Revue de Presse. En France, les Bleus de ''l’ère des mutants'' régalent les journaux
Les mutants : le surnom de cette génération est-il déjà tout trouvé ?
Au lendemain de la victoire française dans le VI Nations, retour sur les titres marquants lus dans la presse hexagonale.

Dans l’hexagone, françaises et français ont profité de la performance des hommes de Fabien Galthié depuis le début du Tournoi des VI Nations. Invaincu durant l’édition 2022, ils repartent avec la médaille autour du coup, le trophée sous le bras, le Grand Chelem sur toutes les lèvres et des rêves plein la tête. Pour faire le portrait de ce moment magique du sport français, voici la revue des publications de presse Made in France. Tout d’abord, comment ne pas s’attarder sur la Une de L’Équipe. Piquante à souhait, le “Thank you, good Chelem” renvoie à la célèbre expression “Sorry, good game.” Utilisée par l’ancien capitaine Will Carling, elle était considérée comme une forme de mépris par Philippe Saint-André et ses partenaires de l’époque. Dans ses colonnes, les louanges pleuvent. Elle surnomme cette génération “L’ère des mutants” et lui donne un crédit important dans l’histoire du XV de France. On observe ces paroles dans le quotidien sportif : “Cette équipe de France n’est l’héritière d’aucune autre. Elle diffuse une toute puissance qu’on ne lui avait pas connue ou si rarement dans le passé.

Du côté de la presse nationale généraliste, les compliments fleurissent également. Pour le journal Le Monde, “le printemps est arrivé avec un peu d’avance à Saint-Denis.” La confirmation d’une nouvelle ère décrite par les évènements de ce samedi 19 mars. Le papier raconte : “ Trois feux d’artifice l’ont annoncé. Le premier, au-dessus du Stade de France avant la rencontre ; le second sur le terrain, à l’initiative du XV de France. Le dernier à la fin de la partie, dans une enceinte transformée en boîte de nuit.” Le quotidien rappelle par ailleurs le niveau moyen très élevé qui était sur toutes les lèvres au début de la compétition. Il décrit : “Dans un tournoi resserré comme jamais [...], il faut parfois un brin de chance pour finir vainqueur.Le Figaro évoque une “magnifique soirée pour un Grand Chelem”. Ce dernier évoque aussi le sentiment ressenti dans le Stade de France au coup de sifflet final. L’éruption des spectateurs y est décrite ainsi : “Au coup de sifflet final, le niveau de décibels atteint par l'enceinte dyonisienne permettait de mesurer la force de la fierté et du bonheur des supporters. Celui des joueurs était tout aussi intense. Sur la pelouse, sourires et embrassades, sauts de cabri et cris de joie. Au diapason d'un Stade de France chaviré, hurlant. Fier.Équipe de France. Après le Grand Chelem, Fabien Galthié bientôt prolongéÉquipe de France. Après le Grand Chelem, Fabien Galthié bientôt prolongé

Dans la presse régionale, l’émotion a été également très forte. Sport de village par excellence, le ballon ovale s’illustre dans la plus grande ville de France pour le plus grand bonheur des amateurs du jeu. Informateur des terres catalanes, L’Indépendant est revenu sur la performance de Melvyn Jaminet et de ses coéquipiers. Il titre notamment : “La France au pays des merveilles”. L’exemplaire de PQR détaille : “Les Bleus ont raflé la mise en éteignant la Rose et en plantant une jolie, très jolie fleur dans le jardin de Fabien Galthié pour son premier titre en tant que sélectionneur des Bleus. Ce gars-là a la main verte et, avec cette génération, il peut rêver d’encore plus grand. D’encore plus énorme.RUGBY. ‘‘Grand Slam Baby !’’, les réactions des sportifs après la victoire de l’équipe de FranceRUGBY. ‘‘Grand Slam Baby !’’, les réactions des sportifs après la victoire de l’équipe de France

Plus étendu, le quotidien La Dépêche déclare : “mille mercis, les petits !” Une exclamation en rapport à la grande jeunesse du XV de France. Pour rappel, l’ouvreur des Bleus, Romain Ntamack n’a que 22 ans. Le journal lie la performance face à l’Angleterre au tumultueux passé de ces dernières années. Il commente : “Il faut dire que ces Tricolores, même s’ils furent plus maladroits qu’à l’habitude, transpirent une telle sérénité, une telle maîtrise, un tel talent qu’ils ont réussi le tour de force d’écraser les vice-champions du monde, de rallier à leur cause des millions de rugbyphiles et surtout, d’accrocher le premier Grand Chelem français depuis douze ans. Quelle folie, nom d’un homme. Et dans quel incommensurable bonheur nous plongent aujourd’hui les coéquipiers d’Antoine Dupont, fossoyeurs de dix années de misère, d’une décennie de brimades ordinaires, infligées aux quatre coins de la planète…

Pour conclure, le Midi Olympique parle lui d’un “grand chelem de sang bleu.” Dans ses colonnes, le journal rugbystique déclare ce sacre comme un succès populaire. Il parle d’un “noble game” où “les distingués chenapans” faisaient la racine des amateurs d’ovalie. Le Midol déclare qu’avec ces performances, le XV de France serait devenu une “cause nationale”. Le bi-hebdomadaire raconte que certains, autoproclamés ou non, représentant de la République en aurait fait leur fer de lance. Dans une critique ouverte, il les met en opposition aux passionnés qui ont encore du mal à réaliser. Ce dernier les décrit comme les auteurs “de maints commentaires au sujet d'un Crunch qu'ils auraient en d'autres temps observé de si loin qu'ils n'auraient pu comprendre à quel point il nous est aujourd'hui difficile de se résoudre à dire au revoir à cette équipe de France, victorieuse du dixième grand chelem de l'histoire du rugby gaulois. C'est le cas pour nous, pour vous et pour tous ceux qui, au Stade de France, squattaient encore les tribunes de cette discothèque à ciel ouvert, quarante minutes après le coup de sifflet final.

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L’ère des mutants?
Pas franchement positif tout ça

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