L'heure du bilan pour les six équipes du Tournoi a sonné. Quelques jours après la victoire du XV de France aux dépens du XV de la Rose au Stade de France (25-13), des enseignements importants à un an et demi du Mondial en France méritent qu'on s'y intéresse de près.
Deux divisions
Comme l'a annoncé Clive Woodward ce lundi dans sa chronique hebdomadaire au Daily Mail, le sélectionneur champion du Monde avec l'Angleterre en 2003 voit deux divisions dans ce Tournoi des Six Nations. La France et l'Irlande en tête, puis le reste. C'est évidemment une formulation choc pour marquer l'absence de l'Angleterre à la course au titre. Mais concrètement, la rencontre la plus disputée cette année était France-Irlande. Les Écossais, Gallois et Italiens, sont très clairement en dessous actuellement. Quant aux Anglais, ceux-ci sont dans un renouvellement d'effectif, et ont été marqués par une saison dernière marathon (reprise début aout 2020 et fin de saison en aout 2021 pour les Lions). Il serait donc pertinent de ne pas (encore) les enterrer.
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La dolce vita
Être international italien actuellement n'a rien de reposant. Avec la série de 36 défaites d'affilées dans le Tournoi, les rumeurs d'intégration de l'Afrique du Sud dans la compétition, il faut être sacrément téméraire pour persévérer. Les résultats des U20 très prometteurs (trois victoires et deux défaites), la fin de Tournoi encourageante de l'Italie et sa magnifique victoire face au Pays de Galles, donneront un bol d'air à cette équipe qui en manquait cruellement. Elle peut travailler désormais dans la sérénité. Reste encore à améliorer son cinq de devant. L'Italie, à la fin des années 2000 début des années 2010, avait réalisé ses exploits grâce à ça. Avec ses pépites et sa ligne de trois quarts explosive, cette équipe a le potentiel pour progresser.
Le Stade de France fait de nouveau frissonner
L'enceinte dionysienne souffrait de la comparaison avec l'Aviva Stadium, Murrayfield, le Millenium ou Twickenham. Dorénavant, son atmosphère est à nouveau reconnue parmi les autres du Tournoi des Six Nations. Les résultats de l'équipe de France y sont forcément pour quelque chose. Mais l'organisation apporte également beaucoup d'importance à faire monter la température avant chaque rencontre pour que l'ambiance soit au rendez-vous.
Le jeu au pied décisif
Comme presque chaque saison, le jeu au pied a fait la différence dans cette édition 2022. Et à ce jeu-là, les Français se sont révélés être les meilleurs comparé à leurs adversaires. Avec les présences de Melvyn Jaminet, Antoine Dupont ou Romain Ntamack, les Bleus possédaient des atouts pour occuper le terrain adverse et empêcher ses opposants à lancer des offensives proche de l'en-but. D'ailleurs, les hommes de Fabien Galthié se sont retrouvés en difficulté lorsque les Gallois, Irlandais et Anglais, ciblaient certaines zones du terrain au pied pour gagner du terrain grâce aux duels en l'air. Une arme qui restera traditionnelle dans le rugby de l'hémisphère nord.
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La victoire du jeu
Une satisfaction générale sur ce Tournoi : les équipes joueuses ont été récompensées. La France avec un Grand Chelem. L'Irlande et sa vitesse de jeu par une Triple Couronne. Les Écossais face aux Anglais, l'Italie face aux Gallois. Ces derniers d'ailleurs, tenant du titre, mais avec très peu d'intentions de jeu, ont subi la loi de leurs adversaires, et peuvent s'estimer chanceux d'avoir battu des Ecossais plombés par leur demi d'ouverture Finn Russell. Le XV du Chardon, entreprenant et volontaire, manquent toujours de maitrise dans le dernier geste, alors qu'ils en avaient eu lors de la première journée face à l'Angleterre.
Chandelle 72
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