On ne va pas se mentir. Évoquer le nom d'Andrew Kellaway il y a encore quelques semaines de cela ne nous aurait pas inspiré grand-chose. Le joueur de 26 ans a effectué ses premières apparitions avec les Wallabies cet été dans l'anonymat le plus total ou presque. Du moins dans notre pays. Car si ensuite les journaux australiens n'ont eu d'yeux que pour les retours de Cooper, Kerevi ou McMahon sous le maillot or et vert, un homme brillait pendant ce temps de mille feux, enchaînant les essais. Et il s'agit bien sûr d'Andrew Kellaway. Portrait.
VIDEO. Rugby Championship. Le 4 à a la suite pour l'Australie grâce au triplé de KellawayEn peu de temps, il est passé d'illustre inconnu à star de l'équipe nationale australienne. Bon, on vous l'accorde, on grossit légèrement le trait, Kellaway n'étant pas non plus le premier venu ni la seule pièce maîtresse des Wallabies, au milieu des Hooper, Cooper ou Kerevi. Mais force est de constater que le trois-quarts aile est passé d'un statut de second choix voire au mieux remplaçant à un titulaire indiscutable en sélection nationale. Nous sommes alors en 2016, quand Kellaway débute enfin sa carrière professionnelle chez les Waratahs. Après plusieurs convocations les années précédentes dans le squad élargi de la formation de Nouvelle-Galles du Sud, sans jamais disputer la moindre rencontre, il va enfin pouvoir se montrer aux yeux de l'Australie. Auparavant, il s'était déjà illustré dans les catégories inférieures, notamment en NRC, terminant meilleur marqueurs d'essai avec 9 réalisations avec les NSW Country Eagles. Cette saison-là donc avec les Waratahs, Kellaway profite du repositionnement d'Israel Folau au centre pour s'installer durablement au poste d'arrière. Mais une série de blessures (au pied puis à la gorge) va dès lors le contraindre de jouer très peu de matchs lors des saisons suivantes. Par exemple, lors du Super Rugby 2018, il ne fait que deux petites apparitions sous la tunique bleu ciel. On est encore loin de l'international australien d'aujourd'hui. Il décide donc de s'expatrier et de rejoindre l'Angleterre à l'été de cette même année. Là-bas, il signe avec les Northampton Saints, club emblématique de Premiership où il y dispute 20 rencontres dont seulement huit comme titulaire. Il sera baladé entre l'aile et le centre et ne convaincra jamais outre-Manche après un début de saison pourtant prometteur. Avant de rentrer au pays dès la fin de saison. Il bourlinguera entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie où il effectuera un très bon Super Rugby 2020. Il filera au Japon avant enfin de rentrer (définitivement ?) au pays et disputer le Super Rugby Trans-Tasman avec les Melbourne Rebels à l'été 2021.
2021, l'heure de gloire
C'est donc cet été, qu'Andrew Kellaway connaîtra son avènement. Il est sélectionné par Dave Rennie pour participer à la tournée d'été face au XV de France. Après la sélection des moins de 20 en 2014, ce dernierjoue désormais dans la cour des grands. Il rentrera lors du premier test face aux Tricolores, disputera seulement treize minutes lors de la victoire rocambolesque des locaux. Puis fera de même six jours plus tard, au cours de l'historique exploit des Bleus en terre australienne. Là aussi pas grand-chose à se mettre sous la dent avec seulement 24 petites minutes jouées. Mais le natif de Sydney va réellement exploser aux yeux du microcosme rugbystique à partir du 7 août dernier, date de sa première titularisation avec l'Australie face aux All Blacks. Il va enchaîner ensuite six titularisations à l'aile, pour, accrochez-vous bien, 7 essais ! Des stats tout simplement hallucinantes qui le place parmi les meilleurs finisseurs de la planète. Face aux redoutables néo-zélandais, il inscrira trois essais lors des deux premiers matchs avant de rester muet au cours du troisième. Rebelote face à l'Afrique du Sud où bien servi en bout de ligne, il plongera à dame après un dernier crochet intérieur prenant à revers la défense Springboks. Puis d'inscrire la bagatelle de 4 essais en deux matchs contre l'Argentine, avec notamment un triplé lors de la dernière partie ! Exceptionnel. Des réalisations de finisseurs mais pas seulement. Celui qui a connu finalement une éclosion tardive sur la scène internationale fait preuve de capacités offensives remarquables, mais également d'un bon jeu au pied, sûrement des restes de ses passages à l'arrière. Sans oublier sa vitesse supersonique. Il est l'un des joueurs les plus rapides d'Australie. Seul Marika Koroibete peut se targuer d'être plus véloce que l'actuel ailier des Rebels.
Dave Rennie semble plus que jamais faire confiance à son jeune ailier qui n'a plus quitté sa place depuis bon nombre de matchs. S'il ne paraît pas spectaculaire comme peuvent l'être par exemple Marika Koroibete ou Jordan Petaia pour ne citer qu'eux, ils se montrent en revanche particulièrement efficace, avec un sens du placement irréprochable. Un serial marqueur toujours à l'affût, à l'image d'un renard des surfaces en football. En tout cas, le joueur n'a jamais douté de lui comme le relayait le site rupa.rugby après la rencontre face aux All Blacks : ''Pour moi, au fond de ma tête, j'ai toujours su et pensais que j'étais assez bon pour être un wallaby''. Le destin lui a donné raison. Et ce n'est sûrement qu'un début.
pascalbulroland
euh...c'est un ailier, j'ai bon.?
lelinzhou
Soyons précis : un ailier australien.
Le Haut Landais
qui est un serial marqueur
lelinzhou
Tu te perds dans les détails.
Le Haut Landais
c'est tout moi
oc
Et depuis tout récemment .