RUGBY. En Nouvelle-Zélande, la défaite contre la France et l’idée d’un exploit de l’Italie fait parler
Sur les réseaux, la défaite face à la France a fait naître des pensées noires sur l’avenir des All Blacks dans cette Coupe du monde de rugby 2023. Photo par David Ramos - World Rugby)
Sur les réseaux, la défaite face à la France a fait naître des pensées noires sur l’avenir des All Blacks dans cette Coupe du monde de rugby 2023.

Qui aurait pensé que les supporters All Blacks douteraient face… à l’Italie ! Depuis la défaite face à la France, ce vendredi 8 septembre au Stade de France, les Néo-Zélandais ne sont plus sereins. Ils étaient jusqu’alors invaincus en phase de poule depuis la toute première Coupe du monde en 1987.

Des supporters anxieux et défaitistes

Cette défaite face aux Bleus a créé des démons inattendus. Sur les réseaux sociaux, certains amateurs des All Blacks se sont mis à douter. Si la Namibie ou l’Uruguay ne leur font pas peur, la rencontre contre l’Italie n’a plus le même effet. Efficace face à la Namibie, victoire 52 à 8, les Italiens distillent le doute dans les esprits ennemis.

Si le pessimisme est de mise, il faut rappeler aux néophytes qu’une victoire italienne serait immédiatement considérée comme l’un des plus grands exploits de l’histoire du mondial. Depuis leur première confrontation en 1987, l’Italie n’a jamais battu les All Blacks. La plus courte défaite italienne a eu lieu en 1991 où les Transalpins n’avaient perdu que de 10 points.

En 2021, les deux formations s’étaient affrontées à Rome. Malgré une bonne résistance italienne dans la première demi-heure, le score final avait été lourd. L’équipe réserve des All Blacks s’en était tirée avec une victoire 9 à 47.

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Un moment de doute rugbystique et social ?

Mais alors, pourquoi redouter une victoire italienne si les Néo-Zélandais semblent aussi favorisés que cela dans ce duel attendu le 29 septembre prochain ? Si les All Blacks semblent effectivement moins forts qu’il y a quelques années, l’adaptation du public et des observateurs néo-zélandais prend du temps à se faire. D’autant plus, la sélection néo-zélandaise est l’un des emblèmes les plus populaires du pays au long nuage blanc. En Océanie, certains pensent que les échecs néo-zélandais traduisent une réalité plus profonde qu’une simple défaite en poule d’une Coupe du monde de rugby.

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Dans une analyse publiée dans le New Zealand Herald, le journaliste Gregor Paul expose les raisons. Selon lui, cette crise de confiance envers la sélection provient de la rupture du cercle vertueux que le rugby néo-zélandais connaissait depuis presque toujours. Il détaille son idée ainsi : 

La résilience qui caractérisait les All Blacks s'est érodée. Physiquement, les All Blacks ont joué jusqu'à la mort à Paris. Ils se sont investis corps et âme dans le match. Mais leur résilience habituelle est plus nuancée que cela. Les anciens All Blacks, l'ancienne Nouvelle-Zélande peut-être, avaient la capacité de s'adapter et d'évoluer pour faire face à ce qu'ils rencontraient au cours d'un même match. C'est ce qu'ils considéraient comme de la résilience, avoir l'intelligence pour apporter des solutions en temps réel à des problèmes en temps réel. À l'époque, c'était la quintessence de l'ingéniosité kiwi pour déjouer les pronostics. La deuxième mi-temps du premier match de la Coupe du monde a peut-être été la preuve la plus évidente de l'effondrement de la Nouvelle-Zélande et des All Blacks.”

Plus en profondeur, il avance l’idée qu’une société néo-zélandaise divisée se traduit sur le terrain. Gregor Paul explique que “la Nouvelle-Zélande n'arrive plus à se définir ou à se reconnaître idéologiquement et les All Blacks en sont venus à représenter cette incertitude. Leur performance à Paris portant tous les signes révélateurs d'un pays divisé, facilement distrait et qui ne sait toujours pas pourquoi il y avait récemment des groupes politiques complotistes portant des chapeaux en papier aluminium devant le Parlement, mettant le feu et dénonçant la science médicale comme du charlatanisme.

Si le parallèle peut sembler alambiqué pour certains, le manque de confiance envers la sélection serait donc le reflet d’une réalité sociale chaotique au pays, d’après ce journaliste. En cas de défaite face à l’Italie et d’élimination des poules, comme certains le redoutent, cette dernière pourrait donc s’accentuer. Cependant, les Néo-Zélandais peuvent dormir tranquilles, les chapeaux en papier aluminium et autres signes de division politique ne rendent pas une défaite face aux coéquipiers d’Ange Capuozzo beaucoup plus probable (sans la rendre impossible pour autant)...

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Mine de rien, la France a battu 3 fois les Blacks dans l'Histoire de la CdM, c'est pas rien (bon ils nous ont battus 5 fois mais pas si déséquilibré vu la nation mythique)...

Les Australiens les ont battus 2 fois et l'Ang qu'une fois...

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