RUGBY. 6 Nations. Finn Russell plombe-t-il son équipe d'Ecosse ?
Finn Russell, aussi génial que frustrant
Depuis son retour en équipe d'Écosse en 2021, le demi d'ouverture du Racing Finn Russell n'a cessé de pénaliser lourdement son équipe et la mettre en danger.

Les supporters du Racing 92 n'ont pas intéret d'être cardiaques avec Finn Russell. Le demi d'ouverture Écossais, connu pour son génie et talent sur le terrain, produit malheureusement des inconstances et manquements de natures à pénaliser son équipe en match. Rien que ce dimanche lors de la rencontre UBB Racing, il avait beau mené le jeu francilien d'une main de maitre, ses errements ainsi qu'erreurs grossières (notamment de jeu au pied) auraient pu coûter très cher à son équipe. Une situation où désormais, les supporters ciel et blancs se sentent plus à l'aise avec un Antoine Gibert qu'un Finn Russell sur le pré.

Excellent en 2019 lors de son arrivée en France, éblouissant lors du 6 Nations, et du match nul historique de l'Écosse à Twickenham (38-38), Finn Russell n'est plus que l'ombre de lui-même depuis le naufrage du XV du Chardon à la Coupe du Monde au Japon. D'abord expulsé de la sélection début 2020 du camp d'entrainement écossais pour des manquements de règles de vie, il a fait son retour en tant que titulaire il y a un an face à l'Angleterre. Et il est difficile de ne pas taire toutes ses approximations graves.

Rien que pour son retour en titulaire face aux Anglais, alors que le XV du Chardon maitrisait le ballon dans le camp adverse et attendait la fin de match pour taper en touche, Russell décida de tenter un drop qui s'avéra être contré. Une ultime opportunité donnée aux Anglais, mais sans conséquence heureusement. 

Plus grave encore, son indiscipline. En un an, Finn Russell a concédé deux cartons jaunes et un carton rouge en match international. Le dernier carton remontant à la semaine dernière à Cardiff face au Pays de Galles, où il a également effectué un match très médiocre.

Un en-avant volontaire (très évitable) qui empêcha les Écossais de remettre la main sur le ballon, et ainsi partir à l'assaut du camp gallois pour marquer et arracher la victoire. 

Le sourire grinçant pour les supporters typique de ce joueur. Certes si bon car décontracté, il ne peut pas être la cause des défaites de son équipe pour son manque de constance et de concentration.

Lors de cette même rencontre, Russell a enchainé les touches directes, ballons morts, coup de pieds contrés, qui n'ont eu de cesse de mettre son équipe en difficulté. 

Exemple ici. Après une belle période de domination conclue au pied, Russell fit des siennes sur le renvoie gallois et se faisait contrer sur son dégagement. C'est un exemple parmi tant d'autres de Russell durant la rencontre.

Alors, si celui-ci n'est pas capable de se remettre en question et ainsi de mieux se concentrer pour aider son équipe, y a-t-il un remplaçant digne du numéro 10 du Racing ? On pense évidemment à Adam Hastings comme remplaçant potentiel. 

Le carton rouge reçu par Russell était face à la France l'an dernier lors du dernier match du Tournoi 2021. Expulsé pour un geste dangereux, son remplaçant Hastings avait tout de même emmené son équipe vers la victoire, avec une passe sautée lumineuse pour Van der Merwe démarqué en bout de ligne. Un fait peu éloquent pour ce premier, qui voit un concurrent au poste être capable de mener l'Écosse à la victoire. 

Si imprévisible en attaque et si génial balle en main, Russell métamorphose le jeu du Chardon. A tel point que le ressenti au Millenium Stadium de Cardiff, indiquait que les Ecossais avaient largement les moyens de battre le Pays de Galles. Ces derniers, emmenés par un Dan Biggar froid et auteur d'une copie propre et maitrisée, est l'exact opposé de ce qu'est Finn Russell.

Ce dernier avouait en interview que le Rugby restait un jeu, et qu'il le voyait pour s'amuser. Le Rugby restera un jeu quoi qu'il arrive pour lui. Un esprit à la Quade Cooper. Tenter des gestes fous en match, faire parler son inspiration. Bien que l'Australien se soit canalisé récemment avec les Wallabies. 

L'Écosse, si séduisante avec lui, capable de casser la ligne adverse et mettre du rythme face à des défenses compacts, devra t-elle se priver du génie de son ouvreur, et ainsi privilégier la sobritété d'un Hastings (qui n'en reste d'ailleurs pas moins un très bon attaquant) ? Le capitaine Stuart Hogg, et le sélectionneur Gregor Townsend, ont un choix cornélien à effectuer pour l'intérêt de l'équipe nationale. À moins que Russell entende les critiques et devienne un remarquable gestionnaire… tout en gardant son génie balle en main.

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à force de le critiquer, il va avoir les crocs, Russel.

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