Dans l’hexagone, françaises et français ont profité de la performance des hommes de Fabien Galthié depuis le début du Tournoi des VI Nations. Invaincu durant l’édition 2022, ils repartent avec la médaille autour du coup, le trophée sous le bras, le Grand Chelem sur toutes les lèvres et des rêves plein la tête. Pour faire le portrait de ce moment magique du sport français, voici la revue des publications de presse Made in France. Tout d’abord, comment ne pas s’attarder sur la Une de L’Équipe. Piquante à souhait, le “Thank you, good Chelem” renvoie à la célèbre expression “Sorry, good game.” Utilisée par l’ancien capitaine Will Carling, elle était considérée comme une forme de mépris par Philippe Saint-André et ses partenaires de l’époque. Dans ses colonnes, les louanges pleuvent. Elle surnomme cette génération “L’ère des mutants” et lui donne un crédit important dans l’histoire du XV de France. On observe ces paroles dans le quotidien sportif : “Cette équipe de France n’est l’héritière d’aucune autre. Elle diffuse une toute puissance qu’on ne lui avait pas connue ou si rarement dans le passé.”
Voici la une du journal L'Équipe du 20 mars 2022 > https://t.co/yHKBhNyU1t pic.twitter.com/CAIDRVjF9x
— L'ÉQUIPE (@lequipe) March 20, 2022
Du côté de la presse nationale généraliste, les compliments fleurissent également. Pour le journal Le Monde, “le printemps est arrivé avec un peu d’avance à Saint-Denis.” La confirmation d’une nouvelle ère décrite par les évènements de ce samedi 19 mars. Le papier raconte : “ Trois feux d’artifice l’ont annoncé. Le premier, au-dessus du Stade de France avant la rencontre ; le second sur le terrain, à l’initiative du XV de France. Le dernier à la fin de la partie, dans une enceinte transformée en boîte de nuit.” Le quotidien rappelle par ailleurs le niveau moyen très élevé qui était sur toutes les lèvres au début de la compétition. Il décrit : “Dans un tournoi resserré comme jamais [...], il faut parfois un brin de chance pour finir vainqueur.” Le Figaro évoque une “magnifique soirée pour un Grand Chelem”. Ce dernier évoque aussi le sentiment ressenti dans le Stade de France au coup de sifflet final. L’éruption des spectateurs y est décrite ainsi : “Au coup de sifflet final, le niveau de décibels atteint par l'enceinte dyonisienne permettait de mesurer la force de la fierté et du bonheur des supporters. Celui des joueurs était tout aussi intense. Sur la pelouse, sourires et embrassades, sauts de cabri et cris de joie. Au diapason d'un Stade de France chaviré, hurlant. Fier.”Équipe de France. Après le Grand Chelem, Fabien Galthié bientôt prolongé
Dans la presse régionale, l’émotion a été également très forte. Sport de village par excellence, le ballon ovale s’illustre dans la plus grande ville de France pour le plus grand bonheur des amateurs du jeu. Informateur des terres catalanes, L’Indépendant est revenu sur la performance de Melvyn Jaminet et de ses coéquipiers. Il titre notamment : “La France au pays des merveilles”. L’exemplaire de PQR détaille : “Les Bleus ont raflé la mise en éteignant la Rose et en plantant une jolie, très jolie fleur dans le jardin de Fabien Galthié pour son premier titre en tant que sélectionneur des Bleus. Ce gars-là a la main verte et, avec cette génération, il peut rêver d’encore plus grand. D’encore plus énorme.”RUGBY. ‘‘Grand Slam Baby !’’, les réactions des sportifs après la victoire de l’équipe de France
Plus étendu, le quotidien La Dépêche déclare : “mille mercis, les petits !” Une exclamation en rapport à la grande jeunesse du XV de France. Pour rappel, l’ouvreur des Bleus, Romain Ntamack n’a que 22 ans. Le journal lie la performance face à l’Angleterre au tumultueux passé de ces dernières années. Il commente : “Il faut dire que ces Tricolores, même s’ils furent plus maladroits qu’à l’habitude, transpirent une telle sérénité, une telle maîtrise, un tel talent qu’ils ont réussi le tour de force d’écraser les vice-champions du monde, de rallier à leur cause des millions de rugbyphiles et surtout, d’accrocher le premier Grand Chelem français depuis douze ans. Quelle folie, nom d’un homme. Et dans quel incommensurable bonheur nous plongent aujourd’hui les coéquipiers d’Antoine Dupont, fossoyeurs de dix années de misère, d’une décennie de brimades ordinaires, infligées aux quatre coins de la planète…”
Chelem à mourir ! en Une de Midi Olympique !
Pour lire l'édition numérique > https://t.co/sXGQfBrqgF pic.twitter.com/z4mrs9AGzs— Midi Olympique (@midi_olympique) March 17, 2022
Pour conclure, le Midi Olympique parle lui d’un “grand chelem de sang bleu.” Dans ses colonnes, le journal rugbystique déclare ce sacre comme un succès populaire. Il parle d’un “noble game” où “les distingués chenapans” faisaient la racine des amateurs d’ovalie. Le Midol déclare qu’avec ces performances, le XV de France serait devenu une “cause nationale”. Le bi-hebdomadaire raconte que certains, autoproclamés ou non, représentant de la République en aurait fait leur fer de lance. Dans une critique ouverte, il les met en opposition aux passionnés qui ont encore du mal à réaliser. Ce dernier les décrit comme les auteurs “de maints commentaires au sujet d'un Crunch qu'ils auraient en d'autres temps observé de si loin qu'ils n'auraient pu comprendre à quel point il nous est aujourd'hui difficile de se résoudre à dire au revoir à cette équipe de France, victorieuse du dixième grand chelem de l'histoire du rugby gaulois. C'est le cas pour nous, pour vous et pour tous ceux qui, au Stade de France, squattaient encore les tribunes de cette discothèque à ciel ouvert, quarante minutes après le coup de sifflet final.”
Le Haut Landais
L’ère des mutants?
Pas franchement positif tout ça
RUGBYWAN KENOBI
Bravo les gars.
Pour ma part je ne crois pas trop à cette notion de génération spontanée. Il y a certes une ossature de gars champions du monde 2 années de suite un Dupont exceptionnel et des gars énormes comme Aldridt ou Baille, mais des Fickou, Danty, Tao ont connu l'edf avant l'êre Galthie.
J'y vois aussi la conjonction avec 2 autres facteurs : un staff de fou. J'aimerais connaître la masse salariale du staff actuel contre celle des precedents. Labit, servant, Edward's, giroud n'ont pas quitté leurs clubs pour des clopinette.
Et la ligue et ses clubs ont fait des efforts importants. Mais les clubs le voient sans doute comme un investissement d'ici la coupe du monde en France.
Bref les instances du rugby français ont enfin mis les moyens pour ramer dans le bon sens. J'espère qu'on saura s'en rappeler à l'avenir.
Mais merci à tous ceux qui nous ont fait vibrer !
Pianto
il y a un peu de tout...
Le bon staff au bon moment, la politique des JIFF qui a donné davantage de temps de jeu aux jeunes joueurs français, ... mais la grosse génération aussi.
le championnat du monde -20 ans existe depuis 2008 sous la forme actuelle.
Sur les 10 premières années, tu as :
6 victoires Néozed (plus 1 finale et deux demi)
3 victoires anglaises (plus 5 finales)
Deux équipes qui ont dominé la dernière décennie.
Nous ? 1 fois 4èmes, 7 fois absents du dernier carré sur les 8 premières éditions.
Sur les 5 dernières disputées : 2015 et 2017 demi-finale, 2018 et 2019 victoire.
C'est quand même différent et la qualité du matériau de départ, ça compte...
Pianto
Ce qui est dingue c'est l'âge des mecs aussi...
Baille 28 ans Gros 22 ans
Marchand 26 ans Mauvaka 25 ans
Atonio 31 ans Haouas 28 ans Bamba 24 ans
Woki 23 ans Flament 24 ans
Willemse 29 ans Taofifenua 31 ans
Jelonch 25 ans Cretin 24 ans
Cros 27 ans Ollivon 28 ans
Alldritt 24 ans Joseph 21 ans
Dupont 25 ans Couilloud 24 ans
Ntamack 22 ans Jalibert 23 ans
Villière 26 ans Lebel 22 ans
Danty 29 ans Vincent 22 ans
Fickou 27 ans Moefana 21 ans
Penaud 25 ans Taofifenua 22 ans
Jaminet 22 ans Ramos 26 ans
oc
ET un' p'tit chute ? tu t'es pas foulé !
Pianto
ben ... à peu de chose près, tu peux retrouver à peu près les mêmes dans 5 ans.
Ceux qui intégreront le groupe, ce sera parce qu'ils seront meilleurs que des mecs qui donnent déjà satisfaction, qui forment une équipe classée 2ème mondiale et qui vont encore progresser.
Cette équipe va être un gros morceau du rugby international pour un bon moment.
Mais je pense que cette "chute" là, tout le monde pouvait la trouver sans mon aide...
Timmaman
Surtout que d'ici 5 ans, il y aura des jeunes qui vont "exploser" qu'on ne connaît pas encore.
Je pense à Perchaud, le pilier gauche des U20 qui es très actif par exemple. Mais les places vont être de plus en plus chères !
Il y a juste en 5 où on manque de profondeur d'effectif...
Anonym
Il faudrait aussi remercier le ST d’avoir fourni 10 joueurs à cette équipe dont la moitié formé au club. On en parle souvent sur les articles relatifs au doublon mais lorsqu’il s’agit de l’EDF, on l’oublie souvent. C’est à la fois normal, car l’EDF est devenu une sorte de club dont on porte les couleurs et qu’on soutient indépendamment de notre championnat domestique, et dommage car malgré tout le regain de forme de notre EDF correspond aussi au regain de forme du ST.
Donc merci le ST. Il m’horripile souvent lorsqu’il signe les meilleurs joueurs du championnat, ses supporters sont parfois prétentieux et méprisant avec ceux des autres clubs à l’image de leur manager actuel (mais au moins, eux il a des supporters contrairement à certaines équipes de la capitale…), je trouve globalement pénible qu’une équipe truste tous les honneurs car ça enlève un peu de la glorieuse incertitude du sport et enfin, je n’aime pas cette expression « jeu de mains, jeu de toulousains » qui ne veut rien dire et qui cache surtout le fait que le ST quand il gagne le fait avec le meilleur pack d’Europe. Mais là pour le coup, merci.
Desman
« jeu de mains, jeu de toulousains » c'est un slogan des années 1980-90 qui à l'époque correspondant à quelque chose, mais aujourd'hui non bien que certains supporteurs continuent de s'en gargariser c'est clair.
Pour le reste : no scrum no win, au rugby il y a quand même des bases ! Il suffit de regarder l'équipe type du ST depuis 20 ans, les périodes de vaches maigres sont quand le pack est clairement moins fort ou vieillissant.