"C’était stupide. Mais j’étais en mode combat où le prochain match est le match le plus important, celui que tu ne veux absolument pas rater. Je n’étais pas en état de prendre une décision sensée, juste. Alors j’ai prétendu que j’allais bien." Dans les colonnes du Times, Pat Lambie s'est confié avec lucidité sur l'arrêt prématuré de sa carrière. On ne reverra plus le demi d'ouverture sud-africain sur un terrain de rugby, la faute à une succession de commotions. Son dernier club ? Le Racing 92. Avec lequel la rencontre face au Munster - demi-finale de Champions Cup - l'a marqué.
J’ai reçu un gros choc. Je suis resté au sol derrière le ruck. J’avais le vertige, tout tournait. J’ai essayé de me lever, j’ai un peu tremblé. J’ai reculé un peu pour m’éloigner du jeu, mis un peu de glace sur mon dos, me suis aspergé d’eau. J’ai secoué la tête, me suis dit que j’allais bien et j’ai continué le match… Au fond de moi, je craignais que, si je levais la main pour dire que j’avais besoin d’un test HIA, je ne serais pas autorisé à revenir sur le terrain et, pire encore, si nous nous qualifions pour la finale, pas autorisé à la jouer…
Résultat, Lambie s'est "menti à lui-même" et regrette forcément. "Heureusement pour moi, je n’ai pas subi plus de dégâts. Mais ça aurait pu très mal finir." Et s'il a finalement joué la finale (perdue) de Champions Cup contre le Leinster, c'est une blessure au genou... qui va d'abord mettre sa carrière entre parenthèses. Aujourd'hui, le genou va mieux. Mais la carrière, elle, est stoppée pour toujours.
Racing 92 - Jacky Lorenzetti officialise la fin de carrière de Pat Lambie
Quand le Racing l'a fait venir, il était déjà en train de considérer une fin de carrière à cause des commotions.
Donc cette commotion supplémentaire ne devait pas laisser de place au doute, il a pris la bonne décision même si a été dur de se l'admettre, pour lui et pour nous, parce que c'est un joueur fantastique qui a été incroyable dès son arrivée au Racing.
C'est vraiment tristre de voir des carrières s'arrêter ainsi, mais c'est le rugby d'aujourd'hui malheureusement, et on ne souhaite aucun joueur payer les frais de ce rugby là.
Matt Gâteau
C'est bien que des joueurs comme ca se mettent a en parler. Ca sensibilise et et responsabilise joueurs et entraineurs.
Quand j'étais en catégorie jeunes j'ai pris 3 commotions en 3ans. Les deux premieres les entraineurs ne s'en souciaient meme pas (comme moi d'ailleurs) et j'ai meme fini les matchs (et c'était pas des petites, pertes de conaissances et amnésie sur deux d'entre elles). Et je n'ai que 23ans, donc c'était ya pas si longtemps...
On est encore loin de la prise de conscience sur ce problème somme toute benin, mais qui peut etre très grave si on n'es pas vigilant.
Courage a Lambie !
Yonolan
Ces commotions sont le poison lent du rugby comme pour le foot américain d'ailleurs
Les chercheurs et médecins n'appartenant à aucun lobby semblent être maintenant d'accord : tout joueur subissant 3 commotions cérébrales sévères devra mettre fin à sa carrière sous peine de risquer des complications irréversibles qui vont s'amplifier avec l'age
Ca fait froid dans le dos
Il y a donc une forme de loterie qui va largement amputer la durée de la carrière d'un professionnel et il est grand temps que le rugby français et mondial se penche ouvertement sur le sujet
Parce qu'au delà des déclarations d’intérêt pas grand chose n'est fait et si rien n'est fait le rugby hexagonal continuera logiquement à perdre 10 000 licenciés par an ( et encore si on tient compte de l'augmentation des féminines ça fait beaucoup plus pour les masculins)
Alors stop au rugby qui vide les stades et remplit les hôpitaux
lelinzhou
Faute avouée en partie pardonnée...C'est nettement moins grave que lorsque les médecins du club mentent au joueur.
Le sourire du jour : https://lelinzhou.blogspot.com/2019/03/le-sourire-du-13-mars.html