurs promets une part aussi grosse qu'aujourd'hui, cela marche. Mais comment tu donnes plus aux autres si tu donnes toujours autant aux gros?
dusqual
disons qu'on répartisse à 60% et 40% les droits télé (il me semble que c'est la formule actuelle). chaque club recoit 4.6% en top 14 et 2.5% en pro d2.
si tu donnes 5% aux quatre 1ers, 4.5 aux 4 suivants, 4% aux suivants... tu arrives à 96% en tout,
et les 4% restant seront des primes soit pour le champion, soit pour les champions de phases ou autres...
en gros, les 8 premiers gagnent autant voire plus, les petits voués à jouer la descente (si elle est conservée, pour moi, c'est pas nécessaire) 0.5 ou 1% de moins que ce qu'ils touchaient en pro d2. par contre, ils auront une meilleure billeterie et visibilité de par la venue d'équipes à plus forte renommée.
et ce fonction de leur place de classement à la fin de l'année.
ce qui veut dire qu'un petit club qui cartonne pas mal et se fraie un chemin une année, sera récompensé financièrement en touchant plus qu'un club de pro d2 actuellement. et inversement, un gros club qui fait une saison moyenne touchera moins qu'un club de top 14 actuellement.
dusqual
tu fais même mieux, tu gradues le truc et tu promets plus, mais seulement aux 4 ou 8 premiers. ce qui répond parfaitement aux méthodes des gros mécènes, à savoir la prime au résultat.
le principe du championnat à 32 c'est de sortir du côté marathon pour rentrer dans un système certes moins lisible mais avec plus de matches à enjeu répartis sur des phases. en terme de droits télé, tu les joues au classement. comme ça en plus, ça réduit les impasses. tu peux même mettre un prime qui tombe en fonction de ton classement après chaque phase, mais tu perdras en intérêt à la fin de l'année sur les groupes de derniers (à voir l'importance que ça a, quand tout le monde sera focalisé sur les phases finales des premiers).
justement un système de ce genre est très modulable, ce qui permet d'assouplir les contraintes.
sapiac76
Déjà que tu es 8e nation mondiale ...avec ce système tu vas descendre 20e
Je vois bien toulouse ou Clermont gagner de 90 pions à la seyne puis Montauban 2 semaines de suite puis aller affronter le leinster ou les saracens la 3e semaine
Ils viennent de faire ce genre de conneries en élite féminine en créant de toute pièce un top 16 contre le top 8 l an dernier
Résultat la moitié des matches n ont aucun sens avec des 80 à 3 et même pire il y a eu un forfait la semaine dernière contre blagnac...
Rchyères
la partie sur la visibilité est intéressante