Présentation :
Les Crusaders, franchise basée à Christchurch en Nouvelle-Zélande, ont remporté le Super Rugby à sept reprises depuis le passage de la compétition au professionnalisme en 1996. Leur dernier titre remontant à 2007. Dix ans de disette donc. Dix années qui correspondent plus ou moins à la baisse de régime que connaît la province depuis de longues saisons maintenant. Malgré des finales en 2011 et 2014 (défaites respectivement contre les Reds de Will Genia et de Quade Cooper, puis contre les Waratahs d’Israel Folau), les Crusaders avaient, avant cette saison, perdu de leur lustre d’antan. L’ancien fief de Dan Carter et de Richie McCaw s’apprête-t-il à enfin revenir sur le devant de la scène avec un titre ?
L’an passé :
La saison dernière, les Crusaders n’avaient pas fait de vagues, terminant à une piteuse 4e place dans la conférence néo-zélandaise, et à une bien modeste 5e place dans la poule dite « Australasie ». Des places qui ont malgré tout suffi aux Crusaders pour se qualifier en quart de finale. À ce stade, ils s'étaient fait gifler 42-25 par les futurs finalistes de l’édition 2016… Les lions de Johannesburg. Petite revanche dans l’air pour cette finale 2017 ?
Cette saison :
Cette édition 2017 a quelque peu vu renaître de ses cendres les Crusaders. Une équipe puissante, efficace et solide qui a connu au cours de la saison une impressionnante série de 14 victoires de rang, à même d'être annoncée comme l'un des grands favoris de l'exercice, voire le seul. Le début de saison a aussi été marqué par d'impressionnantes #remontadas consécutives contre les Highlanders, les Reds puis les Blues.VIDEO. Super Rugby. Les Crusaders battus après 14 victoires de rang, les Sunwolves s'offrent les BluesCette année, les hommes de Christchurch forment une équipe complète, qui mériterait d'enfin décrocher un titre. Leur pack est tout simplement monstrueux, et il représente un atout non-négligeable pour cette finale, quand on connaît l'efficacité de celui des Lions. Les capacités en touche de cette équipe peuvent faire des malheurs, avec des sauteurs de la trempe de Scott Barrett (le frère de Beauden et Jordie, oui oui...) et de Sam Whitelock.
Mo'unga à l'ouverture fait une bonne saison et la ligne de trois-quarts avec notamment en ses rangs Israel Dagg, Ryan Crotty et Seta Tamanivalu est redoutable. Les joueurs de Christchurch ont terminé à la seconde place du classement général, écrasant quasiment toute concurrence (une seule défaite, face aux Hurricanes de Beauden Barrett). Les Lions, eux, ont terminé à la première marche de ce classement. Fait étrange de l'organisation du système de qualification du Super Rugby, elle n'a pas affronté les Lions cette saison. Cette finale sera donc l'unique confrontation entre ces deux équipes de la saison.
L’action de l’année :
Plusieurs magnifiques essais ont été inscrits par les Crusaders cette année mais le plus marquant restera très certainement celui de la victoire inscrit par Seta Temanivalu dans les derniers instants d'un match indécis et impressionnant face aux Highlanders lors de la deuxième journée. Menés 27-6 en début de seconde période, les Saders ont trouvé d'incroyables ressources pour signer leur seconde victoire en autant de rencontres.VIDEO. Super Rugby : ballon à une main en mode funambule, Seta Tamanivalu donne la victoire aux Crusaders
Le XV pour la finale :
La composition d'équipe a d'ores et déjà été annoncée pour cette finale. Visiblement, on ne change pas une équipe qui gagne puisque Scott Robertson et son staff ont reconduit les mêmes hommes que lors de la demi-finale face aux Chiefs. Kieran Read et Owen Franks étaient annoncés incertains, ils répondront bien présents.
- Moddy
- Taylor
- Franks
- Barrett 5.Whitelock
- Taufua
- Ried
- Todd
- Hall
- Mo'unga
- Tamanivalu
- Crotty
- Goddhue
- Dagg
- Havili
Les remplaçants : Funnell, Crockett, Alaalatoa, Romano, Samu, Drummond, Hunt, Bridge.
Le ou les joueurs à suivre :
Le funambule Tamanivalu à l'aile sera forcément scruté par les défenseurs des Lions. En meneur de troupe, Kieran Read aura forcément une importance capitale dans cette rencontre. Petit à petit, Scott Barrett montre les griffes et aura à cœur de montrer son énorme potentiel lors de cette finale. Globalement, pas de réelles individualités ressortent de ce groupe, tant le collectif fait des dégâts.
Le prono du redacteur :
Si on considère la valeur intrinsèque de ces deux effectifs, les Crusaders semblent se distinguer et avoir le rôle de favori pour cette finale. Mais cette finale aura lieu à... Johannesburg (oui, je vous l'ai dit, cette compétition est étrange), les Lions joueront donc à la maison et sans décalage horaire. Ajouté au fait que la haute altitude des lieux (2 000 mètres) est très compliquée à gérer pour les équipes qui n'en ont pas l'habitude, les Crusaders devront être extrêmement vigilants à ne pas s'effondrer physiquement en seconde période. Ces données-là tendent à largement équilibrer le rapport de force.Qui sont les Lions, adversaires des Crusaders en finale du Super Rugby ?Il fait souligner que l'arbitre, Jaco Peyper, est Sud-Africain. De là à penser que cela aura une influence quelconque sur cette partie, peut-être pas. Mais cela fait couler beaucoup d'encre au pays du long nuage blanc. Le même cas de figure s'est pourtant produit l'année passée où en finale l'arbitre néo-zélandais Glen Jackson avait sifflé la finale Lions – Hurricanes (victoire 20 – 3 des derniers nommés).
Cette finale sera donc très indécise et à n'en pas douter extrêmement disputée, surtout devant tant les packs risquent de faire la différence. Mais s'il faut se mouiller, je miserais une petite pièce rouge sur la victoire finale des Lions, malgré les capacités impressionnantes des Crusaders cette saison...
coupdecasque
Amis de l'ASM, la prochaine coupe d'Europe aura lieu à Clermont, mais en haut du Puy de Dôme et arbitrée par Romain Poite, Clermont sera déjà qualifié pour la finale et les Anglais joueront sans crampons, décision plus que logique et sportivement équitable...
dusqual
l an dernier les canes ont joué la finale chez eux. c est comme le tournoi, y a des années ou le systeme profite plus a certaines equipes et d autres ou c est les autres equipes qui en profitent.
AKA
Pas de comparaison possible, au moins lors du Tournoi chaque équipe se rencontre (à l' extérieur ou à la maison il est vrai) mais cette saison si les Lions avaient été dans la poule des NZ je ne pense pas qu' ils se soient qualifiés...
Team Viscères
Les Lions sont facilement dans les 5 meilleurs équipes du SR, leur présence en phases finales ne se discute même pas. Ce qui est discutable c'est qu'une poule plus simple donne un avantage terrain jusqu'à la finale.
dusqual
tu charies, il y aurait eu au moins une equipe sud af, donc eux.
ils auraient peut etre pas ete premiers et auraient pas eu la voie royale.
une équitabilité parfaite n'est pas possible dans ce championnat du fait de la disparité entre équipes.
le fait que les lions aient écrasé toute la concurrence est ultra récente et s ils n avaient pas un train d avance sur les autres équipes sud af, ils ne seraient pas 1er. mais cette année et l an dernier c est le cas et l an dernier ils ne finissent pas 1er pour autant, cette année si.
ils n affrontaient pas les neoz cette année, mais ils sont a peut près a leur niveau quand même. est ce que les clubs néoz auraient fait d aussi gros scores, s ils avaient joué les lions en poule? rien ne le dit.
a cote de ca, les lions eux doivent alterner entre jouer chez eux dans des conditions qu ils connaissent et ailleurs. donc la saison entriere ils font l aller retour entre les deux conditions très différentes.
pour moi c est comme a l époque ou les mecs allaient a oyonnax ou un pack de vickings les attendaient pour jouer dans la marre de neige boueuse, avant qu ils posent un synthétique.
leur stade a des caractéristiques particulières? a l équipe adverse de s adapter. le terrain de clermont permet de courir plus vite ce qui avantage leur jeu, qui porte réclamation?
eh beh l ellis park c est pareil.
après pour la comparaison avec le tournoi, c était pour expliquer que d une année sur l autre, c est pas pareil, et que l année ou tu recois 3 fois t as quand même souvent de meilleurs résultats que quand tu recois 2 fois. j'étais pas parti pour comparer tous les détails des deux compétitions.
coupdecasque
Pour rester sérieux, autant l'arbitre et le match à domicile je dis pas mais c'est surtout le décalage horaire et l'altitude que je trouve contraire à l'éthique. Ayant regardé le match les Hurricanes d'après les commentateurs c'est comme s'ils avaient joué à 2h du matin et en plus en altitude alors que leur corps étaient pas habitué. Particularité du terrain ok, charme de la diversité ok mais là c'est vraiment donner un avantage trop conséquent à une équipe !
dusqual
le décalage horaires et les chagements d altitude, les lions se les tapent en permanence sur l ensemble de la saison, en allant jouer en argentine et en australie.
les canes pendant ce temps jouent quasi l ensemble des poules dans des conditions plus simples. les lions ont pour moi d autant plus gagné le droit de recevoir.
après les spécificités du stade sont celles la, c est le sport. comme pour clermont qui s est posé une pelouse semi synthétique qui avantage leur jeu, la taille des enbuts ou meme les filets de basket plus ou moins serrés en fonction de la réactivité de l équipe par rapport a ses adversaires...
Team Viscères
L'excuse du décalage horaire est bidon, les Sudafs voyageant autant voir plus que les NeoZ et Australiens dans l'année. Pour les rencontres de phases finales, tu as le temps de venir en amont du match pour récupérer du décalage.
Par contre l'altitude est vraiment un handicap pour les équipes qui n'évoluent pas dans ces conditions le reste de l'année. Cela reviendrait à disputer un match où tu impose à une équipe le port d'un masque qui gêne la respiration. C'est un handicap physique et non pas d'environnement comme les en-buts réduits ou le terrain synthétique. Tu peux avoir un en-but court, si tu cours plus vite que ton adversaire tu iras toujours plus vite que lui même s'il a l'habitude de jouer sur ce terrain. Avec les hautes altitudes, même si tu as une condition physique supérieure à celle de ton adversaire tu boufferas tes réserves plus vites que lui s'il a l'habitude d'évoluer à cette hauteur. Et tu auras beau être un génie, tu ne pourras pas t'y acclimater pendant la rencontre ou en faisant une reconnaissance au cours de la semaine, au contraire de la taille de l'en-but, du vent, etc.
dusqual
oui c est pas faux, la contrainte de l altitude agit plus sur l homme que les autres.
mais bon, je continue de penser que ca fait partie du sport d'avoir ce genre de spécificités.
Team Viscères
Sur une phase régulière ça me dérange pas trop, chaque équipe ne va qu'une fois dans ce stade ce n'est pas ce qui fait basculer ta saison. Sur un match de phase finale ça commence à être gênant comme avantage. Sur une finale je trouve ça totalement ridicule (déjà que le concept de finale à domicile m'agace...).
dusqual
oui on est d accord sur le fait que le terrain neutre reste la meilleure formule.
labouille
Je pense que Read sera au rendez vous. Finale très équilibré du fait du lieu du match. Je ne me fais aucun soucis par rapport à l'arbitre mais l'altitude peut jouer de très mauvais tours aux buteurs... ou pas #TJ Perenara
Androsfortdufruit
Ne pas oublier le jeune Jack Goodhue (22ans), anciennement capitaine des champions du monde baby blacks 2015 (avec Akira Ioane, Vince Aso etc) et qui a joué un rôle clef dans le dispositif des Crusaders cette saison, défensivement comme offensivement.
straits
Dont le jumeau est 2nde ligne chez les Blues 🙂
Les fratries NZ, une particularité amusante...
Ahma
Info intéressante, des jumeaux de gabarits si différents ne doivent pas être tellement courants.
straits
Il y a une douzaine de cm de différence et une quinzaine de kg.
Il y a une ressemblance certaine entre les deux mais ce sont pas 2 clones effectivement.
Il y a des photos sur twitter où ils posent ensemble après leur titre en U20 et on ne dirait pas des jumeaux !